Le Passé

d’après Leonid Andreev adaptation et mise en scène Julien Gosselin / Cie Si vous pouviez lécher mon cœur

  • Création

Du au

Hors les murs

4h environ

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    Hors les murs : Les Célestins – Théâtre de Lyon

    Julien Gosselin, metteur en scène adepte de spectacles-fleuves et de textes contemporains, s’essaie pour la première fois à la littérature « du passé ». Moins pour démontrer son intemporalité que sa distance avec notre monde. « Nous voulons voir des êtres qui n’existent plus, qui ont disparu, nous voulons entendre des langages que le temps a altéré, nous voulons comprendre qui nous étions et voir les morts vivre à nouveau. », écrit-il.

    Ce sont les écrits de l’auteur russe Léonid Andreïev (1871-1919), dans la traduction d’André Markowicz, qui ont retenus son attention. Cette œuvre gigantesque, multiforme et violente, comprend une centaine de récits et une quarantaine de pièces, créées par les plus grands metteurs en scène des années 1910, comme Vsévolod Meyerhold ou Constantin Stanislavski. Profondément marqué par Schopenhauer, Dostoïevski ou Nietzsche, Andreïev est hanté par des thèmes récurrents : l’oppression des villes, l’absurdité d’un monde sans dieu, la solitude de l’homme face au néant. Il dresse un constat lucide du monde, qui n’exclut pas un regard poétique, tendre parfois. Mieux que quiconque, il a su incarner l’angoisse inhérente de la fin d’une époque, et prévoir l’avènement d’un temps barbare.

    Pour ce spectacle co-accueilli dans l’une de nos structures amies, le Théâtre des Célestins, Julien Gosselin et sa troupe exploreront de nouveaux endroits esthétiques. Des toiles peintes, des châssis, des rampes de bougies et des costumes anciens cohabiteront ainsi avec la caméra, les espaces vitrés et les images du présent. Un spectacle décapant conçu comme une boucle, qui dirait combien l’avenir est le passé.

  • Biographies

    Julien Gosselin

    Il suit les cours de l’EPSAD, École supérieure d’art dramatique à Lille, diri­gée par Stuart Seide. En 2009, avec six acteurs issus de sa promotion, il forme Si vous pouviez lécher mon cœur, et met en scène Gênes 01 de Fausto Paravidino. L’année suivante, il signe la création française de Tristesse animal noir d’Anja Hilling. En 2013, il crée Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq au Festival d’Avi­gnon. En 2014, il crée, au Théâtre national de Bruxelles, Je ne vous ai jamais aimés, forme courte autour d’un texte de Pascal Bouaziz du groupe Mendelson. À l’automne 2015, il met en scène Le Père de Stépha­nie Chaillou au Théâtre national de Toulouse. La même saison, il crée au Festival d’Avignon, 2666, adapté du roman-fleuve de Roberto Bolano, avant une tournée française et mondiale. En 2017, il crée au Festival de Marseille 1993, à partir d’un texte d’Aurélien Bellanger, avec les élèves de la promotion 43 du Théâtre national de Strasbourg. Pour l’édition 2018 du Festival d’Avignon, il adapte et met en scène trois romans de l’au­teur américain Don Delillo : Joueurs, Mao II et Les Noms. L’année suivante, à l’invitation de l’international Theater d’Amsterdam, il poursuit son travail autour de Don Delillo en adap­tant L’Homme qui tombe (Vallende Man) avec les comédiens de l’ITA ensemble. Dans le cadre du printemps des comédiens à Montpellier, il crée Le Marteau et la Faucille, toujours de Don Delillo. En 2021, il travaille avec le groupe 45 du Théâtre National de Strasbourg sur une adaptation du Dekalog de Krzysztof Kieslowski. Julien Gosselin et Si vous pouviez lécher mon cœur sont artistes associés au phénix, scène nationale de Valenciennes, pôle européen de création, et au Théâtre National de Strasbourg. À partir de 2022, Julien Gosselin sera artiste associé à la Volksbühne de Berlin. En 2023, Julien Gosselin et Si vous pouviez lécher mon cœur s’installeront à Calais, sur le port. Une fabrique de théâtre qui marquera le début d’un nouvel élan pour la compagnie. Julien Gosselin et Si vous pouviez lécher mon cœur sont soutenus par le ministère de la Culture et de la Communication DRAC Hauts-de-France , la Région Hauts-de-France et la Ville de Calais. La compagnie bénéficie du soutien de l’Institut français pour ses tournées à l’étranger.

