La Réunification des deux Corées

création théâtrale de Joël Pommerat

  • Spectacle

Du au

Grand théâtre, salle Roger-Planchon

1h50

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    À travers une série de situations concrètes, Joël Pommerat met en jeu les possibles de nos affections. Radiographie des passions de tous les temps selon les modalités de notre siècle, par échos, reprises et variations ouvertes à l’imagination du spectateur. Qu’est-ce qui nous lie ? Qu’est-ce qui nous attache aux autres et au sentiment de notre propre existence ? Quelles idées, valeurs ou fantasmes donnent du sens à ces liens ? D’où vient la séparation ? C’est à ce lieu de l’attachement, du désir et de ses déchirements, qu’ils soient amicaux, amoureux ou familiaux, que nous confronte ce spectacle en plaçant les spectateurs de part et d’autre d’une scène bi-frontale : vallée, frontière, couloir des sentiments, faille du trop ou du manque d’amour. Entre les deux rives des spectateurs, des couples se divisent, des liens se défont, mais cette ligne de séparation produit aussi une forme de rencontre, réunification théâtrale et imaginaire du public saisi par l’intensité de ces « instants sans unité », miroir universel de nos (res)sentiments. Bergman, Schnitzler et Tchekhov inspirent certaines de ces fictions qui puisent aussi dans les meilleurs ressorts d’un théâtre d’action psychologique et concret. Interprétée par une partie de l’équipe des comédiens de Ça ira (1) Fin de Louis, redistribués dans un registre plus intime et humoristique, La Réunification des deux Corées nous plonge dans l’inquiétante étrangeté du quotidien et du sentiment, si vrai, si proche.

    © Elizabeth Carecchio

  • Biographies

    Joël Pommerat

    Joël Pommerat, auteur-metteur en scène né en 1963, a fondé la Compagnie Louis Brouillard en 1990. Selon lui, il n’y a pas de hiérarchie : la mise en scène et le texte s’élaborent en même temps pendant les répétitions. C’est ainsi qu’il se qualifie d’« écrivain de spectacles ». En 1995, il crée Pôles, premier texte artistiquement abouti à ses yeux. En 2004, le TNS accueille la création de Au monde, premier grand succès public et critique de la compagnie. Avec la trilogie Au monde (2004), D’une seule main (2005), Les Marchands (2006), il ancre plus directement ses pièces dans la réalité contemporaine. En 2006, les pièces Au monde, Les Marchands et Le Petit Chaperon rouge sont reprises au Festival d’Avignon, où il crée également Je tremble (1 et 2) en 2008. Il poursuit sa réécriture des contes avec Pinocchio en 2008 et Cendrillon en 2011. En 2010, il présente Cercles/Fictions dans un dispositif circulaire qu’il explore à nouveau dans Ma Chambre froide l’année suivante. Pour La Réunification des deux Corées en 2013, il reçoit le prix du meilleur auteur par le Prix Beaumarchais, du meilleur spectacle public par le Palmarès du Théâtre et de la meilleure création d’une pièce en langue française par le Syndicat de la critique. En 2015 il crée Ça ira (1) Fin de Louis. À l’opéra, Joël Pommerat a collaboré avec Oscar Bianchi en adaptant sa pièce Grâce à mes yeux (Thanks to my eyes, Festival d’Aix- en- Provence, 2011). En 2014, il présente Au monde, mis en musique par Philippe Boesmans au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Pour le festival d’Aix-en-Provence 2017, il écrit le livret et met en scène sa pièce Pinocchio pour l’opéra, sur une musique de Philippe Boesmans.

