Buffles, une fable urbaine

de Pau Miró
traduction Clarice Plasteig
mise en scène Émilie Flacher

  • Dès 13 ans

Du au

salle Jean-Bouise

1h15 du mardi au samedi à 20h30, sauf jeudi à 20h

séances scolaires jeudi et vendredi à 14h30

Adapté aux scolaires

  • jeu 9 mars 14h30
  • ven 10 mars 14h30

En raison de la grève contre la réforme des retraites, la représentation du spectacle Buffles samedi 11 mars à 15h est annulée. La billetterie sera par ailleurs fermée jusqu’à 19h30 et la représentation de 20h30 est bien maintenue.

  • À propos

    Dans un quartier populaire, une famille de buffles tient une blanchisserie. Aux alentours, dans les impasses et sur les terrains vagues, les lions rôdent. Une nuit, le plus jeune des fils disparaît. La mère s’évapore également, tandis que le père s’enferme pour jouer de la guitare électrique. Les frères et sœurs du clan mutilé devront désormais composer avec ces disparitions, ces absences. Livrés à eux-mêmes, ils apprendront malgré tout à s’élever ensemble, portés par les liens indéfectibles de la fratrie. Mais comment grandir au milieu des secrets et des non-dits quand on est un buffle adolescent ?

    Sur scène, le cadre réaliste d’une petite blanchisserie sert de support à une fable qui bascule sans cesse dans le fantastique. Une menace plane, se diffuse et nappe le quotidien de brouillard…

    Les buffles prennent vie grâce à des marionnettes de bois, de tissu et de cuir. Les acteurs-manipulateurs cherchent un mouvement propre à l’animal, un souffle, une façon de transmettre organiquement des émotions. Par un jeu de métamorphose et de mise à distance, utilisant successivement des marionnettes intégrales ou des fragments de buffles, ils font naître une étrange poésie. Ouvrant d’autres voies que celle de l’anthropomorphisme, ils éprouvent de nouvelles formes, manifestations brutes du lien entre la sauvagerie des uns et la société des autres. Car, au-delà des névroses familiales, c’est bien l’âpreté des relations humaines qui se profile tout au long de cette fable sociale et urbaine. La loi du règne animal interfère avec l’ordinaire humain ; qu’elle prenne le nom de capitalisme ou de gentrification, la violence civilisée fait rage.

    Créée en 1998 et implantée à Bourg-en-Bresse, la compagnie Arnica est dirigée par Émilie Flacher. Metteuse en scène et constructrice de marionnettes, elle explore les voies du jeu de l’acteur et de la marionnette à partir d’écritures contemporaines. Avec une équipe d’interprètes polyvalents, elle s’empare ici d’une pièce haletante de Pau Miró, parue en 2008. Entre leurs mains, les mots de cet auteur majeur de la scène catalane prennent toute leur envergure dramatique et plastique.

    Audiodescription
    jeudi 9 mars à 14h30 (séance scolaire) et 20h

    Plus d’infos sur la page Infos pratiques

  • Biographies

    Pau Miró

    Né à Barcelone en 1974, il est acteur, auteur et metteur en scène. Après un diplôme en interprétation obtenu à l’Institut del Teatre de Barcelone, il se tourne peu à peu vers la dramaturgie et se forme au sein de différents séminaires de la Sala Beckett dirigés entre autres par Carles Batlle, Sergi Belbel, Xavier Albertí et José Sanchis Sinisterra. Il fonde alors la compagnie Menudos et crée comme auteur-metteur en scène La poesia dels assassins (2000), Una habitació a l’Antàrtida (2002), Paraigües elèctrics (2003) et i Happy hour (Teatre Lliure, Barcelone, 2004), une version de L’Oncle Vania d’Anton Tchekhov.
    Par la suite, il écrit son premier grand succès, Plou a Barcelona mis en scène par Toni Casares en 2004, puis Bales i ombres qu’il met lui-même en scène en 2006. Au cours de la saison 2008-2009, il mène à terme une trilogie « animale » composée de Búfals, Lleons et Girafes. Clarice Plasteig dit Cassou a entrepris la traduction de ces trois pièces (Buffles, Lions, Girafes), qui sont publiées aux Éditions Espaces 34.

