Dom Juan

de Molière / mise en scène Olivier Maurin

  • Résidence de création

Du au

Aucune salle

2h

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    En raison de la grève nationale, la représentation du spectacle Dom Juan n’aura pas lieu ce jeudi 5 décembre 2019.
    Aujourd’hui, la billetterie du théâtre est également fermée et sera à votre disposition dès le vendredi 6 décembre à partir de 14h00.

    résidence de création

    Avec Molière, fini le débauché veule, bassement sensuel, né de la plume d’un moine dans l’Espagne catholique triomphante du XVIe siècle. Un siècle plus tard, voici un Dom Juan cultivé, à la pensée acérée comme une arme. Il avance dans le monde accompagné d’un Sganarelle écartelé entre la terreur et la fierté de servir un si beau monstre. Duo désaccordé donc comique. Autant Dom Juan révèle en toutes circonstances un stupéfiant sang-froid, autant Sganarelle réagit en authentique poltron superstitieux. Il faut dire que Molière donne à son illustre personnage des enjeux qui dépassent amplement la seule séduction et le désir d’assouvir une jouissance. Son héros annonce le séducteur-libertin du XVIIIe siècle tant il dénonce les obstacles que la société oppose à toute liberté individuelle, ici représentés par la Femme, le Père, la Foi, le Ciel.

    Cette œuvre insolente va résonner une fois encore aujourd’hui. « Aujourd’hui » est un mot qui convient bien au travail de Olivier Maurin et de ses comédiens, qui s’emparent des situations et des mots en les lavant des signes trop repérés et connus. Dans le respect à la lettre des textes, ils ont l’art de rafraîchir notre écoute en donnant à la présence humaine tout son rayonnement.

    © Michel Cavalca

  • Biographies

    Molière

    Né à Paris sous le nom de Jean-Baptiste Poquelin, Molière crée avec Madeleine Béjart L’Illustre-Théâtre, qui connaît un échec pour cause de dettes. En août 1645, il est même emprisonné. Cette année-là, il quitte Paris pour la province et y revient en 1658. L’année suivante, Les Précieuses ridicules lui apporte la célébrité. Il obtient du roi la salle du Petit-Bourbon puis, à partir de 1660, celle du Palais-Royal où il remporte de nombreux triomphes. Le Tartuffe fait scandale, la pièce est retirée de l’affiche sous la pression des dévots. Le roi lui garde toutefois son estime. Dom Juan suscite également des remous et, malgré son succès, la pièce doit également être retirée. Viennent Le Misanthrope, George Dandin, L’Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, Les Femmes savantes… Molière meurt le 17 février 1673 après la quatrième représentation du Malade imaginaire. Il jouait le rôle d’Argan.

    Olivier Maurin

    Olivier Maurin mène pendant sept ans avec Lhoré-Dana l’aventure d’un collectif en résidence, au Théâtre de la Renaissance à Oullins. Il y met en scène des textes de Daniil Harms, Daniel Danis, Gregory Motton, Franz Kafka ou encore Marieluise Fleisser. Il collabore ensuite en tant que metteur en scène avec plusieurs lieux, dont le Centre dramatique de Poitou-Charentes. En 2004, il est en résidence au Théâtre de Bourg-en-Bresse et prend la direction de la Maison du Théâtre de Jasseron, dans l’Ain. Par la suite, son travail se réalise essentiellement à l’occasion d’invitations ou de commandes. Dans le cadre de la « Comédie itinérante » de La Comédie de Valence, il met en scène Des couteaux dans les poules de David Harrower. Avec La Fédération-Compagnie Philippe Delaigue, il monte des textes de Pauline Sales et de Daniel Keene. Depuis 2016, il travaille avec sa compagnie Ostinato sur des textes d’auteurs contemporains. En courant, dormez ! de Oriza Hirata et Illusions de Ivan Viripaev ont été présentés au TNP. En 2018, il entame une résidence triennale au Théâtre La Mouche à Saint-Genis-Laval.

  • Distribution

    avec Clémentine Allain, Fanny Chiressi, Arthur Fourcade, Héloïse Lecointre, Matthieu Loos, Mickaël Pinelli Ancelin, Rémi Rauzier, Arthur Vandepoel

    collaboration artistique Sandrine Sisoutham
    scénographie et costumes Emily Cauwet-Lafont
    assistée de Guillemine Burin des Roziers
    création lumière Nolwenn Delcamp-Risse
    création sonore et musique Antoine Richard

    coproduction Théâtre National Populaire, Théâtre La Mouche – Saint-Genis-Laval, Compagnie Ostinato

    Production Compagnie Ostinato
    Ce projet bénéficie de l’aide de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Spedidam (La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.)

    Diffusion CPPC

    En résidence au Théâtre La Mouche – Saint Genis-Laval

    Remerciements l’équipe du TNP

  • Interview vidéo

  • Revue de presse

    « Ce metteur en scène fait décidément partie des grands, et les aventures de son Dom Juan ne lassent pas un instant : parfaite direction des comédiens, maîtrise de la scène, intérêt renouvelé… Olivier Maurin livre un lecture de la comédie de Molière passionnante et radicale, résolument athée et rationaliste. » Lire l’article. Trina Mounier, Les Trois Coups, 20 novembre 2019.

    « Le premier “classique” mis en scène par Olivier Maurin, qui nous avait sidérés avec les Illusions de Viripaev. Un Dom Juan dont le rôle-titre est magistralement interprété par Arthur Fourcade, d’un sang-froid fascinant. On a beau connaître le personnage, on croit Fourcade. Son désir de liberté, de ne pas se retrouver enfermé dans un lieu, une seule (petite) histoire et son refus des discours moraux insincères, on les entend, mots et regard. Alors, la duplicité que ce regard affiche soudain nous trouble autant que le pauvre Sganarelle (Mikaël Pinelli, évidemment). » Lire l’article. Marie-Aude Cap avec Caïn Marchenoir, Lyon Capitale, 20 novembre 2019.

    « En se débarrassant du carcan de l’époque et en ne tombant jamais dans l’outrance, le metteur en scène Olivier Maurin livre une version captivante de Dom Juan. » Lire l’article. Nadja Pobel, Le Petit Bulletin, 19 novembre 2019.

    « Olivier Maurin, en résidence au Théâtre National Populaire, s’attaque pour la première fois à un texte classique. Il injecte au Dom Juan de Molière une modernité servie avec une grande dextérité par les comédiens. (…) Dom Juan est une pièce longue, moralisatrice et anachronique. Olivier Maurin la métamorphose en une pièce drôle et enlevée, édifiante et actuelle. Il aura pu compter sur le talent immense d’un fantastique Sganarelle et d’un solide Dom Juan, et sur l’implication acceptée d’un public qui ne cesse de rire. » Lire l’article. David Rofé-Sarfati, Toute la culture, 20 novembre 2019.

  • En lien avec le spectacle

    • Rencontre après spectacle

      Jeudi 21 novembre à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.

    • Disputatio

      Vendredi 29 novembre à l’issue de la représentation. Un espace dans lequel chacun peut dire, entendre, questionner, objecter la lecture d’un spectacle. Animé par deux psychanalystes, membres de l’Association lacanienne internationale, Lyon.
      En savoir plus

  • Documents