Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu
- Dès 8 ans
Du au
salle Jean-Bouise
50min
mercredi et samedi à 15h
séances scolaires jeudi et vendredi à 10h et 14h30
Adapté aux scolaires
- jeu 6 avril 10h
- jeu 6 avril 14h30
- ven 7 avril 10h
- ven 7 avril 14h30
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À propos
Une petite fille construit sa maison imaginaire. Deux minutes plus tard, elle est devenue une vieille dame, qui porte toujours ses chaussures d’enfant. C’est l’heure de mourir, annonce un promeneur qui passe. Avant de disparaître, elle voudra rendre ses chaussures à la petite fille qu’elle était… Le promeneur accepte. Mais la petite fille retient la vieille dame, allume sans cesse la lumière. Ensemble, elles tentent d’échapper au froid de l’hiver, de retenir le temps, leur souffle, la nuit. Alors elles racontent des histoires, comptent les moutons, récitent des poèmes et refont la genèse du ciel. Elles s’octroient ce suspens, le temps d’une pensée, pour tenir à distance le promeneur qui revient.
Comme souvent dans l’univers de Philippe Dorin, les mots ici sont précieux, ils inventent le monde sur un plateau nu. Le jeune metteur en scène et comédien Julien Duval rend grâce à ce texte d’une infinie délicatesse et orchestre le face-à-face des deux âges avec une simplicité saisissante. Il imagine un décor d’une grande pureté, qui raconte l’espace mental, la perte, tout en déployant une atmosphère de rêve et de magie sur fond de neiges. L’univers suggère la maison d’enfance de la vieille dame : elle est son coin du monde, son univers originel, le premier gîte de ses rêveries. Un écrin entre deux temps pour saisir l’instant inouï de retrouvailles entre les deux personnages. En maître de cérémonie discret, le promeneur actionne à vue la machinerie théâtrale.
Le spectacle touche à une sensation subtile : ce grand mystère de la vie contenu dans un petit vacillement universel, celui de l’être humain face à sa propre disparition. Aucune tristesse ici, au contraire. Une joie pleine anime la petite fille et la vieille dame, dont les deux cœurs espiègles s’agitent devant nous. Sur scène, la rencontre des deux comédiennes séparées de soixante-dix ans surprend, bouleverse. L’atmosphère musicale du spectacle, inspirée par l’univers nordique, soutient le contraste, mêlant les notes célestes du glockenspiel aux cordes du violoncelle ou de la contrebasse. Les lumières, enfin, viennent sculpter le temps. On sent qu’il passe, le temps de la vie, qu’il ne s’écoule que dans un sens. Et durant une heure, il fait corps avec le temps du théâtre, le temps du verbe, qui façonne la fiction et l’imagination.
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Vidéo
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Distribution
avec France Darry, Carlos Martins, Ana Vieira
scénographie Olivier Thomas
composition musicale Kat May
son Madame Miniature
lumière Michel Theuil
costumes Édith Traverso
doublure enfants Zoé Gauchet
seconde assistante Maud Martin
régie générale Guislaine Rigollet
régie Samuel PoumeyrolLa pièce est parue à l’école des loisirs.
• production Le Syndicat d’Initiative ; Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine
• coproduction Office artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine ; L’Odyssée – scène conventionnée de Périgueux ; Le Bateau Feu – scène nationale de Dunkerque ; La Coupe d’Or – scène conventionnée de Rochefort ; Théâtre Ducourneau – scène conventionnée, Agen
• avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine – ministère de la Culture, de l’ADAMI et de la Ville de Bordeaux (fonds d’aide à la création-production)
• spectacle répété avec le soutien du Théâtre Paris-Villette, du Théâtre du Cloître – scène conventionnée de Bellac et du NEST Théâtre – CDN transfrontalier de Thionville-Grand Est
• Le Promeneur est habillé par la maison De Fursac. -
Biographies
Philippe Dorin
Il est né en 1956 à Cluny. Il travaille d’abord comme auteur et comédien au Théâtre Jeune Public de Strasbourg, entre 1980 et 1990, sous la direction de André Pomarat et Eric de Dadelsen. En 1994, il rencontre Sylviane Fortuny avec qui il fonde la compagnie pour ainsi dire. Il écrit pour d’autres compagnons metteurs en scène parmi lesquels Michel Froehly, Ismaïl Safwan de la Cie Flash Marionnettes, Thierry Roisin de la Comédie de Béthune, centre dramatique national. Il écrit également des livrets d’Opéra. En 2004-2005, il est auteur engagé au Théâtre de l’Est parisien dirigé par Catherine Anne, qui accueille la plupart de ses spectacles jusqu’en 2010. Ses textes, publiés pour la plupart à L’école des Loisirs, sont montés par de nombreuses compagnies en France parmi lesquelles la Cie La Rousse de Nathalie Bensard, la Cie Les Veilleurs d’Émilie Leroux, et le Théâtre des Deux Mondes d’Eric Jean, à Montréal. La saison 2021-2022, Bijou bijou, te réveille pas surtout, mis en scène par Sylviane Fortuny, est présenté au TNP.
Julien Duval
Metteur en scène et comédien, il se forme à l’ERAC (École régionale d’acteurs de Cannes et Marseille). Au cinéma, il joue devant les caméras de Cristina Pinheiro, Gilles Bannier ou Fabrice Gobert. Mais c’est au théâtre qu’il joue le plus, notamment avec Alexandra Tobelaim, et surtout avec Catherine Marnas ; il est souvent son assistant, au théâtre et à l’opéra.
Metteur en scène, il travaille presque exclusivement des auteurs contemporains (Duras, Chartreux, Fo…). Dernièrement, il monte deux spectacles encore en tournée : Alpenstock de Rémi de Vos, et La Barbe Bleue de Jean-Michel Rabeux, un spectacle jeune public créé pour le TnBA.
Récemment, il met en scène Os Malaquias d’après le roman d’Andréa Del Fuego, et joue dans La Nostalgie du futur et 7 d’un coup mis en scène par Catherine Marnas.
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Documentation
- Télécharger Le programme de salle (PDF, 1 Mo)
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Rendez-vous
- Rencontre après spectacle
→ mercredi 5 avril
- Passerelle Musée
→ Fast and Curious au Musée des Beaux-Arts
Visite-conférence en famille, Vieilles peaux et autres ensorceleuses
À partir de 8 ans.
Avec Laura Foulquier de l’UNIPOP. En partenariat avec le TNP et l’UNIPOP.
mercredi 5 avril 14h30, durée 1h30
Plus d’infos à venir
- Séances scolaires
→ jeudi 6 et vendredi 7 avril à 10h et 14h30
- Rencontre après spectacle
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La presse en parle
Cette pièce est un petit miracle théâtral.
I/O Gazette, Auguste PoulonLa scénographie féérique, tout autant que la création musicale, participe grandement au sentiment ‘d’émerveillement’ émanant de ce conte sans âge.
La Revue du Spectacle, Yves Kafka