L’École des femmes

de Molière / mise en scène Christian Schiaretti

Du au

2h00

  • À propos

    Du mercredi 8 octobre au vendredi 7 novembre 2014
    Répertoire TNP

    L’École des femmes est la première comédie en cinq actes et en vers de Molière. La pièce fut représentée pour la première fois à Paris en 1662. Molière y jouait Arnolphe, il avait quarante ans. La pièce remporta immédiatement un grand succès et déclencha aussi un scandale auquel l’auteur répondra en écrivant La Critique de l’École des femmes. Pourtant, à travers ces tourbillons de contestation, de pamphlets, Molière garde la confiance et le soutien du jeune roi Louis XIV. Arnolphe est un homme d’âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal, mais il est hanté par la crainte d’être trompé par une femme. Aussi a-t-il décidé d’épouser sa pupille Agnès, élevée dans l’ignorance, recluse dans un couvent. Horace, un jeune homme, est tombé amoureux d’elle au premier regard ; il se confie à Arnolphe dont il ignore le rôle de tuteur…
    Avec L’École des femmes, où l’abus de pouvoir est manifeste, il s’agit de la question de la femme, la femme libre.
    Robin Renucci, qui interprète Arnolphe, précise : « Je crois que nous manquerions quelque chose de Molière en faisant de la prose avec ses vers et en oubliant la rime. Le son de la rime est une sorte de phare. Ce son est lié au sens. On reconnaît immédiatement sa coupe, sa signature d’auteur qui est inscrite dans son usage de la métrique, dans la musique de sa langue. Ce sont des phrases en mouvement. »

    Tréteaux de Francelogo_france_inter_80_80pxl © Michel Cavalca

    Ce spectacle est actuellement complet. Néanmoins, des places peuvent se libérer jusqu’au dernier moment.
    Vous avez la possibilité de vous inscrire sur liste d’attente auprès de la billetterie à billetterie@tnp-villeurbanne.com

  • Biographies

    Baptiste Poquelin, dit Molière, est comédien et auteur dramatique né en 1622 à Paris. En 1659, il monte la pièce Les Précieuses ridicules qui lui amène la célébrité. La troupe obtient ensuite la salle du Palais Royal et Molière remporte de grands succès avec L’École des femmes, Le Bourgeois Gentilhomme, Les Femmes savantes. D’autres pièces, en revanche, recevront un accueil mitigé, comme L’Avare, ou feront scandale malgré le soutien du Roi, comme Dom Juan et surtout Le Tartuffe. Après une représentation du Malade imaginaire, sa dernière comédie-ballet où il tenait le rôle d’Argan, Molière meurt en 1673.

    Christian Schiaretti dirige la Comédie de Reims de 1991 à 2002. Il est directeur du TNP depuis janvier 2002, où il a présenté Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Père, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, 7 Farces et Comédies de Molière, Philoctète de Jean-Pierre Siméon, Siècle d’or : Don Quichotte, Don Juan, La Célestine ; Joseph d’Arimathie, Merlin l’enchanteur, Perceval le Gallois (avec Julie Brochen) du Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud, Mai, juin, juillet de Denis Guénoun, Une Saison au Congo de Aimé Césaire, Le Roi Lear de William Shakespeare. Ses spectacles, Coriolan de William Shakespeare, 2006, et Par-dessus bord de Michel Vinaver, 2008, ont reçu de nombreux prix. Pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre, il crée Ruy Blas de Victor Hugo, le 11 novembre 2011. Très attaché à un théâtre du répertoire, Christian Schiaretti reprend régulièrement ses créations avec les comédiens de la troupe.

  • Distribution

    Avec
    Laurence Besson* Georgette, paysanne, servante d’Arnolphe
    Jeanne Cohendy Agnès, jeune fille innocente, élevée par Arnolphe
    Philippe Dusigne** Oronte, père d’Horace et grand ami d’Arnolphe
    Thomas Fitterer Enrique, beau-frère de Chrysalde. Un notaire
    Maxime Mansion* Horace, amant d’Agnès
    Patrick Palmero Chrysalde, ami d’Arnolphe
    Jérôme Quintard* Alain, paysan, valet d’Arnolphe
    Robin Renucci Arnolphe, autrement Monsieur de la Souche
    *Comédiens de la troupe du TNP / **Comédien de la Maison des comédiens

    Scénographie et accessoires Fanny Gamet, costumes Thibaut Welchlin
    lumières Julia Grand, coiffures, maquillage Roxane Bruneton
    assistant à la mise en scène Maxime Mansion, assistante à la dramaturgie Joséphine Chaffin

    Coproduction Théâtre National Populaire / Les Tréteaux de France
    Le spectacle, créé par Les Tréteaux de France en juillet 2013 à Brangues dans une forme itinérante, a effectué une longue tournée en France.

