Le Jeu des Ombres
- Création
Du au
salle Roger-Planchon
2h environ Annulé en raison des mesures gouvernementales et reporté à la saison 2021-2022
- Adapté aux scolaires
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À propos
Ce spectacle est reporté du 13 au 30 janvier 2022. En savoir plus
Vendredi 8 janvier 2021 :
Suite aux mesures gouvernementales prises dans le cadre de la pandémie de Covid-19, ce spectacle est annulé et reporté à la saison 2021-2022. Les spectateurs ayant déjà réservé des places seront informés des modalités de remboursement par le service billetterie.
La billetterie est à votre disposition :
04 78 03 30 00 – billetterie@tnp-villeurbanne.comCréation
Orphée, c’est l’homme qui réenchante le monde, le transforme, l’émeut et le déplace. Par son chant et sa lyre, il attendrit les bêtes féroces, fait danser les arbres et pleurer les rochers, détourne le cours des fleuves. Il est l’artiste qui déchire le voile des conventions, des valeurs, des dogmes, celui qui pousse à questionner, à remettre en cause, à croire et ne plus croire. Un doute qui le conduit à commettre l’irréparable…
Poète amoureux des nuances infinies du Verbe, Valère Novarina s’empare de ce mythe, à la demande de Jean Bellorini. Il imagine une communauté d’âmes en peine errant dans les Enfers, se souvenant de ce qu’a été la vie. Ces voix de damnés, insolentes et facétieuses, viennent réanimer l’espace vide. Entre l’inspiration de la prière et la véhémence du poème, l’écriture est pleine de fantômes.
Les comédiens, musiciens et chanteurs réunis sur le plateau s’emparent de cette partition secrète. Morceaux d’humanité échoués, éclats de vie qui transpercent le vide, tous sont Orphée. Le monde brûle, l’univers se dérègle, les instruments sont fracassés, et pourtant le petit orchestre est là. Partout la vie réapparaît, le jeu renaît, la musique résonne. Avec joie et fureur. Leur parole est un chant, un sang qui circule. Elle est capable d’éveiller les sens, comme la musique. Plusieurs ritournelles ou chants de l’opéra de Claudio Monteverdi ont été transposés par Sébastien Trouvé pour la troupe, échos du récit d’amour d’Orphée et Eurydice.
Pour sa première création en tant que directeur du TNP, Jean Bellorini a réuni ses collaborateurs artistiques proches. Les comédiens et comédiennes ont tous été rencontrés au fil de ses aventures théâtrales. Thierry Thieû Niang orchestre la rencontre des corps, indispensable pour rendre compte de la dimension organique de l’écriture de Valère Novarina. Macha Makeïeff a imaginé des costumes chargés de vies antérieures, qui donnent du faste à ces personnages de l’ombre. Gageons que ce spectacle, qui célèbre l’art comme trait d’union entre la vie et la mort, réchauffera nos cœurs.
© Christophe Raynaud de Lage
© Pascal Victor
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Biographies
Valère Novarina
Après avoir passé son enfance et son adolescence au bord du lac Léman et dans la montagne, Valère Novarina étudie à Paris la littérature et la philosophie. Il rencontre Roger Blin, Marcel Maréchal, Jean-Noël Vuarnet, Jean Dubuffet, veut devenir acteur mais y renonce rapidement. Il écrit tous les jours depuis l’âge de huit ans. Une activité graphique puis picturale se développe peu à peu en marge de ses travaux d’écriture : dessins des personnages, puis peintures des décors lorsqu’il commence, à partir de 1986, à mettre en scène certains de ses livres. En 2006, il entre au répertoire de la Comédie-Française avec L’Espace furieux. Dans sa bibliographie, on distingue les œuvres directement théâtrales, les romans sur-dialogués, monologues à plusieurs voix ou poésies en actes, et enfin les œuvres dites théoriques, qui explorent le corps de l’acteur où l’espace et la parole se croisent. Insaisissable et agissant, le langage est une matière dans l’œuvre de ce poète sans mesure. Ses livres sont publiés, pour la plupart, aux éditions P.O.L. Au TNP, Valère Novarina a présenté Le Monologue d’Adramélech en 1986, L’Origine rouge en 2000, La Scène en 2004, Le Vrai sang en 2011, L’Atelier volant en 2012, Le Vivier des noms en 2016 et L’Animal imaginaire en 2019.
