Le Roi Lear
- Spectacle
Du au
salle Roger-Planchon
3h20 (avec entracte) du mardi au samedi à 19h30 sauf jeudi à 19h, dimanche à 15h, relâche le lundi
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À propos
Ce n’est pas la première fois que Georges Lavaudant s’attèle au Roi Lear, la pièce-abîme de William Shakespeare. Après une première tentative avec sa jeune compagnie en 1974, il monte à nouveau le texte en 1996, à l’Odéon. Il faut dire que cette tragédie n’est pas réputée pour être domptée du premier coup. Les thèmes du droit, de la guerre, du sexe, de la violence et de la bâtardise s’y entremêlent, reflétant le chaos du monde.
L’intrigue première est simple : un vieux roi sur le point de mourir décide de diviser son royaume en trois parts, pour en doter ses filles, Goneril, Régane et Cordélia. Durant une cérémonie, il exige de chacune une profonde déclaration d’amour. Tandis que les deux premières le flattent à outrance, la troisième se montre plus mesurée mais plus sincère. Le vieillard, furieux, en vient à maudire sa fille préférée… Le partage royal tourne court, le royaume vacille. Les liens familiaux se déchirent, le pays se fracture et les enjeux de la pièce éclatent. Le chaos l’emporte sur la lande déserte, et Lear est aspiré par sa propre folie. Et pourtant, dans cette pièce qui n’en finit pas d’aller vers le plus sombre, quelques lueurs humaines brillent encore. Fidélité, amitié, pitié. Amour aussi, parfois si difficile à dire.
Pour Georges Lavaudant, monter Le Roi Lear, ce n’est pas répondre à des questions, mais s’engager une fois encore dans l’aventure qui consiste à les poser. Pour soutenir l’énigme de la pièce, le plateau est noir, nu. La distribution de haut vol vient donner corps aux interrogations vertigineuses essaimées par William Shakespeare ; Jacques Weber s’y livre tout en majesté.
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Biographies
William Shakespeare
Poète dramatique anglais, il est né en 1564 à Stratford-upon-Avon. Il est l’auteur de farces et de comédies, un genre qui, à l’époque, n’en était qu’à ses débuts : Le Songe d’une nuit d’été, Beaucoup de bruit pour rien, Comme il vous plaira, Le Marchand de Venise. Il écrit également des drames historiques avec Richard II et Richard III, Henri IV et Henri V, et d’autres inspirés des pièces de l’Antiquité comme Coriolan, Jules César, Antoine et Cléopâtre. Mais c’est peut-être avec ses tragédies qu’il atteint l’apogée de son art, thématisant l’ingratitude, la soif du pouvoir, la folie, la violence des passions humaines à travers des caractères primitifs, puérils, romantiques ou torturés. On lui doit des œuvres capitales, notamment Hamlet, Othello, Roméo et Juliette, Le Roi Lear ou Macbeth. Il meurt dans sa ville natale en 1616, quelques années avant la naissance de Molière.
Daniel Loayza
Né à Paris en 1961, ancien élève de l’École normale supérieure, professeur agrégé de lettres classiques et titulaire d’un DEA de philosophie, il enseigne quelques années à Paris X, puis est détaché à l’Odéon-Théâtre de l’Europe en qualité de conseiller artistique et rédacteur. Traducteur ou dramaturge, il a travaillé depuis 1989 sur plus d’une soixantaine de spectacles de Georges Lavaudant, Luc Bondy, Patrice Chéreau, Dominique Pitoiset, Catherine Marnas, Patrick Pineau, Benoît Lavigne, Delphine Salkin, Claudia Stavisky, Ivo van Hove, Stéphane Braunschweig ou Cyril Teste. Traducteur du grec ancien, de l’anglais, et plus rarement de l’espagnol, de l’allemand ou de l’italien, il a publié certaines de ces versions, ainsi que plusieurs articles dans des revues telles que Po&sie, Vacarme, Ubu-Scènes d’Europe, ou dans différents recueils. Sa traduction d’Une Bête sur la Lune de Richard Kalinoski lui a valu le Molière de la meilleure adaptation théâtrale en 2001. Formateur, Daniel Loayza anime depuis plusieurs années des séminaires destinés aux enseignants du second degré de l’option théâtre en poste sur l’Académie de Paris. Il est également intervenu au CNSAD, à l’Estba ou à l’ERACM. Membre de la Commission nationale d’aide à la création de textes dramatiques du CNT (auquel succède Artcena) pendant neuf ans, il l’a présidée de 2014 à 2018. En 2014, il a été élevé au rang de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Georges Lavaudant
