Que ma joie demeure
- Hors les murs
Du au
Aucune salle
6h
samedi 3 et dimanche 4 juin 2023
À noter : en raison de la météo, la représentation du 4 juin est annulée. Merci pour votre compréhension.
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À propos
Spectacle randonnée – Hors les murs
Après l’adaptation tout-terrain des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, Clara Hédouin poursuit son travail autour des relations entre le dehors et ceux qui l’habitent. Avec Jean Giono, dont toute l’œuvre dit l’attention portée au vivant, elle trouve un partenaire littéraire idéal. Que ma joie demeure raconte l’histoire de paysans conduits, par la présence d’un étranger, à modifier totalement leur rapport à la terre, au sol, à la forêt et à retrouver la joie. Nous plongerons dans cette œuvre au gré d’un spectacle-randonnée alternant marches et scènes de théâtre. Cette journée en plein air, ponctuée d’une pause méridienne conviviale, fera se rencontrer la langue de Giono et la campagne beaujolaise.
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Biographies
Jean Giono
Né à Manosque en 1895, il vit au cœur de cette Provence toute sa vie, ne la quittant qu’à de rares occasions. D’origine modeste, il est le fils unique d’un cordonnier d’origine italienne et d’une repasseuse d’origine provençale. Son enfance semble être un vivier de souvenirs heureux, éternelle source d’inspiration pour ces futurs écrits. En 1911, son père tombe malade. Jean Giono, contraint d’arrêter ses études, trouve un emploi dans une banque afin d’aider financièrement ses parents. Mobilisé pendant plus de quatre années dans la Première Guerre mondiale, participant notamment à la bataille de Verdun et à celle du Chemin des Dames, il ressort de cette période belliqueuse traumatisé par l’horreur, les massacres et la barbarie. Il devient viscéralement pacifiste.
En 1924, il publie son premier recueil de vers intitulé Accompagnés de la Flûte. L’année suivante, il tente de publier un roman, Naissance de l’Odyssée, qui est dans un premier temps refusé. Il revient en 1929 avec Colline qui le révèle au public et aux critiques littéraires. Jean Giono décide alors de vivre de sa plume.
De 1935 à 1939, la montée du nazisme bouscule puis assoie ses positions pacifistes. Il s’engage pour la première fois, d’abord pour la paix comme pacifiste intégral, puis auprès des communistes dont il se sépare rapidement. Sur les plateaux de Haute-Provence, des réunions d’esprits libres se tiennent autour de lui. Durant les années trente, il publie des récits de plus en plus symboliques, qui attestent de son pacifisme et de sa foi en la nature et en la tradition rurale. Jean Giono critique en profondeur la civilisation moderne technique, industrialisée à outrance. Ses œuvres remportent un large écho, comme le roman Que ma joie demeure en 1935 ou l’essai Les Vraies Richesses en 1936.
Lorsque la guerre éclate, pour ne pas laisser sa famille sans ressources, Jean Giono accepte d’être mobilisé. Ses écrits lui valent toutefois deux mois d’arrestation au début de la guerre. À sa libération, il s’abstient de tout engagement politique et se consacre pleinement à son œuvre. Mais durant cette période de guerre, il ne parvient pas à finir Ses romans et manque d’argent. Il fait de sa maison un refuge et recueille des personnes juives, communistes ou appartenant à la résistance. En 1943, il écrit une pièce de théâtre qui se fait l’écho de son époque, Le Voyage en calèche. À la Libération, il est à nouveau arrêté, notamment du fait de la rancune tenace que lui vouent les communistes. Il passe cinq mois en détention, est exclu du Comité national des écrivains et ne peut rien publier pendant trois ans. Il puise dans cette mise en marge une nouvelle vigueur et une ironie incisive. Il ne centre plus ses livres sur la nature, mais sur les hommes et leur complexité.
En 1951, avec le succès du Hussard sur le toit, il reprend sa place d’écrivain de premier plan. Il est élu à l’Académie Goncourt quelques années plus tard. Il explore alors de nouveaux horizons avec l’écriture de livres de voyage, d’histoire, de comptes-rendus judiciaires ou de chroniques d’humeur dans des journaux de province. Ses romans Ennemonde, Le Déserteur ou L’iris de Suse restent marqués par une grande poésie. Jean Giono se consacre également au cinéma, en créant des dialogues, des scénarios (L’Eau vive en 1960) et des mises en scène (Crésus en 1960). Il meurt dans sa ville natale, en 1970. Sur sa table de travail, on retrouve le manuscrit De certains parfums, célébration de l’histoire des cinq sens – ceux-là même qu’il a su honorer tout au long de sa vie.
Clara Hédouin
Elle intègre l’École normale supérieure de Lyon en 2008 et commence sa formation au Studio-Théâtre d’Asnières en 2011. Elle lance alors le projet des Trois Mousquetaires-La Série, avec Jade Herbulot, et crée le Collectif 49 701 où elle travaille comme autrice, metteuse en scène et comédienne. Depuis, elle termine sa formation à l’École du Jeu et travaille notamment sous la direction de Gwenaël Morin au Théâtre du Point du Jour à Lyon et au Palais de Tokyo. Elle a terminé sa thèse de doctorat en Études théâtrales à l’Université de Rennes II, sous la direction de Sophie Lucet. La Tentation épique (1989-2018) – Épique et épopée sur les scènes françaises est parue chez Garnier en 2022.
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Distribution
avec Suzanne de Baecque
en alternance avec Hatice Özeren, Jade Fortineau, Pierre Giafferi, Hector Manuel, Clara Mayer, Mickaël Pinelliadaptation Romain de Becdelièvre et Clara Hédouin
remerciements Pascal Riouspectacle programmé en collaboration avec le Théâtre de Villefranche et avec le soutien de la Communauté d’agglomération de l’Ouest Rhodanien
Que ma joie demeure de Jean Giono est publié aux éditions Grasset.
• production Collectif 49 701
• coproduction Le Sillon – scène conventionnée de Clermont-l’Hérault ; Théâtre National Populaire ; Communauté de communes du Haut-Lignon ; Festival Les Tombées de la Nuit/Rennes ; Le Channel – scène nationale de Calais ; Théâtre de Villefranche-sur-Saône – scène conventionnée ; Festival Paris l’été ; Pronomade(s) – Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public
• Résidence de territoire mise en place dans le cadre d’un partenariat entre La Communauté de communes du Haut-Lignon et le Théâtre National Populaire, avec le soutien de la DRAC Auvergne–Rhône-Alpes – ministère de la Culture, de la Région Auvergne–Rhône-Alpes et du Conseil départemental de Haute-Loire.