    Pau Miró exerce aussi comme professeur de théâtre, particulièrement de dramaturgie.
    Aujourd’hui, considéré comme l’auteur phare de l’écriture contemporaine catalane, ses pièces sont traduites et montées aussi bien en Europe qu’en Amérique du Sud, aux États-Unis ou au Canada. Certaines, comme Plou a Barcelona sont adaptées au cinéma. Pau Miró devient auteur associé au Teatre Lliure pour la saison 2012-2013, dirigé par Lluís Pasqual. Il écrit Els jugadors, créé en 2012. Sa pièce Un refugi indie est créée en 2012 à la Sala Beckett de Barcelone.

    Clarice Plasteig

    D’abord comédienne, elle suit les cours au conservatoire du Xe arrondissement de Paris, en même temps qu’un cursus en Arts du spectacle à Paris III. Elle part ensuite enrichir sa formation à Barcelone et intègre l’Estudis del teatre de Berty Tovías, qui lui permet de découvrir et de se familiariser avec la pédagogie de Jacques Lecoq. Au théâtre, elle joue sous la direction de metteurs en scène parmi lesquels : Édouard Signolet, Renaud Cojo, Gurshad Shaheman et la chorégraphe Amy Swanson. Avec la compagnie Le Cabinet Vétérinaire (dirigée par Édouard Signolet) et les éditions Lire c’est partir, elle participe à des tournées annuelles destinées aux enfants en situation culturelle précaire. Dans la même optique et toujours avec Le Cabinet Vétérinaire, elle dirige fréquemment des ateliers de théâtre destinés aux lycéens et aux collégiens.

    C’est la découverte de textes et surtout sa rencontre décisive avec le dramaturge catalan Pau Miró en 2004 qui la pousse à se tourner vers la traduction théâtrale. De cette rencontre naît une longue collaboration puisqu’elle traduit plusieurs pièces de Pau Miró (Barcelone sous la pluie, Des balles et des ombres, Buffles, Lions, Girafes, Les Joueurs, Victoria). Membre des comités de lecture espagnol et catalan de la maison Antoine Vitez et du comité de lecture du Teatre Nacional de Catalunya, elle traduit d’autres auteurs catalans comme Ferran Joanmiquel Pla (Bleu), ou Jordi Palet (Une forêt de jambes), mais également des auteurs de langue espagnole comme Pablo Fidalgo (Allez mourir plus loin), Federico García Lorca (Noces de sang), Lola Blasco (Canicule, et La Musique et le Mal), Laura Córdoba (Je n’aime pas Marguerite) ou les auteurs andalous Javier García Teba (Avec elle au ciel) et José Moreno Arenas (La Plage). Si parmi ces pièces certaines répondent à des commandes de traduction, elle privilégie cependant des auteurs qu’elle s’attache à choisir pour leur engagement artistique et leur regard sur la société actuelle.

    Emilie Flacher

    Co-créatrice de la compagnie Arnica, elle s’intéresse aux recherches contemporaines autour du re­nouveau du théâtre de marionnettes. Son rapport particulier à la sculpture, à la matière, à l’espace l’emmène à construire un langage propre. Elle a suivi les formations au théâtre de marionnettes avec Émilie Valantin (Théâtre du Fust) et Alain Recoing (Théâtre aux Mains Nues), deux marionnettistes qui ont une attention particulière aux textes théâtraux, puis elle a réalisé un Master de Dramaturgie et écriture scénique à la faculté d’Aix-en-Provence, sous la direction de Danielle Bré. Elle a créé une quinzaine de spectacles entre 1998 et 2010, sur des textes de Jean-Pierre Siméon, Patrick Dubost, Eschyle, Kateb Yacine, Ca­role Martinez ou Sébastien Joanniez. Entre 2011 et 2014, elle est artiste associée à la Maison du Théâtre, Centre de ressource pour l’écriture contemporaine en milieu rural basée à Jasseron. C’est l’occasion pour elle d’engager des commandes d’écritures pour la ma­rionnette avec Sébastien Joanniez et Géhanne Amira Kalfallah. Parallèlement elle est regard extérieur, as­sistante à la mise en scène, créatrice d’univers plas­tique et metteuse en scène pour les compagnies, entre autres, Arbre Canapas, Anidar ou Théâtre de marionnettes de Genève.

