Jacno, un homme de caractères

Hommage à Jacno

  • Exposition

Du au

Aucune salle

entrée libre du mardi au vendredi de 14h à 19h,
samedi de 15h à 19h, dimanche et en soirée si représentation

Vernissage vendredi 28 avril à 18h.

  • À propos

    Derrière « Jacno », il y a plusieurs hommes : le typographe, l’amoureux des lettres, le dessinateur d’alphabets qui ont fait les beaux jours des réclames de magazines, des programmes de cinéma et de théâtre comme le caractère « Chaillot » créé pour le TNP ; l’affichiste, signataire de l’image de marque du Théâtre National Populaire ou des trois clés du Festival d’Avignon ; le designer, qui redessina le fameux casque ailé du paquet de Gauloises et qui travailla pour des marques aussi prestigieuses que Révillon ou Guerlain ; le graphiste, enfin, concepteur de la formule de LObservateur, de France soir, de la manchette des journaux Ici Paris, Radar ou Détective et des jaquettes pour de célèbres maisons d’édition.

    C’est à cet artiste de l’ombre, dont les œuvres sont restées plus célèbres que le nom, que le TNP souhaite rendre hommage, à travers l’accueil de deux événements.

  • Signé Jacno

    commissariat Jean-Pierre Moulères
    assisté d’Adrian Blancard, Julia Gensbeitel Ortiz

    Un graphisme brut
    pour un théâtre populaire

    Qui ne connaît pas Marcel Jacno ?
    Comme beaucoup d’artistes de l’ombre, ses œuvres sont plus célèbres que son nom.
    Des œuvres qui sont des objets du quotidien : des livres, des parfums, des cigarettes, des affiches…
    C’est un art de l’utile, un art du proche et de l’ordinaire.
    C’est un art savant et appliqué au propre comme au figuré.
    Son art est un art de l’intime qui habille de mythologies minimales la vie de chaque jour.
    L’art d’un homme paradoxal à la fois fulgurant et méticuleux, timide et téméraire, moderne et élémentaire, Jacno qui savait travailler pour un théâtre populaire et pour une marque de cosmétiques, pour les éditions de l’Arche et pour Détective, pour les parfums Guerlain et les nylons Nylfrance, pour les vins Primior et les cognacs Courvoisier.
    Cet art, c’est l’homme à son travail qui peut le mieux nous le faire ressentir.
    C’est pourquoi nous avons choisi de montrer non seulement ses projets finalisés mais, aussi et surtout, ses premières esquisses, ses travaux préparatoires bruts, libres et féconds.
    C’est peut-être dans ses études, ses innombrables maquettes, ses collages, ses bromures et ses calques retouchés, scotchés puis repeints, ses études rudimentaires, ses brouillons admirables qu’on est au plus proche de son souffle inventif.
    C’est probablement dans ces commencements-là, qu’apparaît encore, la présence de son geste

    exposition programmée en partenariat avec l’Association Jean Vilar/Maison Jean Vilar

    Marcel Jacno (par Jean-Pierre Moulères)
    Il y a plus de trente ans, disparaissait Marcel Jacno. Il y a plus de trente ans, la toute jeune Maison Jean Vilar lui rendait hommage en exposant ses réalisations pour le TNP. Il y a plus de soixante ans, Raoul-Jean Moulin, critique d’art pour le magazine Les lettres françaises, titrait un article « Connaissez-vous Jacno ? Imagier de notre temps ». La même question pourrait être posée aujourd’hui. Et il suffirait de montrer certains de ses travaux pour entendre : « Mais oui, évidemment ! C’est lui… Jacno ? J’adore ! » Parce que ses créations, ses objets sont entrés dans nos poches, nos maisons, nos rues, nos vies ou plutôt celles de nos parents, de nos grands-parents et par naturelle propagation, dans les nôtres.

    Il y a plusieurs Jacno chez cet artiste de toutes les compositions.

    Il y a Jacno, l’homme de caractères.
    Graphiste, typographe amoureux des lettres, il a dessiné des alphabets pour nombre de projets qu’il menait. Certains restent inédits mais les plus célèbres ont fait les beaux jours des réclames de magazines, des programmes de cinéma et de théâtre, comme le Film, le Scribe, le Jacno ou le Chaillot créé pour le TNP.

