Molly Bloom

d’après le chapitre 18 de Ulysse de James Joyce interprétation Anouk Grinberg

Du au , 20h

Petit théâtre - Salle Jean Bouise

1h15

  • À propos

    Du mercredi 4 au samedi 14 décembre 2013
    Contrairement à ce qui a été annoncé sur la brochure de saison, il n’y aura pas de représentation de Molly Bloom le 8 décembre.

    Roman monumental de la littérature mondiale, il aura fallu sept années de lutte et de persévérance à son auteur pour qu’Ulysse trouve enfin un éditeur. Les réflexions et les propos tenus dans l’impressionnante somme de pages, rédigées sans ponctuation, faisait craindre un scandale pour cause d’obscénité, d’autant que le titre affiche clairement sa référence à la superbe et légendaire Odyssée d’Homère. Le dernier épisode du roman profanateur de Joyce s’intitule « Pénélope », plus connu aujourd’hui sous l’appellation « monologue de Molly Bloom ». Molly est mère de famille et se produit parfois dans des cabarets. Elle a une fille de quinze ans qui, en province, apprend un métier, loin de ses parents. À certaines occasions, qui se font de plus en plus rares, Molly est engagée comme chanteuse. Quant à Léopold, le mari, il enchaîne les petits boulots. Leur situation n’est guère brillante. L’argent manque, l’appartement est exigu. Marié il y a seize ans, le couple n’a plus de vie sexuelle depuis des années. Cela remonte-t-il à la mort de leur fils, quelques jours après sa naissance, il y a plus de dix ans ? Maintenant, dans le lit commun, ils dorment tête-bêche et Léopold rentre de plus en plus tard, dans des états peu reluisants. C’est au cœur de la nuit, près du mari endormi, que Molly va laisser sortir d’elle un flot de paroles qualifiées par Joyce de « stream of consciousness ». Tout en appelant un chat un chat, les barrières vont se rompre, le labyrinthe des souvenirs, livrés dans le désordre, mêlant triviales et naïves émotions, dessine un parcours où, malgré tout, l’amour, au sens large, semble avoir le dernier mot. Un amour de la vie, puisque Joyce place dans la bouche de Molly, à la toute fin de son effroyable odyssée des temps modernes, le mot le plus simple et le plus engageant qui soit : OUI. Un magnifique OUI, que l’on emporte avec soi. Anouk Grinberg saisit à merveille l’ironie du roman et a tout compris de la malice heureuse de Molly. Tour à tour mutine et grave, l’actrice cumule superbement les figures féminines archétypales.

    © Pascal Victor – Artcomart

  • Biographie

    James Joyce est un écrivain irlandais (1882-1941). Né à Dublin, il a vécu expatrié à Paris, Trieste et Zurich. Il est d’abord remarqué pour son recueil de nouvelles réalistes, Gens de Dublin (1914), puis pour Portrait de l’artiste jeune par lui-même (1916), véritable roman de formation. Avec le chantier d’écriture Ulysse (1914-1922), récit d’une journée traversé de monologues intérieurs, Joyce livre une œuvre à la fois très structurée et foisonnante, teintée d’ironie vis-à-vis de sa ville, sa langue et son peuple. Ce projet ambitieux, dont la publication fait scandale, est immédiatement suivi d’une autre expérience d’envergure : avec Finnegans Wake (1922-1939), Joyce livre une oeuvre encore plus complexe, écrite en plusieurs langues et reposant sur une construction cyclique. Son écriture expérimentale, où se mêlent plusieurs formes, représente un véritable tournant dans la littérature européenne de son siècle.

  • Distribution

    D’après Ulysse de James Joyce
    Adaptation Jean Torrent, avec Anouk Grinberg et Blandine Masson
    Traduction Tiphaine Samoyault

    Avec Anouk Grinberg
    Et la participation d’Antoine Régent
    Avec la voix d’André Marcon

    Un spectacle conçu avec la complicité de Blandine Masson et Marc Paquien

    Lumières Dominique Bruguière
    Costumes Isabelle Deffin
    Perruque Cécile Kretschmar
    Assistante costumes Marion Cornier
    Régie Générale/Lumières Cathy Pariselle
    Régie Son Xavier Jacquot
    Chargée de Production Mara Patrie

    Production : C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord
    Coproduction : Les Théâtres de la Ville de Luxembourg et CPM – Jean-Marc Ghanassia

    D’après le chapitre 18 d’Ulysse de James Joyce © Editions Gallimard pour la traduction française

  • Vidéo

  • Documents