La Demande d’emploi

de Michel Vinaver / mise en scène René Loyon

  • Spectacle

Du au

Petit théâtre, salle Jean-Bouise

1h40

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    L’auteur ne cesse de s’interroger et de nous interroger, à travers son œuvre, sur le couple, la famille, la vie professionnelle, comme autant d’aventures à la fois banales et compliquées qui s’entrelacent, s’entrechoquent et cherchent à s’accorder autant que faire se peut. Ici, le personnage principal se débat éperdument entre tous les vents contraires qui balaient sa vie. Son combat désordonné pour exister dignement, avoir de lui-même une image honorable, balance entre désespoir et farce. Comment sortir de l’ornière du chômage et de la peur du vide qui l’accompagne, échapper à la dépression qui guette, faire enfin partie du monde éminemment enviable de ceux qui sont « arrivés » ? Mais arrivés à quoi ?

    Michel Vinaver écrit sa pièce à l’aube des années 70. La fameuse «crise» n’en est encore qu’à ses prémices, et pourtant elle est déjà, avec tous ses effets sociaux, politiques ou psychiques, au centre de La Demande d’emploi. À l’aube d’une nouvelle ère qui voit s’emballer la finance et fait du chômage une «variable d’ajustement », l’écriture de Michel Vinaver nous fait pénétrer avec ironie dans le cauchemar de l’ex-directeur des ventes, flanqué d’une épouse inquiète, d’une fille adolescente en rébellion, et qui doit faire l’expérience cruelle de la recherche d’emploi et d’entretiens d’embauches intrusifs…

    © Photo Lot

  • Biographies

    Michel Vinaver

    Michel Vinaver, né en 1927, quitte la France avec sa famille pour New York en 1941. Ses rencontres avec Albert Camus et T. S. Eliot seront décisives. À son retour en France en 1947, il s’inscrit à la Sorbonne en sociologie. En 1953, il entre à la Gillette Company où il occupe jusqu’en 1980 des fonctions de cadre puis de directeur. Après deux romans publiés chez Gallimard, Lataume en 1950 et L’Objecteur en 1951, il devient écrivain, dramaturge et traducteur, en parallèle avec son activité dans l’industrie. C’est sa rencontre avec Gabriel Monnet, grande figure de la décentralisation théâtrale, qui l’amène, en 1955, à l’écriture de sa première pièce, Aujourd’hui ou les Coréens (appelée ensuite Les Coréens), mise en scène par Roger Planchon à Lyon en 1956. Christian Schiaretti a mis en scène cette pièce à la Comédie-Française en 1993, Par-dessus bord en 2008 et Bettencourt Boulevard en 2015, au TNP. On retiendra de son théâtre : Les Huissiers, Iphigénie Hôtel, La Demande d’emploi, Dissident, il va sans dire, Les Travaux et les jours, L’Ordinaire, Les Voisins, L’Émission de télévision, 11 septembre 2001

    René Loyon

    René Loyon fait ses classes avec Jean Dasté et joue avec Bernard Sobel, Bruno Bayen, Gabriel Garran, Claude Yersin, Antoine Vitez, Gildas Bourdet, Alain Françon… De 1969 à 1975, il est avec Jacques Kraemer et Charles Tordjman, à la tête du Théâtre Populaire de Lorraine. En 1976, il crée le Théâtre Je/Ils avec Yannis Kokkos. De 1991 à 1996, il dirige le Centre dramatique national de Franche-Comté. En 1997, il fonde la Compagnie RL avec laquelle il met en scène, notamment L’Émission de télévision de Michel Vinaver, Soudain l’été dernier de Tennessee Williams, Antigone de Sophocle, Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, La Double Inconstance de Marivaux, Berlin 33 d’après Sebastian Haffner… Dans La Leçon de Ionesco, créé par Christian Schiaretti au TNP, il tenait le rôle du professeur, en alternance avec Robin Renucci. Parallèlement à ses activités de metteur en scène et de comédien, il se consacre à la transmission et à la formation.

  • Distribution

    avec Valentine Galey, Côme Lesage, Olivia Kryger, Julien Muller

    dramaturgie Laurence Campet

    décor Nicolas Sire

    costumes Nathalie Martella

    lumières Laurent Castaingt

    Le texte est publié à l’Arche éditeur.

    production Compagnie RL,
    coproduction Les Tréteaux de France – Centre dramatique national
    La Compagnie RL est conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France) et par la Région Ile-de-France.

    création au Théâtre de l’Épée de Bois, Paris, septembre 2015

  • Revue de presse

    Le décor de Nicolas Sire – chaises, éléments de bureau et de chambre, panneaux blancs – est minimal et froid. C’est ce qui convient. Dans ce cadre, René Loyon dirige un minutieux ballet. Les gestes et les répliques se jouent à la seconde près. Les scènes s’enchaînent vite, se superposent presque. C’est une mise en place nerveuse de facettes dont l’addition mathématique révèle une humanité prise dans un piège qui est le monde économique d’aujourd’hui.
    Gilles Costaz, WebThéâtre.

    Dans un chassé-croisé infernal, les répliques fusent et s’emmêlent à l’identique de la vie des trois protagonistes, père-mère-fille, percutés en pleine crise économique autant qu’existentielle.
    Yonnel Liégeois, Chantiers de culture.

    Julien Muller incarne remarquablement le cadre en mal d’emploi ; il porte l’épaisseur de la vie quotidienne. Valentine Galey compose avec malice une plaisante grande fille rebelle. René Loyon mène l’affaire en géomètre qui fait sourdre la vie dans l’austérité d’un monde de plus en plus glacé. C’est impeccable.
    Gilles Costaz, Théâtral Magazine.

  • En lien avec le spectacle

    • Résonance à l’Université Jean Moulin Lyon 3, Manufacture des Tabacs « Comment la place du travail participe-t-elle à la construction de notre identité ? » Lundi 5 mars à 18h30. En savoir plus
    • Rencontre après spectacle

      Jeudi 15 mars à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.

  • Documents