Hippolyte

de Robert Garnier / mise en scène Christian Schiaretti

  • Spectacle TNP

Du au

Aucune salle

2h20

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    Création

    De la Grèce antique, l’auteur reprend l’infernal trio : le père Thésée, le fils Hippolyte et la nouvelle épouse du père, Phèdre. Sa volonté est de montrer sur la scène des corps en proie à la violence du Désir et aux jeux du Pouvoir. Pour nourrir son drame, il s’attache à montrer le massacre de l’innocence personnifiée ici par Hippolyte, sourd à l’amour, fuyant les intrigues des hommes et qui vit sans femme. Cette attitude lui vaut fascination et rancœur et le place en position sacrificielle. Tout commence par une ombre qui remonte des Enfers, bannissant la frontière entre les vivants et les morts. Dès lors, les actions, les rebondissements, les arguments, nés d’une rhétorique éblouissante où fusionnent verbe et pensée, vont s’enchaîner dans une langue archaïque, vigoureuse, qui donne aux protagonistes une liberté totale et sans retenue. Conçu au XVIe siècle, avant le raz‑de‑marée du grand classicisme français, le théâtre de Garnier a une visée humaniste, il nous tend un miroir, et son tumulte n’est pas sans évoquer le chahut shakespearien.

    Ce spectacle est aussi présenté en intégrale avec Phèdre, les dimanches 24 novembre et 1er décembre.

    © Michel Cavalca

  • Biographies

    Robert Garnier

    Né vers 1545 dans une famille bourgeoise, Robert Garnier fait des études de droit et obtient deux prix artistiques pour l’écriture de chants royaux. Il devient avocat général du roi au parlement de Paris et se positionne pour un pouvoir royal fort, seul à même de ramener l’ordre dans une France en pleine guerre de religion. Il sympathise avec les poètes de la Pléiade, mais c’est le théâtre qui l’intéresse. Très estimé des poètes et des lecteurs lettrés, il meurt en 1590.

    Christian Schiaretti

    Metteur en scène, pédagogue, il succède à Roger Planchon à la tête du TNP en 2002 après avoir été directeur de la Comédie de Reims. Au TNP, il reprend et recrée La Jeanne de Delteil d’après Joseph Delteil et Le Laboureur de Bohème de Johannes von Saaz, puis fait entendre 7 Farces et Comédies de Molière. Le 11 novembre 2011, il crée Ruy Blas de Victor Hugo pour l’inauguration d’un TNP rénové et agrandi. Il rend hommage à Paul Claudel, avec L’Annonce faite à Marie et L’Échange. Il monte les textes de Michel Vinaver ; de Jean-Pierre Siméon ; de Florence Delay et Jacques Roubaud ; de Denis Guénoun (Mai, juin, juillet, Festival d’Avignon 2014). Il célèbre le théâtre de Aimé Césaire avec Une Saison au Congo et La Tragédie du roi Christophe. Il s’empare de Alfred Jarry avec Ubu roi (ou presque), de Ionesco avec La Leçon, de Roger Vitrac avec Victor ou les enfants au pouvoir. Il s’intéresse à William Shakespeare avec Le Roi Lear et Coriolan ; à Bertolt Brecht avec Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous ; à August Strindberg avec Père, Mademoiselle Julie et Créanciers ; à trois pièces du Siècle d’or et à deux auto-sacramentales de Pedro Calderón de la Barca présentées aussi à la Comédie-Française. Plusieurs de ses spectacles reçoivent des prix. Attaché la Troupe et à un théâtre de répertoire, il reprend régulièrement ses créations avec ses comédiens.

  • Distribution

    avec Francine Bergé, Louise Chevillotte, Philippe Dusigne, Juliette Gharbi, Kenza Laala, Clémence Longy, Julien Tiphaine, Marc Zinga,
    chœur David Achour, Léo Bianchi, Marion Lévêque, Colin Rey, Julien Thonnat, Adrien Zumthor

    berger hollandais Nikita
    cornets à bouquin François Cardey
    percussions Olivia Martin
    luth et théorbe, en alternance Charles-Édouard Fantin, Clément Stagnol
    soprane Anaïs Merlin

    scénographie Fanny Gamet

    lumières Julia Grand

    costumes Mathieu Trappler
    assistante costumes Laura Garnier

    maquillage et perruques Françoise Chaumayrac
    son Laurent Dureux
    masque Erhart Stiefel
    assistant à la mise en scène Colin Rey
    assistante à la mise en scène musique Marion Lévêque
    dresseur de Nikita Thierry Russotto
    stagiaires à la mise en scène Mégane Arnaud, Salomé Bloch, Rodolphe Harrot, Sylvain Macia, Léo Martin
    stagiaire à la scénographie Ariane Chapelet

    la recherche dramaturgique du spectacle a été établie par Guillaume Carron, philosophe et conseiller littéraire

    production Théâtre National Populaire

    Ce spectacle fait partie des Événements Résonance 15ème Biennale d’art contemporain de Lyon.

  • Interview vidéo

  • En lien avec le spectacle

    • Prélude

      Vendredi 8 novembre à 19h, la découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous.
      En savoir plus

    • Rencontre après spectacle

      Jeudi 14 novembre à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.

    • Passerelle musée

      En-cas culturel « Désir coupable ? ». Mercredi 13 novembre à 12h30 au Musée des Beaux-Arts de Lyon. En savoir plus.

    • Audiodescription

      Les personnes malvoyantes ou non-voyantes peuvent suivre en direct la description du spectacle au moyen d’un casque à haute fréquence. La représentation est précédée d’une approche tactile du décor.

      Pour bénéficier de ce dispositif d’accompagnement, il est nécessaire de le signaler lors de la réservation des places.

      Dimanche 17 novembre à 14h15En savoir plus

    • Théâtromôme

      Dimanche 17 novembre à 15h30. Pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.
      En savoir plus

    • Passerelle cinéma

      Film « Jour de colère » de Carl Theodor Dreyer. Mercredi 20 novembre à 20h00, à l’Institut Lumière. En savoir plus

    • Résonance « Jouer Phèdre du XVIe siècle à nos jours »

      Jeudi 21 novembre 2019 à 12h30 à l’École Normale Supérieure, Théâtre Kantor, Lyon. En savoir plus

  • Documents