Philoctète
- Et aussi
Du au
Petit théâtre - Salle Jean Bouise
1h45
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À propos
Du 18 novembre 2009 au 6 janvier 2010
Variation à partir de Sophocle.
Parce que l’oracle a parlé: «L’arc et les flèches d’Héraclès sont indispensables pour triompher de Troie», Ulysse est contraint de reprendre la mer pour une mission fort délicate.
Les fameuses armes sont en possession de Philoctète, lâchement abandonné il y a dix ans sur une île déserte. Ulysse peut à l’évidence conduire le navire à bon port, il sait aussi qu’il lui est impossible de réapparaître désormais devant Philoctète. La réussite de l’entreprise dépend donc de sa capacité à mettre sur pied une ruse.
Néoptolème, âme digne et lumineuse, accepte de seconder Ulysse dans la mesure où ce dernier lui a présenté les choses de façon tout à fait acceptable, c’est-à-dire en occultant une grande partie de la réalité…Durée : 1h45
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Distribution
Dans le rôle titre : Laurent Terzieff
Avec : Laurent Terzieff Philoctète; Johan Leysen Ulysse, David Mambouch* Néoptolème, Christian Ruché Le Marchand, Julien Tiphaine* Héraclès
Le chœur Olivier Borle*, Damien Gouy*, Clément Morinière*, Julien Tiphaine*
*comédiens de la troupe du TNPScénographie : Fanny Gamet; costumes Thibaut Welchlin
Lumières : Julia Grand; son Pierre-Alain Vernette
Coiffures, maquillage : Claire Cohen
Création effets spéciaux : KunoSchlegelmilch
Directeur des combats : Didier Laval
Répétitrice : Maria Saltiri
Conseiller littéraire : Gérald Garutti
Conseiller pour le son : Pierre-Jean Horville
Régie générale : Nicolas Julliand
Assistantes à la mise en scène : Julie Duchènes, Laure Charvin-Gautherot
Assistant à la scénographie : Samuel Poncet
Assistante aux lumières : Mathilde Foltier-Gueydan
Stagiaires à la dramaturgie : Jane Dziwinska, Ève MascarauRemerciements à KyrillAumasson archer, Michèle et Nikos Volonakis
Coproduction : Théâtre National Populaire – Villeurbanne – Compagnie Laurent Terzieff
Avec la participation artistique de l’ENSATT et du Jeune Théâtre National et l’aide de La Région Rhône-Alpes pour l’insertion des jeunes professionnels.Avec le soutien du Département du Rhône.
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Galerie photos
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Téléchargements
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Autour du spectacle
PRELUDE
Le 2 décembre 2009, 18h30 – Petit théâtre, salle de répétition.
Un héros de la solitude
en prélude à Philoctète_______________________
RESONANCE
Le 12 décembre 2009 de 16h à 19h – Au Grand Amphithéâtre de l’université Lumière-Lyon 2, Campus Berges du Rhône.
En quête de héros
Autour de Philoctète de Jean-Pierre Siméon
Que sont nos héros devenus ? Du mythe homérique à l’idéal aristocratique, du génie romantique au star-système médiatique.
Bref, d’Achille aux pieds légers à Zidane aux crampons d’or – l’héroïsme s’est-il perpétué, diffracté, effondré ou seulement métamorphosé ?Avec Michel Wieviorka, sociologue, directeur de la Maison Européenne des Sciences de l’Homme
Alain-Gérard Slama, historien, professeur à Sciences Po Paris, chroniqueur à France Culture et au Figaro
Jean-Marie Apostolidès, écrivain, essayiste, professeur de littérature à l’université de Stanford
Pascale Brillet-Dubois, helléniste, maître de conférences en littérature grecque à l’université Lyon 2
Christian Schiaretti, metteur en scène, directeur du TNP
Jean-Pierre Siméon, poète, dramaturge, directeur du Printemps des Poètes_______________________
PASSERELLES
Le 3 novembre 2009 à 18 h 30 – Au CCO – Villeurbanne.
Lecture-rencontre
Avec Jean-Pierre Siméon, poète, auteur de Philoctète et les comédiens de la troupe du TNPLe 19 novembre 2009 à 19h – Librairie Passages.