    Il y a Jacno, l’homme qui s’affiche.
    À la fin des années 1920, Jacno travaille pour le cinéma. Il signe des affiches pour des films de Charlot, La Valse de l’adieu avec Marie Bell et Pierre Blanchar, Loulou de Pabst qu’il charbonne du célèbre visage de Louise Brooks. À cette époque, Jacno a déjà exercé son talent de dessinateur en illustrant de caricatures les articles que son ami d’enfance, Pierre Lazareff, écrivait pour le journal Le Soir. Au cours des années 1930, il commence à travailler pour le théâtre. Il compose affiches et programmes pour le théâtre des Ambassadeurs, l’actuel Espace Cardin. Mais c’est en 1951 que lui sera donné la possibilité d’exercer pleinement son remarquable talent. Il rencontre Jean Vilar qui lui demande de signer l’image de marque de son tout nouveau Théâtre National Populaire.
    Fort du succès de son apport à la notoriété du TNP à Chaillot ou à Avignon, il continuera de contribuer à l’identité visuelle de nombreux autres grands théâtres parisiens comme l’Alhambra, le Théâtre des Nations, l’Opéra, la Comédie-Française, le TEP, l’Athénée Louis Jouvet ou les Bouffes du Nord…

    Il y a Jacno, l’homme qui emballe.
    C’est pour le plaisir que Jacno commence à créer des emballages pour la Seita dans les années 1930. Et c’est en 1935 qu’on lui demande d’actualiser le paquet de Gauloises. Il en finalisera le graphisme et le conditionnement en 1947. Usage peu commun à l’époque mais géniale intuition, il le signe. Ce qui lui vaudra de devenir, comme il le dit lui-même, le « recordman des multiples » puisque par ce simple paquet, sa signature est alors imprimée à un milliard et demi d’exemplaires par mois. Emballage, conditionnement, flaconnage, Jacno travaille au fil des ans pour des marques prestigieuses : les parfums Revillon et Guerlain ou les cosmétiques Harriet Hubbar Ayer, les alcools Courvoisier et Cinzano pour lesquels il fait, comme à chaque fois, de nombreuses recherches plastiques. Parfois, après de nombreuses esquisses, un geste simple résout la demande. Il lui suffit d’agrandir le Z central de Cinzano pour donner à son étiquette rouge et bleue le rythme visuel impertinent qu’on lui connaît encore.

    Il y a Jacno, l’homme à la page.
    De la typographie, découle naturellement pour Jacno, la mise en page.
    Ce domaine loin de lui déplaire est celui de la contrainte : clarté, rythme, identité et comme toujours composition.
    Il fait la mise en page complète de nombreux ouvrages. C’est le cas de La Bible du Club bibliophile de France sur laquelle il travaille pendant quatre ans.
    Pour Chanel, Lip, il met en page des encarts publicitaires pour les magazines.
    Il conçoit la formule de L’Observateur, de France soir et la manchette des journaux Ici Paris, Radar ou Détective. Il compose, par ailleurs, la ligne d’ouvrage de nombreuses revues de théâtre, ainsi que des sigles, labels et jaquettes de livres pour des maisons d’édition : Julliard, Denoël, Pierre Horay, Hachette. Certaines de ces jaquettes sont entrées dans l’histoire de la littérature comme la couverture aux filets verts de Bonjour tristesse de Françoise Sagan, publié en 1954.

  • Oh Jacno !

    direction artistique Philippe Delangle

    par 20 designers européens

    Silvana Amato, Atelier 25, Baldinger • Vu-Huu, Sarah Boris, Bureau 205, Change is good, Pierre di Sciullo, Helmo, Anette Lenz, Michel Lepetitdidier, Harmen Liemburg, Anja Lutz, Fanette Mellier, Richard Niessen, Sandrine Nugue, Poste 4, Stéréo Buro, Studio aperçu, Tereza Ruller, Silvia Sfligiotti.