  • Revue de presse

    L’École des femmes traite de l’emprise des cerveaux. Un thème qui est fortement d’actualité. Cela parle d’endoctrinement et résonne avec la manipulation des cerveaux à des fins mercantiles, des consommateurs en puissance que nous sommes, totalement téléguidés sans en être conscients, et de comment certains arrivent à orienter d’autres personnes. Cette pièce évoque l’inégalité hommes femmes et curieusement, cela résonne encore en 2013. On dit qu’il faut cacher son visage, ses yeux, porter un voile et que le pouvoir est à l’homme barbu. Tout cela est assez clair et ce, au nom de la religion. (…) La lecture pleine d’humour de Christian (Schiaretti) est compréhensible de tous. L’esthétique est très chaude. C’est un petit théâtre enchanteur avec des lanternes magiques, un décor simple et luxueux, facilement démontable pour être joué partout.

    Le Dauphiné Libéré, Interview de Robin Renucci par Célia Loubet

    Il est élégant. Et terrifiant. Dans cette farce cruelle, Robin Renucci impressionne en Arnolphe façonnant à sa guise la jeune Agnès. Schiaretti, fidèle à la farce qu’aimait Molière, grime ses acteurs et fait jouer à sa troupe (Laurence Besson et Jérôme Quintard) d’hilarants valets. Il place Agnès (Jeanne Cohendy) au cœur d’un dispositif, telle une étonnante ingénue : si jeune et presque énigmatique…

    Emmanuelle Bouchez, Télérama

    La pièce, cruelle et noire, ne semble pourtant que redire, certes en déployant le propos en alexandrins, la révolte de l’auteur contre les mariages forcés, contre ces lois qui donnent aux pères tous les droits sur leur fille, comme de conduire ces vierges, enfants encore, dans le lit de vieillards… Sauf que ce cri, pour authentique qu’il soit, est aussi celui d’un homme qui dans la vraie vie épousa une jeune fille de vingt ans sa cadette, qu’il éleva enfant et qui n’aura de cesse, en retour, de le tourner en ridicule… La douleur des hommes, il la connaît donc, tout autant qu’il dénonce la condition des femmes.

    Trina Mounier, Les Trois Coup.com
  • Vidéo

  • DOCUMENTS

  • Théâtromôme

    Théâtromôme autour de L’École des femmes
    Théâtromôme
    Pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.

    Au programme :
    En s’appuyant sur les costumes de Thibaut Welchin, les enfants suivront leur processus de création, avec un temps de découverte dans nos ateliers puis un temps de réalisation d’une planche de costumes à partir des croquis. En savoir plus.

    Dimanche 26 octobre 2014, à 16h00

    Réservations auprès de la billetterie : 04 78 03 30 00

  • Audiodescription

    Audiodescription autour de L’École des femmes

    Les personnes malvoyantes ou non-voyantes peuvent suivre en direct la description du spectacle au moyen d’un casque à haute fréquence.
    La représentation est précédée d’une approche tactile du décor.
    Pour bénéficier de ce dispositif d’accompagnement, il est nécessaire de se signaler lors de la réservation des places.

    • Dimanche 26 octobre 2014 : 15h approche tactile, 16h spectacle
    • Mercredi 29 octobre 2014 : 19h approche tactile, 20h spectacle

    En savoir plus sur les Audiodescriptions

  • Autour du spectacle

    • Apéro-rencontre avec Christian Schiaretti.
      Samedi 25 octobre, 11 h 00
      Grand théâtre, salon Firmin-Gémier. Entrée libre.
    • Rencontre après-spectacle.
      Nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique,
      le jeudi 30 octobre 2014 à l’issue de la représentation.