Après vingt années de théâtre à Grenoble avec la troupe du Théâtre Partisan, il est nommé co-directeur du centre dramatique national des Alpes en 1976. En 1979, il monte La Rose et la Hache d’après Carmelo Bene et William Shakespeare, pièce dans laquelle Ariel Garcia Valdès et lui sont seuls sur scène. En 1981, il devient directeur de la Maison de la Culture de Grenoble et en 1986 co-directeur du Théâtre National Populaire aux côtés de Roger Planchon. Il monte alternativement des auteurs contemporains et classiques, en France et à l’étranger. De 1996 à 2007, il est directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2007, il crée sa compagnie LG théâtre. Parmi ses dernières mises en scène figurent Cyrano de Bergerac en 2013 avec Patrick Pineau dans le rôle-titre, Te craindre en ton absence de Marie NDiaye avec l’Ensemble Intercontemporain, Vu du Pont d’Arthur Miller, en catalan puis en castillan, en tournée en Espagne, et Le Rosaire des voluptés épineuses de Stanislas Rodanski. En 2017, il retrouve l’Odéon pour la création d’Hôtel Feydeau, montage des pièces courtes de Georges Feydeau. En 2018, il met en scène Faust à l’Opéra des Nations à Genève, et retrouve son compagnon de route Ariel Garcia-Valdès pour la reprise de La Rose et la hache. En 2019, L’Orestie est présentée au festival des Nuits de Fourvière.
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Distribution
avec Jacques Weber, Astrid Bas, Frédéric Borie, Thomas Durand, Babacar M’baye Fall, Clovis Fouin-Agoutin, Bénédicte Guilbert, Manuel Le Lièvre, François Marthouret, Laurent Papot, Philippe Demarle, Grace Seri, Jose Antonio Pereira, Thomas Trigeaud, Mathurin Voltz
assistanat à la mise en scène Fani Carenco
lumière Cristobal Castillo-Mora et Georges Lavaudant
son Jean-Louis Imbert
décor et costumes Jean-Pierre Vergier
assistanat aux costumes Siegrid Petit-Imbert
maquillage, coiffures et perruques Sylvie Cailler et Jocelyne Milazzo
maître d’armes François Rostain
construction du décor les ateliers du TNP• production déléguée Théâtre du Gymnase-Bernardines, Marseille ; compagnie LG théâtre
• coproduction Cie LG Théâtre ; Mc2 – Grenoble ; TNP – Villeurbanne ; Théâtre de l’Archipel – Perpignan, Comédie de Caen.
• avec le soutien de la MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis pour le prêt de costumes -
La presse en parle
Un spectacle sobre et âpre, reflet de la noire folie du monde, marqué par la prestation fougueuse de Jacques Weber dans le rôle de Lear.
Les Échos, Philippe ChevilleyCe Lear là n’est pas comme les autres en ce qu’il transpire d’humanité par tous les pores. Là où certains se complaisent dans la vision manichéenne d’une lutte de pouvoir sans merci, Georges Lavaudant s’échine à dénicher la part humaine de chacun.
Sceneweb, Vincent BouquetGeorges Lavaudant rassemble une galaxie de comédiens de haute volée.
La Terrase, Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens -
Rendez-vous
- Passerelle Musée
→ Fast and Curious au Musée des Beaux-Arts
Père et filles
Mercredi 9 novembre à 12h30
Plus d’infos
- Dédicace
→ séance dédicace de Laure-Emmanuelle Pradelle et Georges Lavaudant
à l’occasion de la parution Le théâtre de Georges Lavaudant, Les territoires de l’imaginaire, écrit par Laure-Emmanuelle Pradelle
samedi 12 novembre, à partir de 18h30
- Théâtromôme
→ garderie artistique le temps du spectacle
« Raconte-moi ton histoire… » un atelier d’écriture ludique autour de l’enfance et de la vie des enfants
dimanche 13 novembre
Plus d’infos
- Rencontre
→ rencontre après spectacle
dimanche 13 novembre à 15h30
- Passerelle Musée
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Documentation
Télécharger le programme de salle (PDF, 1 Mo).