Ombres

de John Millington Synge et William Butler Yeats / textes français Jean-Pierre Siméon / mise en scène Clara Simpson

  • Spectacle TNP

Du au

Petit théâtre, salle Jean-Bouise

1h15

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    création

    Purgatoire de William Butler Yeats
    L’Ombre de la Vallée de John Millington Synge
    Cavaliers en mer de John Millington Synge

    Brèves, denses, intenses, comme taillées dans la nuit des énigmes primordiales, ces trois pièces mettent à nu ces vérités violentes qui sont le fond de l’âme humaine. L’âpreté des paysages de roc, de mer, de vent, de pluie, de chemins errants, si perceptible soit-elle dans sa réalité concrète, agit comme la métaphore parfaite de toute poésie : elle énonce l’abîme d’existence où se meuvent nos passions et dont la mort est le point de fuite. Ce qui réunit les trois pièces et les tient dans une tension commune, c’est l’affrontement de l’homme, abandonné dans l’Immense comme dans une mer inhabitable, aux forces contraires de l’angoisse et du désir, de la haine et de la compassion. J.-P. S. Beckett était un fervent admirateur de Synge et Yeats, ces deux pères fondateurs du théâtre national irlandais. Leur théâtre nous emmène au bord du précipice, au seuil du monde visible. Les parois rationnelles disparaissent, laissant entrevoir d’autres réalités, esquissant d’autres réponses. Porté par des rêves, des visions, le pouvoir d’une nature poétique et cruelle, l’homme finit par se livrer aux forces archaïques… Moment de vérité où le présent se dilate. Où partir est un retour, où perdre un fils est aussi le retrouver, où l’émancipation d’une femme est là où elle ne l’attend pas, où la fin est sœur du début…

    En partenariat avec
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    © Michel Cavalca

  • Biographies

    John Millington Synge

    John Millington Synge est né en 1871 près de Dublin dans une famille noble d’origine anglaise. La lecture d’ouvrages de sciences naturelles et de Darwin le rend rapidement agnostique. Il obtient sa licence de langues au Trinity College et le prix de contrepoint à l’Académie royale de musique de Dublin. Il trouve un emploi de lecteur à la Sorbonne où il suit des cours de gaélique et de civilisation irlandaise primitive. Il fait alors la rencontre de Yeats. Nourri par ses voyages, il écrit Les Îles d’Aran, récit ethnologique sous forme de journal, The Congested districts, un second récit sociologique, puis, pour le théâtre, Cavaliers en mer et L’ombre de la vallée. Il prend part au travail de l’Irish Literary Theatre et fonde en 1904, avec Yeats et Lady Gregory, l’Abbey Theatre.

    William Butler Yeats

    William Butler Yeats est né à Dublin en 1865 dans une famille irlandaise issue de l’aristocratie. À quinze ans, influencé par la lecture des romantiques anglais, il écrit ses premiers poèmes. Yeats veut trouver un style et des thèmes poétiques propres à l’Irlande, liés à sa mythologie et à ses légendes. De cette recherche naissent Les voyages d’Oisin et autres poèmes et un recueil de légendes, Crépuscule celtique. Il s’intéresse à l’avènement d’un théâtre national avec des pièces comme Cathleen Ni Houlihan. Sénateur de l’État libre d’Irlande de 1921 à 1928, il prend des positions de plus en plus conservatrices et décide de s’adresser à un public averti d’élites. Il continue de publier : La Tour, son autobiographie, L’escalier en spirale, jusqu’à sa mort en 1939. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1923.

    Clara Simpson

    Clara Simpson suit une formation de comédienne à la Dublin Theatre School, à l’Abbey Theatre, puis au Cours Florent, classe libre. À Dublin, Annie Ryan la dirige dans le rôle de Lolita pour lequel elle reçoit un prix d’interprétation puis, plus récemment, dans le rôle de Winnie dans Oh les beaux jours. En avril 2016 elle joue dans Lippy, avec la compagnie irlandaise Dead Centre à la Schaubühne de Berlin. Au TNP, elle travaille avec Christian Schiaretti, notamment dans : Par-dessus bord de Michel Vinaver, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, Le Roi Lear de William Shakespeare. Elle crée au TNP trois courtes pièces de Samuel Beckett, Pas, Va-et-vient, Pas moi et présente Le Pleure-Misère de Flann O’Brien. En 2014 elle fonde avec Esther Papaud la compagnie The Lane. Elle reprend la pièce Pas moi au Paris International Beckett Festival 2016 et entame une résidence d’artiste au Centre Culturel Irlandais à Paris.

  • Distribution

    Avec Cathy Bodet, Clémence Longy, Sven Narbonne, Mathilde Panis, Rémi Rauzier, Clara Simpson, Laurent Vercelletto
    dramaturgie Esther Papaud
    assistant à la mise en scène Colin Rey
    scénographie Fanny Gamet
    lumières Julia Grand
    son Nicolas Gerlier
    costumes Benjamin Moreau
    maquillage-coiffure Romain Marietti
    production Aline Présumey
    diffusion L’esperluette, Hélène Bernadet
    stagiaire à la mise en scène Célia Vermot Desroches
    stagiaire à la scénographie Léna Pelosse

    Production Compagnie The Lane – Clara Simpson

    Avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, du Centre culturel irlandais , de l’Institut français en Irlande de l’ATLAS (Association pour la promotion de la traduction littéraire à Arles)
    Avec la participation artistique de l’ENSATT, la SPEDIDAM (La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées).

  • Interview vidéo

  • En lien avec le spectacle

    • En-cas culturel au Musée des Beaux-Arts.
      Mercredi 8 février à 12h30. Avec un comédien du TNP, lectures en lien avec le spectacle. En savoir plus.
    • Rencontre après spectacle
      Jeudi 9 février à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.
    • Disputatio
      Vendredi 10 février à l’issue de la représentation. Un espace dans lequel chacun peut dire, entendre, questionner, objecter la lecture d’un spectacle animé par deux psychanalystes. En savoir plus.
  • Documents