    Pour faire de cet hommage un événement contemporain, 20 designers européens ont relevé un même défi : créer une affiche en écho au travail singulier de Marcel Jacno, suivant un cahier des charges précis. Ils signent ainsi vingt affiches originales, d’un format de 120 × 175 cm, imprimées en sérigraphie en trois couleurs spécifiques. Ces affiches seront exposées au sein du TNP. L’exposition sera ensuite itinérante, et prendra notamment place au Musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique de Lyon ainsi qu’au Signe, centre national du graphisme à Chaumont. Cette exposition sur-mesure espère mettre en lumière le rayonnement et la pertinence actuelle de l’œuvre de Marcel Jacno.

    par des étudiants de 7 écoles supérieures d’art françaises

    Pour renforcer la transmission de l’héritage de Jacno, insuffisamment reconnu dans l’histoire du design graphique, 14 étudiants issus de 7 écoles d’art françaises se pencheront sur un travail de création d’affiches, à l’occasion d’un workshop. Leurs affiches seront également exposées au TNP.

    Les écoles prenant part à ce projet :
    ESAD (École Supérieure d’Art et de Design – Amiens)
    ENSAD (École Nationale Supérieure d’Art et de Design – Nancy)
    ENSBA (École Nationale Supérieure des Beaux-Arts – Lyon)
    EESAB (École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne – Rennes)
    HEAR (Haute École des Arts du Rhin – Strasbourg)
    isdaT (Institut Supérieur des Arts et du Design – Toulouse)
    ESAD (École Supérieure d’Art et de Design – Valence)

  • 20 designers

    Silvana Amato
    Italie – silvanaamato.it
    Elle est graphiste, enseignante et critique de design. Elle a travaillé dans le domaine du design d’édition en développant des projets principalement culturels. L’éditeur Laterza, l’Académie nationale de Santa Cecilia, le Teatro di Roma, l’éditeur 66thand2nd, Nuova Consonanza, l’usine de papier Fabriano, la Bibliothèque nationale italienne comptent parmi ses clients. Ses projets font partie de nombreuses collections publiques internationales et ont remporté de nombreux prix. Elle a été commissaire d’expositions de design et de typographie comme Segni esemplari au Museo Bodoniano. Au fil des ans, elle a donné des conférences dans le monde entier. Elle a enseigné dans plusieurs universités, dont La Sapienza à Rome et l’université Iuav à Venise. Elle enseigne actuellement à Naba à Rome et à Isia à Urbino, où elle est membre du conseil universitaire. Elle est codirectrice de la série de livres Scritture. Elle est membre de l’AGI, Alliance graphique internationale.

    Atelier 25
    France – atelier-25.com
    Ce studio de design graphique accompagne depuis 2009 les institutions culturelles et entreprises dans leur communication. Leurs créations sont marquées par une approche forte de la couleur, un travail typographique rigoureux et un savoir-faire singulier en fabrication (papiers, façonnage, techniques d’impression…). Le travail se fait en équipe avec des architectes, typographes, photographes, sérigraphes, spécialistes de l’impression, de la reliure, de la fabrication de papier, pour rendre chaque projet singulier et audacieux, et ainsi valoriser la communication des commanditaires.

    Baldinger•Vu-Huu
    Suisse/Allemagne – baldingervuhuu.com
    Cet atelier de conception graphique et typographique suisse-allemand est fondé en 2008. André Baldinger et Toan Vu-Huu travaillent de manière pluridisciplinaire sur des domaines variés comme l’identité visuelle, l’édition, la signalétique, la muséographie, l’affiche et la création typographique pour des institutions culturelles et des clients privés. Leurs travaux sont régulièrement publiés et exposés, en France comme à l’international. Ils sont représentés dans les collections de la Bnf, du CNAP, du MAD, du Design Museum de Zürich et du Toyama Museum of modern Art au Japon. En 2022, ils créent leur fonderie de caractère bvhtype.com. André Baldinger et Toan Vu-Huu enseignent tous les deux à l’École supérieure des arts décoratifs de Paris. Ils sont membres de l’AGI, Alliance graphique internationale.

