Deux pièces de Pedro Calderón de la Barca

texte français Florence Delay / mise en scène Christian Schiaretti

Du au

Petit théâtre - Salle Jean Bouise

2h40 avec entracte

  • À propos

    Le Grand Théâtre du monde suivi de Procès en séparation de l’Âme et du Corps

    Du mardi 5 au samedi 16 février 2013

    Ces deux œuvres sont des autos sacramentales, perles du Théâtre d’or espagnol.
    Si la particularité de l’auto sacramental est d’être une pièce courte, pour ne pas dire brève, cela ne signifie nullement qu’il est l’enfance d’une pièce plus importante mais bel et bien la condensation d’une longue pièce en un seul acte. Il est extraordinaire de constater comment l’auteur, en un temps si ramassé, parvient à atteindre l’essentiel. C’est l’art de la miniature, une merveille, un bonzaï.

    « Le Grand Théâtre du monde » est probablement l’auto sacramental le plus connu. Il est présenté ici en première partie car son allégorie est celle du théâtre. La vie comme théâtre montrée sur une scène, à l’aide d’une troupe en attente de distribution de rôles qu’elle devra illustrer et défendre, pour qu’à la fin éloges ou reproches puissent être proclamés. En compétition : Le Riche, Le Pauvre, La Sagesse, La Beauté, Le Laboureur, Le Roi…

    « Procès en séparation de l’Âme et du Corps » obéit à une construction tout aussi épurée que pour « Le Grand Théâtre du monde », mais son allégorie est celle de la représentation des différents composants d’un être humain : Le Corps, L’Âme, L’Entendement, La Volonté, La Mémoire, La Vie, Le Péché…, ici incarnés et entrant en discussion, opposition, conflit.

    Durée : 2h40 avec entracte

    Résonance :
    Conférence – débat autour du thème

    Siècle d’or : quand la religion donne leçon

    , lundi 11 février 2013 à 18h30 à l’Université Lumière Lyon 2. En savoir plus.

    Le Grand Théâtre du monde © Michel Cavalca

    Procès en séparation de l’Âme et du Corps © Michel Cavalca

  • Distribution

    Le Grand Théâtre du monde
    Avec
    Jeanne Brouaye* la Sagesse
    Maxime Mansion* le Monde
    Julien Gauthier* le Riche
    Julien Tiphaine l’Auteur
    Damien Gouy*, Olivier Borle* (en alternance), le Pauvre
    Nicolas Gonzales*, Clément Morinière* (en alternance), le Roi
    Yasmina Remil* la Loi de grâce
    Clément Carabédian* le Laboureur
    Laurence Besson* la Voix
    Antoine Besson* un Enfant
    Juliette Rizoud* la Beauté

    Procès en séparation de l’Âme et du Corps
    Avec
    Jeanne Brouaye* la Mémoire
    Nicolas Gonzales* le Corps
    Julien Gauthier* l’Entendement
    Antoine Besson* l’Enfant
    Julien Tiphaine le Péché
    Juliette Rizoud* la Volonté
    Laurence Besson* la Mort
    Clémentine Verdier* l’Âme
    Yasmina Remil* la Vie
    *Comédiens de la troupe du TNP.

    Scénographie et accessoires Fanny Gamet, costumes Thibaut Welchlin
    lumières Julia Grand, maquillages, coiffures Roxane Bruneton
    Production Théâtre National Populaire
    Avec la participation du Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon

  • Vidéo

  • L’auteur

    Pedro Calderón de la Barca Dramaturge du Siècle d’or espagnol et contemporain de Cervantès et de Lope de Vega, Calderón de la Barca est né à Madrid en 1600. Il commence à écrire pour le théâtre dès l’âge de treize ans, étudie à l’Université de Salamanque et épouse la carrière des armes en entrant comme écuyer au service du duc d’Albe. Le jeune roi Philippe IV, grand amateur d’art dramatique, l’appelle à la cour et il devient son dramaturge officiel. Il sera ordonné prêtre en 1651 et écrira pour le roi et l’Église jusqu’à sa mort, en 1681. Calderón de la Barca a composé de nombreuses oeuvres d’inspiration religieuse qui illustrent l’idéologie de la Contre-Réforme, ainsi que des comédies mythologiques et des pièces développant les grands thèmes sentimentaux de son époque.
    On peut citer « Procès en séparation de l’Âme et du Corps », « La Vie est un songe », « L’Alcade de Zalamea », « Le Médecin de son honneur », « Le Prince constant », « Le Magicien prodigieux », « Écho et Narcisse » et « La Statue de Prométhée ». Christian Schiaretti, à la demande de la Comédie-Française, eut l’idée de ce diptyque qui fût joué salle Richelieu au cours de la saison 2003-2004.

  • Revue de presse

    « La Cène séparée de la scène par un fossé et une passerelle. L’auteur les juge selon leurs mérites, comme une troupe. On dit qu’un acteur doit mourir avant d’entrer en scène. Ici tous meurent en sortant. » Libération à propos de Un Grand Théâtre du monde.

    « (…) Le second acte sacramentel, également bref, est plus théologique et d’un brio presque étouffant. C’est une procédure de divorce entre le Corps et l’Âme. (…) » Libération à propos de Procès en séparation de l’Âme et du Corps.

    « (…) Accessoirement, voir ce spectacle permet de mesurer le chemin parcouru entre les baroques du Siècle d’or espagnol et ce nouveau baroque qu’est Quentin Tarantino. (…) » Libération

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