  • Distribution

    avec Saadia Bentaïeb, Agnès Berthon, Yannick Choirat, Philippe Frécon, Marie Piemontese, Ruth Olaizola, Anne Rotger, David Sighicelli, Maxime Tshibangu

    scénographie et lumière Éric Soyer
    vidéo Renaud Rubiano
    accessoires Thomas Ramon
    costumes Isabelle Deffin
    assistante aux costumes Karelle Durand
    couturière Morgane Olivier
    perruquière Estelle Tolstoukine
    son François Leymarie, Grégoire Leymarie
    musique originale Antonin Leymarie
    assistants à la mise en scène Lucia Trotta, Pierre-Yves Le Borgne
    stagiaire à la mise en scène Natacha Fleury
    stagiaire aux costumes Marion Cornier
    recherche documents Evelyne Pommerat
    recherche sonore Alain Besson
    régie lumière Jean-Gabriel Valot
    régie plateau Mathieu Mironnet, Pierre-Yves Le Borgne
    régie son Grégoire Leymarie
    régie vidéo Grégoire Chomel
    habilleuse et coiffeuse Claire Lezer
    habilleuse Siegrid Petit-Imbert

    réalisation du décor les Ateliers de l’Odéon-Théâtre de l’Europe
    avec les techniciens de la Compagnie Louis Brouillard et l’équipe technique de l’Odéon-Théâtre de l’Europe

    Remerciements à Gwendal Malard, Cici Olsson, Guillaume Rizzo

    production Odéon – Théâtre de l’Europe, Compagnie Louis Brouillard
    coproduction Théâtre National – Bruxelles, Folkteatern – Göteborg, Teatro Stabile di Napoli – Naples, Théâtre français du Centre national des Arts du Canada – Ottawa, Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon, la Filature Scène Nationale – Mulhouse, les Théâtres de la Ville de Luxembourg, le Parapluie (Centre des Arts de Rue – Aurillac)
    en collaboration avec le Teatrul National Radu Stanca – Sibiu

    création aux Ateliers Berthier de l’Odéon Théâtre de l’Europe, janvier 2013

  • Revue de presse

    Surgis de l’obscurité, ces moments de vie saisissent, séduisent, horrifient et amusent tour à tour. […] comment ne pas admirer la finesse de son regard sur l’être humain et ses douleurs, un regard permet de comprendre, si peu que ce soit, ces êtres paumés, interprétés par neuf comédiens, solistes éblouissants de cette soirée à marquer d’une pierre blanche.

    Laurence Liban, L’Express

    L’auteur et metteur en scène maîtrise parfaitement l’art du plateau, servi avec une justesse sans faille par ses fidèles compagnons. Il manie aussi avec dextérité les dialogues où chaque mot tantôt agrippe l’autre au vol pour l’emmener dans une lutte insensée, tantôt griffe le grotesque de la situation, ou sème le doute et confond réel et fiction. Par un dispositif bi-frontal qui nous scinde et laisse deviner l’autre moitié du public en face, le drame se joue dans l’interstice intime, irréductible, qui nous sépare en nous-mêmes et des autres.

    Gwénola David, La Terrasse

    Dans La Réunification des deux Corées, les petits fragments fictionnels de l’amour, viennent d’un puzzle dramaturgique que Pommerat reconstitue pièce à pièce, à la recherche de la part inconnue de l’être, dans ignorance la plus secrète de l’image d’un amour qui ne comble en rien sa solitude. Où l’aimé n’existe que par pulsion, désir, dans l’attirance et le rejet de l’un, de l’autre. Jusqu’à l’agression, la blessure, la trahison. C’est une mise en scène amoureuse qui va à la limite de la réalité des personnages.

    Dashiell Donello, Mediapart
  • Interview vidéo

  • En lien avec le spectacle

    • Prélude « Comment être ensemble ? Joël Pommerat, l’écriture au plateau et les déchirures de l’amour »

      Vendredi 11 janvier à 19h, la découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous. Traduit en Langue des Signes Française.
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    • Rencontre après spectacle

      Jeudi 24 janvier à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.

    • Théâtromôme : Atelier de peinture puis goûter

      Dimanche 27 janvier à 15h30. Pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.
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  • Documents