Le Temps et la Chambre

de Botho Strauss / texte français Michel Vinaver / mise en scène Alain Françon

  • Spectacle invité

Du au

Grand théâtre, salle Roger-Planchon

1h40

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    Pièce puzzle d’une facture si singulière qu’elle en fait un des emblèmes de l’écriture contemporaine. Décryptage d’une réalité éclatée, insaisissable, où des êtres apparaissent et disparaissent sans que l’on sache vraiment pourquoi ou comment ils se retrouvent dans cette chambre. Chambre d’échos des souffrances, des désirs, des tendresses, dans laquelle évoluent les individus que nous sommes ? Olaf et Julius, un couple de sceptiques, observent une jeune femme qui passe dans la rue. C’est Marie Steuber qui, parce que le théâtre le décide, arrive dans leur appartement, suivie d’autres personnages, « l’impatiente », « l’homme sans montre », « la femme sommeil » portée par « l’homme au manteau d’hiver » et « le parfait inconnu ». Dans cette première partie, ils sont tous pris dans un mouvement aléatoire qui les fait se rencontrer et les sépare, dans un temps décousu souvent tourné vers un passé lointain ou proche. Dans la deuxième partie, composée de courtes scènes, Marie Steuber engage avec les hommes de la première partie, sauf Julius, une relation accélérée. S’agit-il de son passé recomposé à travers ces fragments, dans ce lieu ou même les colonnes prennent la parole ?

    © Michel Corbou

  • Biographies

    Botho Strauss, né en 1944, est un dramaturge, romancier, essayiste et écrivain allemand. Après des études de littérature, d’histoire du théâtre et de sociologie, il travaille à la Schaubühne de Berlin avec Peter Stein en tant que dramaturge. Il traduit ou adapte Ibsen, Labiche, Gorki. Rapidement, il se met à écrire ses propres pièces. Il conçoit en 1977 La Trilogie du revoir pour la troupe de la Schaubühne. En 1989, il reçoit le prix Georg Büchner, la plus haute distinction littéraire en Allemagne, pour être « parvenu à transposer sur scène la vie désorientée de notre société ». Strauss a été révélé en France par Claude Régy qui monte successivement La Trilogie du revoir, Grand et Petit et Le Parc. Luc Bondy a créé Le Temps et la Chambre à la Schaubühne. Patrice Chéreau en a proposé une mise en scène à l’Odéon – Théâtre de l’Europe.

    Alain Françon cofonde la compagnie Le Théâtre Éclaté en 1971 à Annecy. En 1989, il prend la direction du CDN de Lyon – Théâtre du Huitième. De 1992 à 1996, il est directeur du CDN de Savoie. Durant ce mandat, il entame un travail de création privilégié avec Edward Bond dont il a créé, entre autres, La Compagnie des hommes, Pièces de guerre, Naître, Chaise et Les Gens, pièces présentées au TNP en 2013. Son nom est associé à celui de Henrik Ibsen, Samuel Beckett, Thomas Bernhard, à celui de Anton Tchekhov dont il a créé La Cerisaie, Platonov, Oncle Vania, Ivanov, Le Chant du cygne, Les Trois Sœurs…, à celui de Georges Feydeau, avec la création de l’intégrale des farces conjugales. En janvier 2010 il quitte le Théâtre national de la Colline, et fonde la compagnie Théâtre des nuages de neige. Alain Françon est très attaché à la transmission et anime de nombreux ateliers dans des Écoles nationales, entre autres. Il fait participer des élèves à ses créations en tant que stagiaires, comédiens, dramaturges ou assistants à la mise en scène.

  • Distribution

    avec Antoine Mathieu, Charlie Nelson, Gilles Privat, Aurélie Reinhorn, Georgia Scalliet de la Comédie-Française, Renaud Triffault, Dominique Valadié, Jacques Weber, Wladimir Yordanoff

    assistant à la mise en scène Nicolas Doutey

    dramaturgie David Tuaillon

    décor Jacques Gabel

    lumières Joël Hourbeigt

    costumes Marie La Rocca

    musique Marie-Jeanne Séréro
    son Léonard Françon

    coproduction Théâtre des nuages de neige, Théâtre National de Strasbourg, la Colline Théâtre National

    production déléguée Théâtre des nuages de neige

    Le Théâtre des nuages de neige est soutenu par la Direction générale de la création artistique du Ministère de la Culture et de la communication

    Soutien de l’École de la Comédie de Saint-Etienne/DIESE /Auvergne Rhône-Alpes

    L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté

    création au Théâtre National de Strasbourg, novembre 2016

  • Revue de presse

    Philippe Chevilley, Les Échos :
    « Distribution de rêve

    Dans un grand décor savamment ambigu signé Jacques Gabel, Alain Françon a convoqué une distribution de rêve pour incarner ce théâtre surréel : neuf acteurs d’exception dirigés d’une main de maître – sans actions ou intentions forcées. La jeune comédienne française Georgia Scalliet éblouit dans le rôle de Marie, à la fois très concrète et détachée, surfant sur le torrent des mots et des émotions. Elle joue dans le même registre ardent et inclassable que Dominique ­Valadié, merveilleuse «Impatiente». ­Jacques Weber et Gilles Privat forment un couple irrésistible de sceptiques à cran. L’ironie désespérée de Wladimir Yordanoff et la fièvre inquiète de Charlie Nelson complètent la riche palette de couleurs et de nuances déployées par Françon.

    On passe allègrement du drame au burlesque – brefs frissons, rires étranglés d’un public en apesanteur. Le miroir brisé d’une humanité en morceaux nous renvoie les éclats de notre propre solitude. » Lire l’article

  • Interview vidéo

  • En lien avec le spectacle

    • En-cas culturel au Musée des Beaux-Arts.

      Mercredi 23 novembre à 12h30. Lecture en lien avec le spectacle « Puzzle surréaliste ». En savoir plus

    • Prélude

      Mercredi 23 novembre à 19h, la découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous.
      En savoir plus

    • Rencontre après spectacle

      Jeudi 24 novembre à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.

    • Disputatio

      Vendredi 25 novembre à l’issue de la représentation. Un espace dans lequel chacun peut dire, entendre, questionner, objecter la lecture d’un spectacle animé par deux psychanalystes.
      En savoir plus.

  • Documents