    Sarah Boris
    France/Grande-Bretagne – sarahboris.com
    Artiste et graphiste, elle a travaillé au sein d’institutions telles que Phaidon, l’Institut d’Art Contemporain de Londres et le Barbican. Parmi les projets notables réalisés au cours de cette période figurent la refonte de l’identité visuelle de l’ICA et la conception de la première monographie de JR. En 2015, elle fonde son atelier, partageant son temps entre des commandes de design graphique et sa pratique artistique (sculpture, sérigraphie, livre d’artiste : Global Warming Anyone? et Le Théâtre Graphique, en cours de réédition). Son travail a été acquis par le Stedelijk Museum d’Amsterdam et le FRAC Normandie Rouen. Il est exposé au Design Museum de Londres et lors de la manifestation Une Saison Graphique au Havre.

    Bureau 205
    France – bureau205.fr
    Damien Gautier et Florence Roller, designers graphiques et éditeurs associés, conduisent et accompagnent des projets dans leur globalité (stratégie et développement) : identités visuelles, dessin de caractères, communication, design éditorial, packaging, signalétique, scénographie, design numérique et audiovisuel. Ils codirigent les Éditions deux cent-cinq qui publient des ouvrages consacrés au design graphique, à la typographie et aux pratiques contemporaines qui nourrissent le regard et l’imaginaire des lecteurs (anthropocène, architecture, urbanisme, photographie, sciences humaines). En 2017, ils ouvrent la fonderie de caractères 205TF (typographie française) qui diffuse les caractères de dessinateurs confirmés et soutient le travail de jeunes dessinateurs.

    Change is good
    Pays-Bas /Portugal – changeisgood.fr
    Rik Bas Backer et José Albergaria ont fondé le studio de création graphique Change is good en 2003. Ils sont réputés pour leur esprit d’innovation classique. Plus qu’à travers un signe graphique identifiable, leur signature transparaît davantage dans l’attitude qu’ils adoptent pour chaque projet. Ils sont membres de l’AGI.

    Pierre di Sciullo
    France – quiresiste.com
    Graphiste et typographe, il est passionné par le lien entre parole et écriture et par l’étonnante diversité des situations de lecture. Ses réalisations prennent place dans l’environnement et sont autant d’incitations à jouer avec les mots. Il développe un rapport charnel au texte dans le livre, dans l’affiche et dans l’architecture.

    Helmo
    France – graphisme.design/helmo
    Ce studio de graphisme est cofondé par Thomas Couderc et Clément Vauchez en 2003. Le duo travaille dans le champ élargi du design graphique : création d’images, affiches, signalétique, typographie, design éditorial… Ils collaborent principalement avec des institutions culturelles et des festivals en France. Ils développent également un travail graphique plus autonome sous la forme de livres ou d’expositions.

    Anette Lenz
    Allemagne – anettelenz.com
    Designer graphique allemande, elle a choisi de vivre et de travailler à Paris. Concernée par la question de l’espace public au sens large, elle travaille avec des commanditaires variés dont des institutions culturelles publiques, notamment dans le spectacle vivant (le Centre Pompidou, le Palais de Tokyo, Le Phare, le CCN du Havre, La Filature à Mulhouse, le MAD, le Ministère de la Culture, le FRAC Bourgogne, Radio France, Arte…). Anette Lenz envisage le design graphique comme un formidable outil de connexion poétique et politique. Son travail reconnu internationalement est régulièrement exposé, notamment au Museum Angewandte Kunst à Frankfurt en Allemagne avec son exposition personnelle À propos en 2020-2021. Elle est membre de l’AGI, Alliance graphique internationale, et professeure de design graphique à la HEAD à Genève.

    Michel Lepetitdidier
    France – lepetitdidier.com/galerie_lepetitdidier
    Graphiste né en 1962 à Metz, il est impliqué depuis 1988 dans les problématiques d’identité et de communication d’institutions culturelles, de monstration et d’édition. Une part de son activité est également tournée vers la transmission, à travers l’enseignement (à la Hear à Strasbourg entre 1999 et 2002, à l’Ensad à Nancy en 2002 et depuis 2011 à l’Esad à Saint-Étienne). Son travail est montré dans différentes expositions collectives. En 2021, lors de la Biennale internationale de design graphique à Chaumont, l’exposition Aller/Voir/Pouvoir/Faire retrace son parcours sur plus trente années. Elle enrichit la monographie Le Petit Didier (sa signature), que les éditions 205 lui consacrent. Il est membre de l’AGI (Alliance Graphique Internationale) depuis 2003.

