Les Gens

de Edward Bond mise en scène Alain Françon

Du au

Petit théâtre - Salle Jean Bouise

1h30

  • À propos

    Du mercredi 26 février au samedi 8 mars 2014

    Dernière pièce inédite du célèbre dramaturge anglais, écrite pour le metteur en scène Alain Françon. Elle clôt un cycle de quatre pièces intitulé La Tétralogie de la Colline.

    La didascalie d’ouverture précise : « Fin du vingt-et-unième siècle. Terrain vague dégagé. Terre nue. Au lointain une pente. Pas trop raide mais dépassant la hauteur d’un homme. A la droite du public, la crête s’élève plus haut puis redescend légèrement. A l’écart de la pente, à gauche, Postern est étendu là où il a été abattu.» Description d’une fosse commune ? Simple remblai dans la campagne ? Quatre protagonistes s’y retrouveront. L’un est tenu pour mort tandis qu’une femme le dépouille. Un autre, égaré dans l’espace et dans son récit, surgit. Enfin, un qui n’a plus de nom mais le cherche, les rejoint. La guerre a pris possession du monde. Dans ce charnier à ciel ouvert qu’est devenue la planète, il semble qu’un dernier ordre subsiste : pour être tué il faut rencontrer son tueur. Condamné à l’errance, à la fuite, à la traque, à des situations limites, chacun des individus va glisser sur ce terrain bourbeux où stagne une épaisse tache de sang. Leur quatuor pourra faire entendre l’écho des déportations ou d’épisodes violents liés aux massacres…

    Avec Les Gens, Edward Bond réarpente le monde du futur dont il avait déjà ouvert les portes dans Le Crime du XXIe siècle, Naître, Chaise et Si ce n’est toi, pièces qui ont toutes été créées par Alain Françon. Chaise et Si ce n’est toi, ont été présentées au TNP.

    © Michel Corbou

  • Biographies

    Edward Bond Né en 1934 à Londres. À travers une œuvre dramaturgique prolifique, il s’emploie à sonder la question de la violence dans une langue entremêlant parlers populaires et accents lyriques. Il est d’abord remarqué par le Royal Court Theatre : Sauvés (1965) est immédiatement censurée et Au petit matin (1968) provoque une immense polémique. En 1973, il met lui-même en scène une adaptation paroxystique du Roi Lear de Shakespeare. Traducteur de Tchekhov et Wedekind, Bond a signé plus d’une cinquantaine de pièces et est également auteur de poésie, de livrets pour l’opéra et de pièces radiophoniques. Il a enrichi son oeuvre théâtrale d’une réflexion politique et théorique.

    Alain Françon a cofondé la compagnie Le Théâtre Éclaté en 1971 à Annecy. En 1989, il prend la direction du CDN de Lyon — Théâtre du Huitième. De 1992 à 1996, il est directeur du CDN de Savoie. Durant ce mandat, il entame un travail de création privilégié avec Edward Bond dont il a créé, entre autres, La Compagnie des hommes, (1992), Pièces de guerre (1995), Naître et Chaise (2006). Le nom de Alain Françon est associé à celui de Michel Vinaver, Enzo Cormann, Marie Redonnet, Henrik Ibsen…, à celui de Georges Feydeau, avec la création de l’intégrale des farces conjugales, Du mariage au divorce (2010), à celui de Anton Tchekhov dont il a créé La Cerisaie, Platonov, Oncle Vania, Ivanov, Le Chant du cygne, Les Trois Sœurs… Alain Françon a dirigé le Théâtre national de la Colline de 1996 à 2010 et poursuit actuellement son travail de création avec sa compagnie, Le Théâtre des nuages de neige, fondée en 2010. Parmi ses dernières créations, citons Fin de partie de Beckett, accueilli au TNP en 2013, et Solness le constructeur de Ibsen.

  • Distribution

    Avec Aurélien Recoing, Pierre-Felix Gravière, Alain Rimoux, Dominique Valadié
    Texte français Michel Vittoz
    Dramaturgie David Tuaillon
    Assistanat à la mise en scène Nicolas Doutey
    Décor Jacques Gabel
    Lumières Joël Hourbeigt
    Son Léonard Françon
    Costumes Anne Autran-Dumour

    Coproduction Théâtre des nuages de neige, Théâtre Gérard Philipe – CDN Saint-Denis, Comédie de Saint-Etienne Centre Dramatique National, Théâtre National Populaire.
    Le Théâtre des nuages de neige est soutenu par la Direction Générale de la création artistique du Ministère de la Culture.

    Éditeur et agent théâtral du texte L’Arche Editeur

    En savoir plus sur la Compagnie : Le Théâtre des nuages de neige

  • Revue de presse

    Jack Dion, Marianne
    « Edward Bond n’a aucun goût pour le théâtre convenu. Il affronte la réalité, la souffrance humaine, traquant dans l’homme la pointe d’espoir qui permet de ne pas sombrer. (…) Bond cherche en permanence la raison d’espérer, aussi infime soit-elle, à l’instar de ces quatre personnages dont on devine qu’ils ont été brisés par une mécanique implacable, par la guerre (sociale ou militaire) mais qu’ils restent des êtres de chair et de sang – des « gens », quoi.  »

    Didier Méreuze, La Croix
    « En parfaite osmose avec l’écriture de Bond, Alain Françon signe, à son habitude, une mise en scène d’une rigueur et d’une économie exemplaires. Évitant tout pathos et tout effet, comme transparente, elle laisse toute sa place au texte, mettant en exergue le jeu des acteurs qui le portent. (…) Tous sont bouleversants. Ils apportent à leur personnage juste ce qu’il faut d’humanité, pour ne pas laisser les spectateurs totalement choqués, interdits, désemparés. »

    Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse
    « Un monde au bord de la tombe, au sein duquel quatre individus se questionnent, se débattent, se confrontent aux autres et à eux-mêmes, aux conditions et aux enjeux de leur survie. (…) Une création rude et forte. (…) Ce cauchemar, très paradoxalement, finit par sonner comme une ode à l’existence. C’est tout le talent d’Edward Bond et d’Alain Françon : changer le charbon en diamant. »

  • Vidéo

  • Autour du spectacle

    • Rencontre à la Bibliothèque de La Part-Dieu, mardi 25 février, 18h00
      En savoir plus
  • Documents