Le Triomphe de l’amour
Du au
Petit théâtre - Salle Jean Bouise
2h30 avec entracte
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À propos
Du mercredi 29 janvier au vendredi 21 février 2014
Création TNP
Dans Le Triomphe de l’amour, la princesse Léonide conçoit pour le prince Agis, rencontré dans une forêt, une attirance qui l’entraînera sur les chemins les plus périlleux. Ce jeune homme, héritier déchu de Sparte, et déçu par le monde, a trouvé refuge dans l’ermitage du philosophe Hermocrate qui vit là, replié, avec sa sœur Léontine. Tous deux forment un couple austère qui met un point d’honneur à tenir à distance toute affectivité et tout sentiment amoureux. Dans cette maison, où règne l’ordre et la rigueur, se trouvent également le valet Arlequin et le jardinier Dimas. Authentiques personnages de comédie, ils chahutent le quotidien par leur nature joueuse et insolente. Pour parvenir à approcher l’héritier légitime que l’on croyait disparu, Léonide, avec la complicité de Corine, sa suivante, décide de se travestir en homme afin de pénétrer plus aisément dans cet enclos de sagesse. Le subterfuge fonctionne à merveille, presque trop, et les situations vont se complexifier jusqu’à devenir de plus en plus excitantes et dangereuses.
Le Triomphe de l’amour est un conte cruel et une fable politique tout à la fois. Cette alliance inédite chez Marivaux est une des surprises de la pièce. C’est aussi pour lui l’occasion d’enrichir sa collection d’éclatants portraits de jeunes femmes. La Princesse de Sparte est cultivée, intelligente et libre, mais elle est aussi brutale et sans pitié. Pour elle, sans doute, l’amour triomphe. Mais pas pour tous : pour le frère et la sœur, le choix d’une ultime aventure, d’une ultime épreuve, d’un ultime amour, ce choix aura le goût amer de la déconvenue et de la trahison. La jeunesse est désormais enfuie, et sur leur blessure, les murs du jardin se referment sans doute à tout jamais…
Ce spectacle est actuellement complet.
Néanmoins, des places peuvent se libérer jusqu’au dernier moment ; vous avez donc la possibilité de vous inscrire sur la liste d’attente auprès de la billetterie à billetterie@tnp-villeurbanne.com© Michel Cavalca
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Biographies
Marivaux Né en 1688, il a écrit une quarantaine de pièces et figure parmi les auteurs les plus joués à la Comédie-Française. Son œuvre est empreinte de l’esprit des Modernes mais aussi de l’univers romanesque baroque : les critiques de l’époque ont pu lui reprocher le réalisme de ses romans comme la préciosité de sa langue. Avec ses comédies caractérisées par le foisonnement, les rebondissements et la subtilité de l’analyse des sentiments, il est considéré comme le créateur de la comédie d’amour : La Surprise de l’amour, La Double Inconstance, Les Serments indiscrets ou encore Les Fausses Confidences. Marivaux, élu à l’Académie française en 1742 et couronné de succès, meurt dans la misère en 1763.
Michel Raskine est comédien et metteur en scène. Assistant de Roger Planchon au TNP pendant six ans, il rejoint l’équipe de Gildas Bourdet au Théâtre de La Salamandre à Lille et signe sa première mise en scène en 1984 avec Max Gericke de Manfred Karge. En 1991, sa création de Huis clos de Sartre connaît un immense succès. Elle a été présentée au TNP. Avec André Guittier, il prend la tête du Théâtre du Point du Jour en 1995. Il monte surtout des textes contemporains, dont Théâtres de Olivier Py, écrit à sa demande. Parmi ses créations les plus récentes : Juste la fin du monde de Jean- Luc Lagarce, Molière du théâtre public 2008 ; Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, 2009 ; La Danse de mort de August Strindberg, 2010 ; Don Juan revient de guerre de Ödön von Horváth, 2011 ; Le Président de Thomas Bernhard, 2012.