Jean Bellorini
Jean Bellorini est un metteur en scène attaché aux grands textes dramatiques et littéraires. Dans ses spectacles, il mêle étroitement théâtre et musique et y insuffle un esprit de troupe généreux. Il défend un théâtre populaire et poétique. Tempête sous un crâne d’après Les Misérables de Victor Hugo, Paroles gelées d’après Rabelais, La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht, Liliom de Ferenc Molnár ou encore Karamazov d’après le roman de Fédor Dostoïevski créé pour le Festival d’Avignon en 2016 en sont quelques exemples. Paroles gelées et La Bonne Âme du Se-Tchouan sont récompensés en 2014 par les Molières de la mise en scène et du meilleur spectacle du théâtre public. Nommé en 2014 à la direction du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, il y invente la Troupe éphémère, composée d’adolescents de Saint-Denis avec qui il monte chaque année un spectacle. Il développe son travail pour l’opéra et à l’étranger, et collabore notamment avec la troupe du Berliner Ensemble, avec l’Opéra de Lille ou avec la troupe du Théâtre Alexandrinski de Saint-Pétersbourg. Récemment, il crée Un instant, d’après Marcel Proust et Onéguine, d’après Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine. Depuis 2020, il dirige le TNP de Villeurbanne.
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Distribution
de Valère Novarina
mise en scène Jean Bellorini
collaboration artistique Thierry Thieû Niang
avec François Deblock, Mathieu Delmonté, Karyll Elgrichi, Anke Engelsmann, Aliénor Feix en alternance avec Isabelle Savigny, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Liza Alegria Ndikita, Laurence Mayor, Marc Plas, Ulrich Verdoni
euphonium Anthony Caillet
piano Clément Griffault en alternance avec Michalis Boliakis
violoncelle Barbara Le Liepvre
percussions Benoit Prissetscénographie Jean Bellorini et Véronique Chazal
lumière Jean Bellorini et Luc Muscillo
vidéo Léo Rossi-Roth
costumes Macha Makeïeff
assistée de Claudine Crauland
accompagnée de Nelly Geyres
coiffure et maquillage Cécile Kretschmar
construction du décor les ateliers du TNP
réalisation des costumes les ateliers du TNPassistanat à la mise en scène Mélodie-Amy Wallet
musique extraits de L’Orfeo de Claudio Monteverdi
et compositions originales de Sébastien Trouvé, Jérémie Poirier-Quinot, Jean Bellorini et Clément Griffault
direction musicale Sébastien Trouvé
en collaboration avec Jérémie Poirier-Quinotproduction Théâtre National Populaire, La Criée – Théâtre national de Marseille
coproduction ExtraPôle Provence-Alpes-Côte d’Azur*, Festival d’Avignon, Théâtre de Carouge, Grand Théâtre de Provence-Aix-en-Provence, ThéâtredelaCité-CDN Toulouse Occitanie, Les Gémeaux-Scène Nationale-Sceaux, Anthéa-Antipolis Théâtre d’Antibes, Théâtre Gérard Philipe-centre dramatique de Saint- Denis, Le Quai – CDN Angers Pays de la Loire, Scène Nationale du Sud-Aquitain, MC2:Grenoble, Scène Nationale Châteauvallon-Liberté* Plateforme de production soutenue par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur rassemblant le Festival d’Avignon, le Festival de Marseille, le Théâtre National de Nice, le Théâtre National de la Criée, Les Théâtres, Anthéa, la scène nationale Liberté-Châteauvallon et la Friche la Belle de Mai
Le texte sera publié aux Éditions P.O.L. en octobre 2020.