    Harmen Liemburg
    Pays-Bas – harmenliemburg.nl
    Pour chaque projet, il se plonge dans les aspects visuels d’un certain sujet, y compris les clichés ou les banalités apparentes. Il voit la beauté dans les panneaux de signalisation, les logos, les emballages et autres matériaux éphémères que la plupart des gens tiennent comme acquis ou ne remarquent même pas. Les éléments visuels qu’il collecte sont pour la plupart redessinés et adaptés à la sérigraphie. En les combinant avec d’autres, les éléments séparés prennent un nouveau rôle et une nouvelle signification. Harmen Liemburg est convaincu que ses recherches et son processus de travail l’amèneront à un endroit qui laisse place à l’imagination, à l’émotion et à l’intuition.

    Anja Lutz
    Allemagne – anjalutz.com
    Créatrice de livres basée à Berlin, elle est spécialisée dans les publications d’art contemporain, combinant design graphique avec des idées conceptuelles sur le livre en tant qu’objet. Elle est cofondatrice et directrice artistique de The Green Box (thegreenbox.net), un éditeur de livres d’artistes. Elle a été l’initiatrice et la conceptrice de la plateforme de publication expérimentale shift (shift.de). En 2019, Anja Lutz a lancé A-Z, un espace pour le design graphique expérimental à Berlin (a-z-presents.com) dédié au développement, à la présentation et à la promotion d’idées et de projets dans lesquels le design graphique dépasse ses frontières et explore ses facettes les moins conventionnelles et les plus expérimentales.

    Fanette Mellier
    France – fanettemellier.com
    Diplômée de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, elle commence à travailler à Paris comme designer graphique à l’aube des années 2000. Elle répond à des commandes très variées dans le domaine culturel et artistique. En parallèle, elle initie des projets qui lui permettent d’expérimenter à différentes échelles la question de l’objet imprimé. Elle est autrice de nombreux livres graphiques. Fanette Mellier a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome. Elle a récemment été nommée chevalière des Arts et des Lettres.

    Richard Niessen
    Pays-Bas – richard-niessen.nl
    Diplômé de l’Académie Gerrit Rietveld en 1996, il est connu pour ses affiches colorées et sa typographie expressive, ses identités graphiques innovantes et ses collaborations avec d’autres artistes. En plus de travailler sur commande, il lance des projets autonomes tels que The Palace of Typographic Masonry. Artiste et designer, il enseigne au KABK de La Haye. Il a dirigé des ateliers dans le monde entier, a donné des conférences et a largement exposé son travail. Le Stedelijk Museum d’Amsterdam écrit : « En accumulant et en ordonnant des éléments typographiques, Richard Niessen crée des motifs linéaires entrelacés qui n’ont pratiquement aucun équivalent ailleurs dans le domaine du graphisme néerlandais. »

    Sandrine Nugue
    France – sandrinenugue.com
    Designer graphique, elle conçoit des caractères typographiques. Elle monte son studio en 2013 et dessine l’Infini en 2015, une commande publique d’un caractère typographique initiée par le Cnap. Elle conçoit des caractères pour répondre à des commandes de signalétique, d’identité visuelle, d’édition, etc. Elle publie des caractères chez 205TF et chez Commercial Type. Sandrine Nugue présente des conférences et participe à des workshops en France et à l’étranger. Elle a enseigné à l’EnsAD (Paris), à l’Esam (Caen), à l’Ensba (Lyon). À partir de 2022, elle entame un projet de recherche sur un système de notation de danse archivé à l’Opéra Garnier qu’elle intitule « S — T, J — T & autres pirouettes ».

    Poste 4
    France – atelierposte4.com
    Poste 4 est 3 :
    Marie Lanier, Erwan Chouzenoux et Claude Grétillat. Poste 4 met en place des identités visuelles et confectionne des éditions. Cloîtré dans leur atelier au cœur de Strasbourg, le trio tente de produire des images qui font sens et qui questionnent. Il mène en parallèle un humble, mais incisif projet éditorial : Tout Ça Pour Ça.

