Nous ne sommes plus…

écriture et mise en scène Tatiana FrolovaKnAM Théâtre

  • Russie

Du au

salle Jean-Bouise

1 h 20 du mercredi au vendredi à 20 h, samedi à 18 h

Réserver

  • Distribution

    avec Dmitrii Bocharov, Irina Chernousova, Vladimir Dmitriev,
    German Iakovenko, Bleue Isambard, Liudmila Smirnova

    son Vladimir Smirnov
    musique Egor Frolov
    vidéo Tatiana Frolova, Dmitrii Bocharov, Vladimir Smirnov
    traduction des surtitres Bleue Isambard
    régie générale Sylvain Ricci

    • production knAM Théâtre
    • production déléguée Les Célestins, Théâtre de Lyon
    • production exécutive Centre dramatique national Besançon Franche-Comté
    • coproduction La Comédie de Genève ; La Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche ; Théâtre populaire romand – Centre neuchâtelois des arts vivants ; Théâtre national Wallonie – Bruxelles, Festival Sens Interdits
    • avec le soutien de la drac Auvergne-Rhône-Alpes – ministère de la Culture et l’Onda – Office national de diffusion artistique pour le surtitrage
    • avec le soutien en résidence de La Fonderie au Mans et de L’Assemblée, fabrique artistique / Compagnie du Bonhomme, Lyon
    • Le Centre dramatique national Besançon Franche-Comté, producteur exécutif du spectacle, bénéficie du soutien du programme pause, programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil, porté par le Collège de France.
    • Tatiana Frolova et le KnAM Théâtre sont artistes associés aux Célestins, Théâtre de Lyon.
  • Biographie

    Tatiana Frolova

    Née en 1961 à Komsomolsk-sur-Amour, elle est diplômée de l’Institut de la Culture de Khabarovsk (spécialité mise en scène). Pendant plus de trente ans, elle a fabriqué avec très peu de moyens ses spectacles au KnAM Théâtre qu’elle a créé dans sa ville natale. Dans un article paru dans Libération en 1998, Jean-Pierre Thibaudat, alors correspondant à Moscou, qualifie Tatiana Frolova de  » pile électrique ». Isolée dans une ville plutôt hostile, mais convaincue qu’on peut y travailler, elle a déployé une exceptionnelle énergie pour faire vivre son théâtre et proposer aux habitants des œuvres contemporaines.

    Depuis une quinzaine d’années, elle s’est tournée vers le théâtre documentaire, un théâtre basé sur le recueil de témoignages de vie. Ses spectacles mêlent histoires personnelles et grande Histoire, notamment de la Russie dont elle dénonce les crimes : la guerre de Tchétchénie, sujet tabou en Russie (Une guerre personnelle), la réécriture de l’Histoire (Je suis, consacré à la mémoire et l’oubli), le suicide (Le songe de Sonia), la terreur (Je n’ai pas encore commencé à vivre), l’absence d’avenir (Ma petite Antarctique) et du bonheur (Le Bonheur). Depuis 2011, elle est accueillie sur chaque édition du Festival Sens Interdits et aux Célestins -Théâtre de Lyon. Elle anime régulièrement des ateliers et masterclasses pour les amateurs et les étudiants en théâtre (Conservatoire National Supérieur d’Arts Dramatiques de Paris, ENSATT, CDN de Besançon, ThéâtredelaCité – Toulouse, …). En mars 2022, suite à l’agression de l’Ukraine par la Russie, Tatiana Frolova quitte son pays avec son équipe et s’installe à Lyon. Fin 2022, elle collabore avec Jean Bellorini pour la création Le Suicidé, vaudeville soviétique de Nicolaï Erdman.

spectacle en russe surtitré en français

Mars 2022. En réaction à l’invasion de l’Ukraine, Tatiana Frolova quitte la Russie. Elle s’installe à Lyon avec les artistes du KnAM Théâtre. En octobre 2023, lors du Festival Sens Interdits, la troupe présente une création dont le titre raconte déjà la fissure irréparable entre la vie passée et la vie présente : Nous ne sommes plus… Pour la première fois, la metteuse en scène crée hors de la maison-théâtre qu’elle a fondée à Komsomolsk-sur-Amour, en Extrême-Orient russe, en 1983. Comment repartir de zéro ? Comment continuer à témoigner, à résister, à créer si loin d’un chez soi dont l’existence même vacille ?

Tout commence avec six paquets ficelés, disposés à l’avant-scène : une vie à faire tenir à la hâte dans une valise de 23 kilos. Tour à tour, les interprètes défont leur barda et tentent de recoller le miroir brisé de leur mémoire. Ils racontent le bagage légué par les ancêtres, immatériel mais bel et bien inscrit dans les âmes et dans les corps. Au-delà du récit de leur fuite, les artistes dressent le portrait d’une Russie fracassée par la guerre et les persécutions, d’un peuple hanté par le spectre d’une URSS mythifiée. Brut et pluriel, ce récit exprime aussi l’amour d’une patrie perdue. Et par-delà l’effroi, les rires, la musique et l’infinie délicatesse des interprètes invitent au dégel des cœurs.

Rendez-vous

  • Rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle

    → jeudi 21 novembre 2024