Lecture-rencontre
Avec Jean-Pierre Siméon, poète, auteur de PhiloctèteLe 30 novembre 2009 à 20 h – Cinéma Le Comœdia
Les Tricheurs de Marcel Carné, projection exceptionnelle (2h00)
Une rencontre en présence de Laurent Terzieff aura lieu après le film.
Les abonnés du TNP bénéficient d’un tarif spécial de 6€30 au lieu de 8€. -
revue de presse
Le Journal du Dimanche Tout, dans la mise en scène de Christian Schiaretti, à la pureté solaire et à la beauté sombre, jusqu’à son penchant esthétisant, fait écrin au texte. Les acteurs jouent sur le devant de la scène, un rideau de fer figurant l’entrée de la grotte. Interprète, Laurent Terzieff investit totalement ce théâtre poétique, sa voix, sa présence résonnent, intemporelles. David Mambouch est un Néoptolème d’une grande justesse, Johan Leysen incarne Ulysse avec une singulière autorité.
Annie Chénieux
Le Journal du DimancheTélérama Le texte est d’une violence, d’une radicalité absolue. Mis en scène avec une sobriété toute « vilarienne » par Christian Schiaretti, il résonne de tous ses échos grâce à une scénographie qui utilise à merveille jusqu’au rideau de scène, et fait de la salle même de l’Odéon l’île fantasmatique où a été abandonné le héros. Nous sommes peu à peu tous embarqués avec lui, ombre décharné et prophétique qu’incarne, mi-mage, mi-bouffon, Laurent Terzieff. Il glace les sangs et fait rire, désarme et agace, joue de sa voix et en dévient l’incandescent instrument. Une torche vive qui s’offre en scène. Pour magistralement nous éclairer.
Fabienne Pascaud
Site web du TéléramaLe Figaro Dans la superbe scénographie de Fanny Gamet, Schiaretti donne une rigueur profonde au poème dramatique porté par des comédiens excellents. Jeune classe, Olivier Borle, Damien Gouy, Clément Morinière, Julien Tiphaine, chœur ardent ; Tiphaine est également l’impressionnant Héraclès ; vérité de Christian Ruché, le marchand ; force rayonnante et douceur d’enfant de David Mambouch ; interprète ultra sensible dans une intelligence du rôle d’Ulysse magnifique, Johan Leysen. Enfin Terzieff, douloureux, inquiet, rétif, abandonné, souffrant… immense. L’écoute de la salle est dense, les applaudissements à la fin, fracassants. La poésie éclaire notre monde.
Armelle Héliot
Site web du Figaro
Libération Corps en tension, archer de lui-même, Terzieff est bien l’objection du néant rêvée par l’auteur, l’homme debout, le fil barbelé sur lequel se brisent menace et séduction. A l’insolente tenue du corps sans graisse, même quand les rhumatismes le menacent – Terzieff, Cunningham même grâce –, l’acteur ajoute la facilité de la parole. Diction à l’ancienne ? Peut-être, mais quelle leçon ! Pas une syllabe manquée, pas un soupçon d’hésitation, aucune faute de rythme.
Fidèle à la trame de Sophocle, inventif et sans surcharge, le texte de Siméon a de la tenue. Sans chercher à actualiser, il fait entendre des enjeux politiques familiers : trahison, ruse, fidélité, entêtement contre raison d’Etat. De ce théâtre à l’ancienne on ne perd pas une miette.
René Solis
Site web de Libération
La Terrasse Christian Schiaretti qui réussit, en plus d’une mise en scène comme toujours précise, attentive au texte et à sa situation, un hommage au théâtre autant emprunt de piété filiale que pertinent en ses effets. De ce double spectacle naît ici l’impression troublante d’un théâtre complet où le contenu de la fable est en parfaite adéquation avec la forme de sa représentation.
Devant un rideau de métal, sur l’étroite rive du proscénium, se joue le combat de la ruse et de la vertu, du pragmatisme et de l’orgueil, de façon économe et belle, dans la poésie superbe de Jean-Pierre Siméon qui sait rendre intemporelles les affres de héros pris dans les rets de contradictions que seuls les dieux peuvent trancher.
Catherine Robert
Site web du Journal La Terrasse