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Distribution
Avec Stéphane Bernard**, Prune Beuchat, Marief Guittier, Alain Libolt, Maxime Mansion*, Thomas Rortais, Clémentine Verdier*
*comédiens de la troupe du TNP
**la Maison des comédiens
Décor Stéphanie Mathieu
Costumes Michel Raskine
Lumières Julien Louisgrand
Production
Théâtre National Populaire
Raskine & Compagnie -
Revue de presse
Didier Mereuze, La Croix
« Lorgnant malicieusement vers le vaudeville, le spectacle file vite, mené avec une vigueur étourdissante par une distribution irradiante du bonheur de jouer : Clémentine Verdier, la princesse « transformiste », femme de cœur et de tête, décidée à tout ; Thomas Rortais, le jeune héritier, ahuri par sa découverte de l’amour en même temps que celle de la femme ; Prune Beuchat, la servante industrieuse ; Stéphane Bernard, le jardinier surgi de La Règle du jeu, et Maxime Mansion, Arlequin bateleur, jongleur, bonimenteur à tourner la tête. Et encore, le frère et la sœur philosophes : Alain Libolt et Marief Guittier, exquis jusque dans leurs ridicules. Rassis et vieillis au début, ils se montrent magnifiquement attachants lorsque les submergent des bouffées d’une innocence naïve si tardivement retrouvée.
Nous sommes faits pour aimer, dit l’un. C’est injurier le ciel que d’y résister, répond l’autre. Tout Marivaux est là. »Nadja Pobel, Le Petit Bulletin
« Dès les premières minutes du Triomphe de l’amour, nous nous sentons autant chez lui que chez Marivaux par un savant décalage : les personnages sont costumés mais se trimballent avec un sac plastique Lidl ; le décor est massif, juste mélange de références antiques et modernistes, mais à jardin trône une table en formica avec bières, cagettes et vieille téloche qui sera le lieu de détente de l’un des comédiens à l’entracte.
Chez Raskine, le spectacle ne s’arrête jamais vraiment, la vie et la comédie se mélangent, le factice et le réel ne font qu’un.
Assumant pleinement le mélange des genres, en n’étouffant pas l’aspect burlesque voire « boulevard » de la pièce, Raskine mène une danse rapide au cours de laquelle la troupe ne perd jamais son souffle. « Quelle vivacité de mouvements ! » s’écrie Léontine dans l’acte II. Une exclamation qui recèle bien plus de profondeur qu’elle n’en a l’air. »Philippe Chevilley, Les Échos
« Un triomphe sur toute la ligne. Triomphe de Marivaux, dont la langue claque comme un drapeau dans la petite salle du TNP. Triomphe de Michel Raskine, qui a su restituer à la pièce sa force de frappe. Triomphe des comédiens, qui font chatoyer toutes les nuances de cette comédie de 1732. Triomphe de l’amour tout court – via la flèche empoisonnée d’un Cupidon déchaîné.
Un Triomphe de l’amour universel : Michel Raskine mixe habits d’époque et fripes d’aujourd’hui, raffinement du 18e siècle et objets de récup dans un décor noir, à l’atmosphère de songe. L’amour chamboule tout, mord sur le temps.
Emballé, le public fait un triomphe à ce Marivaux héroïque et princier. Triomphe total, on vous dit. »Antonio Mafra, Le Progrès
« Jouant habilement sur les changements de registre, notamment le comique où son coup d’essai vaut coup de maître, Michel Raskine signe un spectacle magistral. Il crée une tension dramatique et un malaise qui obligent le spectateur à embrasser tous les points de vue sur ce chef-d’œuvre incarné par un plateau bluffant de virtuosité. Pour monter Le Triomphe de l’amour, il faut une comédienne capable de tenir le choc de Léonide, le rôle le plus écrasant du répertoire classique. Avec Clémentine Verdier, Raskine tient son héroïne. Jeune et souveraine, elle stimule une troupe où se révèlent Thomas Rortais (Agis), Maxime Mansion (Arlequin) et Prune Beuchat (Corine), où se confirme à nouveau le brio de Stéphane Bernard, (Dimas aux accents de terroir), et où l’on succombe avec gourmandise et fascination au jeu complexe et racé de Marief Guittier et d’Alain Libolt. Une belle leçon de théâtre. » -
Vidéo
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Documents
Le programme de salle (PDF, 518 ko) (pdf / 508ko)
Le dossier de presse (PDF, 363 ko) (pdf / 353ko)
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Théâtromôme
Théâtromôme autour de Le Triomphe de l’amour
Pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.AU PROGRAMME : L’apparat amoureux
Les enfants exploreront les différentes formes d’apparat dans le jeu amoureux.Dimanche 16 février 2014, à 16h00
Réservations auprès de la billetterie : 04 78 03 30 00
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Autour du spectacle
- Rencontre au Bar du Petit théâtre , samedi 15 février, 11h00
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- Rencontre au Bar du Petit théâtre , samedi 15 février, 11h00