Tartuffe Théorème
- Création
Du au
salle Roger-Planchon
2h20
- Adapté aux scolaires
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À propos
Et si Le Tartuffe était le scénario d’un roman noir ? Avec son lot de spoliation, de chantage, d’espionnages, d’abus de faiblesse, de fuite et pour finir, d’arrestation ? C’est le pari de Macha Makeïeff qui manœuvre cette grande comédie en vers de Molière comme un huis clos sombre et délétère. Entre ses mains, la parabole politico-domestique vire au cauchemar.
Dans une famille bourgeoise névrosée, un parasite s’infiltre et prend le pouvoir sur les esprits et les corps. Personnage pasolinien avant l’heure, Tartuffe divise, corrompt et révèle à chacun sa part d’ombre. Chaque rebondissement vient éclabousser le familier d’une teinte indélébile d’inquiétante étrangeté. L’amour est en échec, la morale dévaste les vies, la jeune génération est dévorée par l’ancienne. En somme, la mécanique bourgeoise se fissure. Elle plie sous le poids des clans qui s’affrontent et des allées et venues menaçantes, jusqu’au point de rupture. Et à l’heure de rendre les comptes, le public lui-même se trouve démasqué dans son voyeurisme et sa jouissance troubles…
Après une adaptation explosive des Femmes savantes, Macha Makeïeff retrouve Molière avec l’une de ses pièces les plus vertigineuses, avec Xavier Gallais dans le rôle-titre. Entourée de collaborateurs proches, elle imagine un Tartuffe où toutes les dimensions du plateau signalent l’emprise, le désir et la fausse dévotion. Le décor construit aux ateliers du TNP, les lumières de Jean Bellorini ou le son composé par Sébastien Trouvé créeront une atmosphère sinistre et fascinante, à l’image du personnage éponyme à qui nous laissons le mot final : « Vous n’avez seulement qu’à vous laisser conduire, / Contentez mon désir, et n’ayez point d’effroi. »
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Biographies
Macha Makeïeff
Autrice, metteuse en scène et plasticienne, elle dirige actuellement La Criée, Théâtre national de Marseille. Après des études de littérature et d’histoire de l’art à la Sorbonne, à l’Institut d’Art de Paris et au Conservatoire de Marseille, elle rejoint Antoine Vitez qui lui confie sa première mise en scène. Elle crée avec Jérôme Deschamps une compagnie et plus de vingt spectacles joués en France comme à l’étranger. Ils fondent ensemble « Les Films de mon Oncle », pour le rayonnement de l’œuvre du cinéaste Jacques Tati, et réalisent pour Canal+ Les Deschiens. Macha Makeïeff crée une exposition rétrospective Jacques Tati à la Cinémathèque Française, et expose au Musée des Arts Décoratifs de Paris, à Chaumont-sur-Loire, à la Grande Halle de la Villette, à la Fondation Cartier, et intervient dans différents musées. À La Criée, elle crée Les Apaches, Ali Baba, Lumières d’Odessa de Philippe Fenwick, Trissotin ou Les Femmes Savantes de Molière, Les Âmes offensées #1 (Les Inuit), #2 (Les Soussou) et #3 (Les Massaï) selon les carnets de l’ethnologue Philippe Geslin, et La Fuite ! de Mikhaïl Boulgakov en 2017. Trissotin ou Les Femmes Savantes, qui a remporté un très vif succès en Chine en 2018, est joué à La Scala à Paris, en 2019. Macha Makeïeff conçoit les décors et costumes de ses créations. Elle réalise les costumes de La Bonne Âme du Se-Tchouan, de Karamazov, d’Erismena et du Jeu des Ombres de Jean Bellorini, de Bouvard et Pécuchet de Jérôme Deschamps, de Sarah Bernhardt Fan Club de Juliette Deschamps. Elle monte plusieurs opéras et collabore avec John Eliot Gardiner, William Christie, Louis Langrée ou Christophe Rousset. Elle publie des essais aux éditions du Chêne, Séguier, Seuil et Actes Sud. En 2019, elle crée Lewis versus Alice au Festival d’Avignon, et présente l’exposition Trouble Fête, Collections curieuses et Choses inquiètes, à la Maison Jean Vilar. La même année, son livre Zone céleste paraît aux éditions Actes Sud.