  • Distribution

    d’après Leonid Andreev
    adaptation et mise en scène Julien Gosselin
    Cie Si vous pouviez lécher mon cœur

    avec Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Carine Goron, Victoria Quesnel, Achille Reggiani, Maxence Vandevelde

    traduction André Markowicz
    dramaturgie Eddy d’Aranjo
    scénographie Lisetta Buccellato
    lumière Nicolas Joubert
    son Julien Feryn
    musique Guillaume Bachelé et Maxence Vandevelde
    vidéo Jérémie Bernaert et Pierre Martin
    costumes Caroline Tavernier et Valérie Simmoneau
    accessoires Guillaume Lepert
    masques Lisetta Buccellato et Salomé Vandendriessche
    assistanat à la mise en scène Antoine Hespel
    régie générale Léo Thévenon
    régie générale de tournée Simon Haratyk, Guillaume Lepert
    régie plateau David Ferré régie lumière Zélie Champeau
    régie son Hugo Hamman, Jules Lotscher
    régie vidéo Céline Baril, David Dubost, Baudouin Rencurel
    régie costumes Florence Tavernier
    stagiaires techniques Pierrick Guillou, Audrey Meunier

    Les textes Ekaterina Ivanovna et Requiem sont publiés aux Editions Mesures (septembre 2021)
    spectacle programmé aux Célestins – Théâtre de Lyon en collaboration avec le TNP

    production Si vous pouviez lécher mon cœur
    coproduction OdéonThéâtre de l’Europe, Paris / Festival d’Automne à Paris / Le Phénix – scène nationale Valenciennes-Pôle européen de création / Théâtre National de Strasbourg / Théâtre du Nord – CDN Lille-Tourcoing Hauts-de-France / Célestins – Théâtre de Lyon / Théâtre National Populaire / Maison de la Culture d’Amiens – Pôle européen de création et de production / L’empreinte – scène nationale Brive-Tulle / Château Rouge – scène conventionnée, Annemasse / La Comédie de Genève / La Passerelle – scène nationale de Saint-Brieuc / Scène Nationale d’Albi / Fondazione Romaeuropa Arte e Cultura, Rome (en cours)
    avec le soutien de Montévidéo, centre d’art

  • La presse en parle

    Théâtre : le passé dévastateur de Julien Gosselin

    La plupart du temps, l’avant-scène est vide. La tragédie se déroule à l’intérieur du décor (appartements ou datcha), filmée par deux cadreurs de haute voltige et projetée sur un écran installé au-dessus du décor. Drame russe, texte projeté sur un écran noir, acteurs déguisés en pantins… Les tableaux s’enchaînent, sans lien apparent. La prouesse de Julien Gosselin et de sa compagnie, dont les comédiennes Victoria Quesnel et Carine Goron, deux concentrés d’énergie, est que cet ensemble prend corps et sens au fil des scènes.

    Le Point, Olivier Ubertalli Lire l’article

    Le Passé de Julien Gosselin :
    Une ultra-moderne désuétude

    La prouesse technique est époustouflante : quand on quitte l’écran des yeux, on observe, fasciné, le ballet très maitrisé des cameramen se relayant pour être au plus près des acteurs sans jamais apparaitre dans le champ. Cette fabrique de l’image demeure néanmoins discrète et ne prend jamais le pas sur le récit.

    Diacritik, Delphine Urban Lire l’article

    Ah, « Le passé » !

    Astucieusement, Gosselin, ne nous livre pas Ekaterina Ivanovna d’un seul tenant. Entre les quatre actes (chacun sa couleur), il insère d’autres textes d’Andreïev qui sont à la fois comme des pas de côté (je est un autre et même des autres) et des éclairages intérieurs.

    Le club de Médiapart, Jean-Pierre Thibaudat

    Lire l’article

    « Le Passé » : la nouvelle création radicale de Julien Gosselin dans la Russie d’avant la révolution

    Tout cela énergique, incroyablement rythmé, joué avec force et ardeur, émotion aussi, dans un beau décor de fumoir avec feu de cheminée, amorce de deux pièces de chaque côté, protagonistes habités…

    France info, Bertrand Renard Lire l’article

    Un spectacle hors du commun – excessif, bouleversant, inoubliable…

    Les Échos, Philippe Chevilley Lire l’article

    Le Passé emporte le spectateur dans un typhon dévastateur d’émotions dont il ne sort pas indemne.

    La Terrasse, Manuel Piolat Soleymat Lire l’article

    Gosselin signe un spectacle éblouissant de maîtrise, de dialectique et de risque.

    La Gazette des festivals, Pierre Lesquelen Lire l’article

    Tous [les comédiens] se révèlent magistraux d’exactitude et d’intensité.

    Scèneweb, Vincent Bouquet Lire l’article

  • Vidéo

  • Le programme de salle