Cinq jours avec Alain Badiou

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  • À propos

    Du mardi 19 au samedi 23 mars 2013

    Le dialogue de Platon titré « La République » est sans doute, hors religion, un des textes les plus traduits, publiés et commentés de l’histoire universelle.

    La raison en est qu’avec une intensité et un luxe de détails sans précédents, il convoque la pensée et l’action des sujets humains dans la lumière de l’égalité, et montre que cette égalité n’a de sens que si elle est éclairée par des raisons universelles.

    Dans une époque où la seule « universalité » qui soit réellement à l’œuvre est celle de la circulation monétaire, et où la jouissance individuelle est la seule valeur vitale reconnue, Platon nous est nécessaire pour que ne disparaissent pas simultanément la rationalité et le désir de justice.

    J’ai donc écrit, à partir de « La République de Platon », un livre à la fois tout proche de son inspiration et aussi immergé que possible dans le monde contemporain. J’ai agi dans trois directions principales : sexuation des participants au dialogue (une femme joue dans ma version un rôle capital), théâtralisation très renforcée (davantage d’objections, de risques, de contradictions) et modernisation des références et des images.

    J’espère qu’ainsi ce vieux classique redevient ce qu’il fut : actif, irradiant, absolument moderne. Alain Badiou


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    Lectures, à la librairie Lettres à croquer, jeudi 14 mars 2013 à 18h00. En savoir plus.

    Pass TNP pour tous ces rendez-vous :

    10 € plein tarif

    8 € tarif réduit

    Attention, si vous achetez le Pass en ligne vous devez réserver vos rendez-vous en contactant la billetterie : billetterie@tnp-villeurbanne.com ou 04 78 03 30 00 (dans la limite des places disponibles)

    © Michel Cavalca

  • Programme

    • Quatre lectures

    Du 19 au 22 mars 2013
    Grand Théâtre, salle Roger-Planchon

    Quatre lectures d’extraits de La République de Platon dans la nouvelle traduction de Alain Badiou. Chaque lecture peut être entendue indépendamment des trois autres. L’auteur introduira chacune d’entre elles.

    Quatre lectures de passages différents suivront le mouvement du livre. On partira du prologue et de l’affrontement entre Socrate et le sophiste Thrasymaque, qui rappelle les « débats » médiatiques de notre temps – lecture 1 –. On aboutira au splendide poème en prose terminal qu’est le mythe d’Er le Pamphylien, qui affirme que la justice est compatible avec le bonheur – lecture 4 –. On passera par le programme social et la question de la famille, en écho aux difficiles questions que sont aujourd’hui le sort de l’école et la position des femmes – lecture 2 – et, bien entendu, par la théorie des Idées et la fameuse allégorie de la Caverne (changée pour la circonstance en un cinéma géant dont les spectateurs sont prisonniers, comme nous le sommes de nos écrans) – lecture 3 –. Les textes sont choisis de façon à ce que chaque lecture puisse être suivie de façon indépendante des trois autres. Alain Badiou introduira chacune d’entre elles.

    19 mars, 20 h 00 Conversation dans la villa du port
    20 mars, 20 h 00 Femmes et familles
    21 mars, 20 h 00 Qu’est-ce qu’une Idée ?
    22 mars, 20 h 00 Justice et bonheur

    • Une conférence-dialogue

    Samedi 23 mars 2013, 17h00

    Colloque-débat sur La République de Platon avec Alain Badiou, Monique Dixsaut. Animé par Dimitra Panopoulos.

    Résonance en partenariat avec l’Université Lumière Lyon 2

    • Une lecture

    Samedi 23 mars 2013, 20h00

    Lecture de trois nouvelles scènes de Ahmed Philosophe suivi des Oiseaux de Aristophane, adaptation commandée à Alain Badiou par le TNP.

    Trois nouvelles scènes de Ahmed Philosophe, où cette fois le héros rencontre le démon. Une proposition qui vient compléter l’ensemble des vingt-deux saynètes où Ahmed est confronté à des concepts philosophiques, créées par Christian Schiaretti à la Comédie de Reims, 1995 (Actes-Sud Papiers). Les Oiseaux de Aristophane, mise en voix d’extraits d’une adaptation, commandée à Alain Badiou par le TNP, en prévision d’une création de Christian Schiaretti en 2014.

    Avec Alain Badiou, Dimitra Panopoulos, Christian Schiaretti et deux comédiens de la troupe du TNP.

  • Vidéos

    Extrait de la soirée du 23 mars 2013, Ahmed philosophe

  • Biographie

    Alain Badiou, né en 1937 à Rabat, est philosophe, romancier et dramaturge. Professeur à l’ENS de la rue d’Ulm, il est aussi fondateur et président du Centre International d’Étude de la Philosophie Française Contemporaine.

    Il a publié de nombreux ouvrages philosophiques, parmi lesquels « L’Être et l’Événement », son œuvre phare éditée en 1988 où il fonde un système dans lequel la logique mathématique permet d’aborder la question de l’Être.

    Parallèlement, il a codirigé avec Barbara Cassin la collection « L’ordre philosophique » aux Éditions du Seuil. Une grande partie de ses essais critiques traite des rapports qu’entretiennent les questions esthétiques et politiques, comme « Rhapsodie pour le théâtre » ou « Beckett, l’increvable désir ».

    Outre son activité de philosophe, Badiou est l’auteur de romans, « Almagestes », 1964, « Calme bloc ici-bas », 1997, et de pièces de théâtre. Il a travaillé aux côtés d’Antoine Vitez au Théâtre national de Chaillot en tant que dramaturge et avec Christian Schiaretti, lequel a mis en scène la tétralogie d’Ahmed, cycle de farces philosophiques : « Ahmed le subtil » ou « Scapin 84 », créée pour le Festival d’Avignon en 1994, « Ahmed philosophe », « Ahmed se fâche » et « Les Citrouilles ». Alain Badiou est aussi l’auteur d’ « Éloge de l’amour », 2009, et du « Réveil de l’Histoire », 2011. Il a publié « La République de Platon » en 2012.

  • Revue de presse

    Eloge du théâtre, lieu métaphysique

    LE MONDE | 16.07.2012

    Par Alain Badiou, philosophe, dramaturge et écrivain

    Le philosophe que je suis remarque, après beaucoup d’autres, que théâtre et philosophie, depuis leur naissance conjointe en Grèce, ont traversé, comme un vieux couple dont amour et querelles animent encore la vie, deux mille cinq cents ans d’histoire. On trouve aujourd’hui des traductions et des éditions récentes de Platon ou d’Aristote dans tous les pays du monde, et on y joue Sophocle ou Aristophane sans discontinuer. Il n’y a guère que les mathématiques qui puissent rivaliser avec une pareille arche temporelle : on enseigne aux enfants les rudiments de la géométrie euclidienne ou de l’arithmétique pythagoricienne comme si leur antique évidence était inaccessible à l’usure.

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