    Stéréo Buro
    France – stereo-buro.com
    Basé à Paris et Nantes, ce studio de direction artistique et de graphisme est créé en 2015 par Silvia Dore et Diane Boivin. Ouvrant un dialogue entre les champs du design, de la communication visuelle, de la création typographique, du commissariat d’exposition ou encore de l’édition d’art et de la presse spécialisée, le duo interroge le potentiel de nouveaux systèmes graphiques. Par une méthode innovante, chaque projet ou commande fait l’objet d’un traitement graphique unique qui engage de nombreuses collaborations extérieures avec les acteurs de la création contemporaine, dans une attitude qui relève de la recherche et de la pluridisciplinarité.

    Studio Aperçu
    France – studio-apercu.net
    Isaline Rivery est graphiste et directrice artistique sous le nom de Studio aperçu. Basée à Tours, elle prend en charge des projets artistiques, culturels, et pédagogiques. Passionnée de typographie, elle voit une poésie dans les aspérités, les contretemps, les couches d’histoires et les vestiges. Macules piochées dans les poubelles des imprimeurs, défauts d’impressions relevés dans un livre de poche sont autant de fragments propices à la création. Le fonds d’archives Marcel Jacno, qui regorge de ces témoins graphiques, est une rencontre marquante dans son travail et ses recherches.

    Tereza Ruller
    Pays-Bas – therodina.com/studio
    Designer indépendante basée à Amsterdam, elle est enseignante et cofondatrice du studio The Rodina. Elle teste des stratégies d’art intermédia dans le domaine du design graphique et étudie des cadres théoriques autour de la présence du corps, du travail, de la surface et de l’action. Sa pratique expérimentale est imprégnée des stratégies de l’art, de la performance, du jeu et de la subversion. Que ce soit dans le cadre de travaux de commandes ou d’une pratique autonome, Tereza Ruller active et réimagine une gamme éblouissante de significations superposées à travers, sous et au-delà de la surface du design. Le studio The Rodina invente des façons de produire et de préserver l’expérience, la connaissance et les relations.

    Silvia Sfligiotti
    Italie – alizarina.net
    Elle est graphiste, enseignante et critique de design. Outre son travail de conception chez Alizarina, elle écrit sur la communication visuelle, enseigne et donne des conférences lors de rencontres internationales de design et dans des écoles et universités en Italie et à l’étranger. Elle est coautrice de cinq livres sur la communication visuelle et la typographie et commissaire d’expositions de design ; de 2012 à 2017, elle a été corédactrice en chef du magazine italien de design graphique Progetto Grafico. Elle enseigne actuellement à l’ISIA Urbino, à l’université de la République de Saint-Marin et à la Scuola Politecnica di Design Milano SPD.

  • Une conférence

    • conférence de Michel Wlassikoff
      Historien du graphisme et de la typographie, il vient de publier un livre sur Marcel Jacno (éditions Actes sud, Imprimerie nationale Éditions en coédition avec l’AMI, Atelier-Musée de l’Imprimerie, à Malesherbes).lundi 27 février à 17 h, ENSBA Lyon
      gratuit sur réservation

    Michel Wlassikoff
    Historien du graphisme et de la typographie, il est diplômé en Histoire de l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess). Il enseigne au sein de plusieurs écoles d’art et de design en France et à l’étranger : ESAD Reims, Ensp Arles, École Estienne (Dsaa Typo), Esag Penninghen, HEAD Genève. Il a dirigé Signes, de 1991 à 1998, revue de référence dans le domaine du graphisme. Il a donné de nombreuses contributions aux principales revues de graphisme en France et dans le monde. Il a publié notamment les ouvrages : Signes de la collaboration et de la résistance (édition Autrement, 2002), Histoire du graphisme en France (Les Arts décoratifs / Dominique Carré éditeur, 2005, 2008), Exposer – design graphique (éditions du Panama, 2006), Mai 68, l’affiche en héritage (éditions Alternatives, 2008), Futura. Une gloire typographique (éditions Norma, 2011). Il a contribué au site garamond.culture.fr, dédié au célèbre graveur et à sa postérité. Il est responsable du site signes.org, consacré à l’histoire du graphisme et de la typographie (2014). Il est également commissaire d’expositions : Signes de la collaboration et de la résistance (ESAD Strasbourg, 2000), en version itinérante coproduite par la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives/Ministère de la Défense, à partir de 2002) ; Signes (rendez-vous annuels sur le graphisme produits par le Centre Pompidou en 2001, 2002, 2003) ; Les archives secrètes du ghetto de Varsovie (Mémorial de la Shoah, 2006) ; Etienne Robial, Mai 68, l’affiche en héritage, Futura (Galerie Anatome, respectivement en 2000, 2008, 2011), Signes de la Grande guerre (Festival de Chaumont, 2014).