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La presse en parle
« On se laisse captiver, sans se poser trop de questions, par la grâce de la poésie scénique, de l’atmosphère qui se crée sur le plateau.(…) Les comédiens, ici, sont merveilleux, ils arrivent à rendre extraordinairement vivante et concrète cette langue de Valère Novarina. » Le Monde Lire l’article
« La langue ogre du poète, conjuguée à L’Orfeo, de Monteverdi (1607), chanté et joué sur scène, aux fantaisies circassiennes, aux installations plastiques, aux contes et à la tragédie. L’art de Bellorini, nouveau patron du Théâtre national populaire de Villeurbanne est impur, hybride, païen, c’est ce qui fait souvent sa grâce, son ouverture au monde, sa familiarité. » Télérama
« Le metteur en scène Jean Bellorini adosse cette réécriture du mythe baroque de Claudio Monteverdi. Sur scène, neuf acteurs et « actoresses » partagent le plateau avec sept musiciens et deux chanteurs, dont la mezzo-soprano Aliénor Feix. Comme toujours chez Novarina, la langue est une tempête. On passe ainsi du récital baroque le plus formel au numéro de cabaret, grâce entre autres à la grande Anke Engelsmann. Entre les actes, illuminés, de carcasses de pianos, à pieds branlants et queues coupées. Chaque tableau est un ravissement. » Le Figaro Lire l’article
« C’est une fresque théâtrale portée par un souffle puissant. Qui nous immerge, pendant presque deux heures et demie, au cœur d’un imaginaire poétique singulier, chargé de visions inoubliables, comme celle, pour n’en citer qu’une, où le plateau est soudain séparé par une ligne de feu. » Le Progrès Lire l’article
« C’est on ne peut plus émouvant, et la langue obsessionnelle de Novarina, pétrie de traits de génie et d’un appétit gargantuesque pour les listes et énumérations, y trouve un nouveau débouché sur scène dans cette quinzaine de corps chantant et jouant, designés comme des personnages de manga par les costumes graphiques de Macha Makeïeff. » Exitmag
Lire l’article« L’auteur Valère Novarina a tissé une histoire à plusieurs niveaux portée par un texte fou et fort, malin, riche, un texte qui part dans des directions extravagantes et qui néanmoins trace une ligne que le public suit aisément. » Vaucluse matin
« Résultat d’un immense puzzle où tout, de la musique aux lumières, des costumes au jeu, du décor aux mots, s’imbrique parfaitement, Le Jeu des Ombres fait montre d’une remarquable fluidité, tel un navire qui voguerait, sans jamais chavirer, sur les flux et les reflux provoqués par la marée langagière. » Sceneweb Lire l’article
« Jean Bellorini, metteur en scène on ne peut plus juste dans l’approche du poétique et du tragicomique, héritier de Mnouchkine comme de Peter Brook, d’un théâtre du texte et de l’imaginaire, puise dans le baroque. » Transfuge
« Jean Bellorini fait valser les tableaux, tous d’une beauté époustouflante, danses, comédie, tragédie et stand-up en maelstrom puissant, troublant. Tragique, superbe, il signe un show hypnotique tout en nuance et finesse. » L’Œil d’Olivier Lire l’article
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Vidéos
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En lien avec le spectacle
Prélude – Annulé
La découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous.
Jeudi 14 janvier à 19h00
En savoir plusPasserelle Visite-conférence
La morale, l’éthique et le sacré : représentations des obligations et interdits au fil du temps. En partenariat avec l’UNIPOP
Samedi 16 janvier à 11h00 et 14h30, au Musée des Beaux-Arts
En savoir plusStage de pratique théâtrale
D’une durée de 8 à 10h, il permet de découvrir un artiste de la saison et la spécificité de sa pratique.
Avec un artiste de l’équipe du Jeu des Ombres.
Samedis 16 et 23 et dimanche 24 janvier de 10h00 à 13h00
En savoir plusThéâtromôme
Pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.
Faire son théâtre d’ombres, autour du Mythe d’Orphée. Orphée découvre ce qu’aucun être vivant n’a le droit de voir. A l’aide des marionnettes du théâtre d’ombres, nous créerons les figures de ce qui est interdit d’ordinaire…
Dimanche 17 janvier à 15h45
En savoir plusAfterwork – Annulé
Moment d’échange convivial entre le monde du travail et l’univers du théâtre.
Novlangue – Atouts et dangers du prêt à parler en entreprise.
Jeudi 21 janvier à 18h00
En savoir plusRencontre après spectacle – Annulé
A l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.
Jeudi 21 janvier
En savoir plusAudiodescription
Les personnes malvoyantes ou non-voyantes peuvent suivre en direct la description du spectacle au moyen d’un casque à haute fréquence. La représentation est précédée d’une approche tactile du décor.
Pour bénéficier de ce dispositif d’accompagnement, il est nécessaire de le signaler lors de la réservation des places.
Dimanche 24 janvier à 15h30
En savoir plusLecture
Jeunes, étudiants de théâtre ou amateurs lisent des extraits d’œuvres en lien avec un spectacle.
Jeudi 28 janvier à 19h00
En savoir plus -
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