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Distribution
avec Xavier Gallais, Arthur Igual en alternance avec Vincent Winterhalter, Jeanne-Marie Lévy, Hélène Bressiant, Jin Xuan Mao, Loïc Mobihan, Nacima Bekhtaoui, Jean-Baptiste Le Vaillant, Irina Solano, Luis Fernando Pérez en alternance avec Rubén Yessayan, Pascal Ternisien, et la voix de Pascal Rénéric.
mise en scène, costumes, décor Macha Makeïeff
lumière Jean Bellorini assisté d’Olivier Tisseyre
son Sébastien Trouvé
musique Luis Fernando Pérez
coiffures et maquillage Cécile Kretschmar
assistanat à la mise en scène Gaëlle Hermant, Sylvain Levitte
assistanat à la scénographie Clémence Bezat
graphisme Clément Vial
assistanat aux costumes Laura Garnier
assistanat à la dramaturgie Simon Legré
régie générale André Neri
diction Valérie Bezançon
stagiaires du Pavillon Bosio, – Ecole Supérieure d’arts plastiques de Monaco Sisi Liu, Morgane Mouysset
stagiaire plateau Chloé Théodose
stagiaire costumes Mila Dastuguerégisseuses plateau Emilie Larrue et Solène Ferréol
cheffe machiniste Kayla Krog
régisseur son Jérémie Tison
régisseur lumières Olivier Tisseyre
régisseuse costumes Nadia Brouzet
maquilleuse Hermia Hamzaoui
confection d’accessoires Soux, Marine Martin-Ehlinger
couturière Céline Batailfabrication du décor Ateliers du Théâtre National Populaire, Villeurbanne
La pièce Le Tartuffe de Molière est publiée aux éditions Gallimard.
production La Criée – Théâtre national de Marseille
coproduction Théâtre National Populaire
en partenariat avec le Pavillon Bosio – École Supérieure d’arts plastiques de Monaco -
La presse en parle
Macha Makeïeff met en scène Tartuffe en transposant l’intrigue au cœur d’une famille des années 1950. Une réflexion aiguë sur la thématique de l’emprise nourrie par Théorème de Pasolini.
La Terrasse, Agnès SantiMontée en nos temps agnostiques, la comédie prend une autre dimension. C’est l’emprise sur les êtres que désire y traquer Macha Makeïeff.
Télérama, Fabienne PascaudMacha Makeïeff a choisi Tartuffe « comme une évidence ». Une évidence à laquelle, avec malice, esprit joueur, sens du plateau et envie de nous interpeller, elle apporte une grande fraîcheur de regard.
La Provence, Olga BibiloniGlaçant, ce Tartuffe splendide, dans sa plastique comme dans son propos, a tout du spectacle total. »
Zibeline, Suzanne CanessaLa lecture et la vision offertes par Macha Makeïeff, directrice du Théâtre national de Marseille, La Criée, puisent dans nos maux contemporains – la prédation sexuelle, le fanatisme, le consumérisme – et rendent, au final, à Molière le plus beau des hommages : faire triompher le théâtre et sa visée émancipatrice.
La Marseillaise, Françoise VernaXavier Gallais porte le rôle de Tartuffe à un degré d’incandescence absolu.
Destimed, Jean-Rémi BarlandLe risque pris était immense, l’audace vertigineuse cependant que nécessaire. Nous avons découvert un Tartuffe splendide, patrimonial et pour l’avenir, un Tartuffe contemporain fort d’une nouvelle vérité.
Toute La Culture, David Rofé-Sarfati -
Vidéos
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Rendez-vous
Rencontre après spectacle
À l’issue de la représentation, nous vous invitons à un bord de scène avec l’équipe artistique.
jeudi 10 marsThéâtromôme
Pendant que les adultes vont au spectacle, les enfants participent à un atelier (accueil à partir de 15h15).
« Menteurs ! « , le mensonge est l’art du théâtre, mais comment être crédible ? En étant sincère !
dimanche 13 mars à 15h30Audiodescriptions
Retranscrites en direct par Audrey Laforce, audiodescriptrice.
dimanche 13 et jeudi 17 mars
Plus d’infos sur la page Infos pratiques -
Documentation