  • Distribution

    avec Guillaume Clausse, Claire-Marie Daveau, Marion Duquenne, Jean-Baptiste Saunier, Pierre Tallaron

    dramaturgie Julie Sermon
    interprètes-marionnettistes Gautier Boxebeld, Guillaume Clausse, Claire-Marie Daveau, Maïa Le Fourn, Pierre Tallaron
    collaboration artistique Thierry Bordereau
    scénographie Stéphanie Mathieu
    lumière Julie-Lola Lanteri
    son Émilie Mousset
    construction Emmeline Beaussier, Florie Bel, Émilie Flacher, Pierre Josserand
    passeur de savoirs Pascal Ainardi

    administration Lucile Burtin
    production, communication, diffusion Maud Dréano
    actions culturelles, logistique Elodie Baillet

    remerciements Cloé Brevet, Andréa Brujère, Annie Chocque, Kenza Dugua-Arblade, Marion Flacher, Siham Jebbari, Attila Kaminski, Lou Legoaër, Béatrice Morin, Annie Rostagnat, Laurence Seguin, Lola Tchangodei, Aurélie et Rose Tournoud, Yonca Uslu

    La pièce est publiée aux éditions Espaces 34.

    • production Compagnie Arnica
    • coproduction Théâtre de Bourg-en-Bresse ; Maison des Arts du Léman, Thonon-Évian ; Théâtre Molière-Sète – scène nationale Archipel de Thau ; Théâtre Jean-Vilar, Bourgoin-Jallieu ; La Mouche, Saint-Genis-Laval
    • Buffles bénéficie de la coproduction Groupe des 20 – Scènes publiques Auvergne-Rhône-Alpes, de l’aide à la création de l’ADAMI et de l’aide à la création du Conseil Départemental de l’Ain.
    • partenaires de production Théâtre Am Stram Gram – Centre international de création, partenaire de l’enfance et la jeunesse, Genève ; L’Espace 600, Grenoble ; Le Train Théâtre, Portes-lès-Valence ; La Machinerie 54 – Centre Culturel Pablo Picasso, Homécourt ; Le Polaris, Corbas ; Dôme Théâtre, Albertville

    En partenariat avec :

  • La presse en parle

    Une fable chorale qui dit beaucoup de l’humain. De ses peurs, et de sa manière de les affronter.

    Sceneweb, Anaïs Heulin

    La proposition en clair-obscur de la metteuse en scène Émilie Flacher est visuellement très réussie. Troublante. On y baigne – comme cette fratrie – dans un inconfort fertile, entre gaieté et malaise.

    Les Trois Coups, Stéphanie Ruffier

    Avec beaucoup de finesse, Émilie Flacher s’empare des mots de Pau Miró. Elle leur donne chair et muscle. Entremêlant jeux d’acteurs et manipulations d’objets – les buffles sont particulièrement réussis – elle invite à plonger au cœur des sentiments, des relations entre les uns, les autres.

    L’Œil d’Olivier, Olivier Frégaville-Gratian
  • Rendez-vous

    • les jeudis du TNP
      → rencontre après spectacle,
      jeudi 9 mars
    • passerelle avec le Musée des arts de la marionnette – Gadagne, rencontre avec Emilie Flacher
      Emilie Flacher metteuse en scène et constructrice de marionnettes abordera la manière dont elle s’est emparée de la pièce Buffles, une fable urbaine, en évoquant l’écriture, le processus de création ainsi que le jeu de marionnettes portées, de masques où les interprètes sont sollicités avec la même audace et exigence pour leurs qualités de marionnettistes que d’acteurs, porteurs d’une langue, d’un récit.
      samedi 4 mars 16h, Musée des arts de la marionnette – Gadagne, Lyon
      plus d’infos
    • audiodescription précédée d’une visite tactile du décor
      une heure avant le spectacle
      en direct par Audrey Laforce
      jeudi 9 mars
  • Vidéo