  • La Maison Jean Vilar

    Un lieu de mémoire, de transmission et d’inventions
    Ouverte en 1979 par Paul Puaux, successeur de Jean Vilar à la direction du Festival d’Avignon après sa disparition en 1971, la Maison Jean Vilar réunit, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, les archives personnelles de Jean Vilar et celles du Festival d’Avignon depuis sa création en 1947 jusqu’à aujourd’hui.
    Lieu à la richesse patrimoniale exceptionnelle, la Maison Jean Vilar dispose ainsi de collections uniques d’écrits, de photographies, de films, d’archives sonores, de documents graphiques et de costumes. À travers ce patrimoine se racontent l’histoire du Festival d’Avignon et plus largement encore celle du spectacle vivant des 70 dernières années.
    Installée dans l’Hôtel de Crochans, hôtel particulier du XVIIe siècle, entre la Place de l’Horloge et le Palais des Papes, la Maison Jean Vilar bénéficie d’un site et d’un emplacement exceptionnel dans la ville capitale mondiale du théâtre.
    Parce que ce patrimoine a vocation à être partagé avec le plus grand nombre, la Maison Jean Vilar construit ses projets en partenariat. En premier lieu, elle accueille l’unique antenne en France de la Bibliothèque nationale de France et une salle de lecture spécialisée du Département des Arts du Spectacle. Pendant le mois de juillet, avec le Festival d’Avignon, elle propose une programmation de spectacles, de rencontres et la librairie du Festival. Et, toute l’année, elle collabore avec des acteurs locaux et régionaux (Festival les Hivernales, Université d’Avignon, Opéra et Orchestre du Grand Avignon, Parcours de l’art, Festival Festo Pitcho, Théâtre des Halles…).
    Parce que Jean Vilar a démontré que la plus grande exigence était compatible avec le partage de l’art avec le plus grand nombre, les propositions de la Maison Jean Vilar s’adressent résolument à tous les publics, connaisseurs comme néophytes, festivaliers et visiteurs comme Avignonnais et publics régionaux, adultes, jeunes et scolaires.
    maisonjeanvilar.org

  • Le Musée de l’Imprimerie et de la Communication de Lyon

    • Dès le 23 mars, l’une des vingt affiches de l’exposition Oh Jacno ! sera mise en valeur chaque mois dans le hall du Musée.

    Installé dans un bâtiment Renaissance, le Musée de l’imprimerie et de la Communication graphique offre un panorama unique de l’histoire du livre et des techniques graphiques, de Gutenberg à la photocomposition. « Musée de France » depuis 2005, il est l’un des grands musées européens dans son domaine. L’exposition permanente est constituée de plusieurs centaines de livres, estampes et imprimés éphémères du XIVe au XXe siècle.
    Parallèlement à ses expositions permanentes et temporaires, le musée accueille les scolaires et propose toute l’année aux individuels (adultes, jeunes) des ateliers : typographie, gravure, illustration, calligraphie, enluminure… Organisation d’ateliers et animations pour enfants pendant les vacances scolaires. Les missions principales du Musée de l’imprimerie sont d’enrichir, de conserver, de documenter et de valoriser auprès de divers publics le patrimoine graphique imprimé.
    En 2014, le Musée a fêté ses 50 ans avec un nouveau visage. Il a confié à Bureau 205 (Damien Gautier, Thomas Leblond, graphistes invités à l’hommage Oh Jacno !) la mise en œuvre graphique et scénographique des collections, ainsi que la nouvelle identité visuelle du Musée. L’objectif de Bureau 205 a été de développer le parti-pris graphique choisi par le Musée : évoquer la richesse patrimoniale du Musée tout en inscrivant l’établissement dans la modernité. De 2014 à 2022, Bureau 205 a travaillé sur l’ensemble des documents de communication imprimés et numériques (site du Musée, newsletter, affiche, flyer, invitation, etc.).
    imprimerie.lyon.fr