Britannicus

de Jean Racine mise en scène Jean-Louis Martinelli

Du au

Grand théâtre - Salle Roger Planchon

2h10

  • À propos

    Du vendredi 21 février au dimanche 2 mars 2014

    Non seulement Racine nous mène au cœur des passions en creusant les contradictions de la sphère intime, en particulier dans les effets qu’elles peuvent avoir dans le champ politique, mais il est aussi un maître du suspense. Il nous oblige à avoir envie de connaître la suite des aventures de ses héros.

    Il ne lui faut pas plus de quatre vers pour poser les deux protagonistes : un empereur, Néron, et une mère impératrice, Agrippine, venant au chevet de son fils, dont la chambre lui est à présent interdite. La mère surprotectrice est, dès lors, privée de son rôle. Double négation de son existence, en tant que mère et en tant qu’impératrice.

    Nous ne pouvons réduire une œuvre classique à un simple commentaire de notre actualité, même si les intrigues du Palais impérial romain n’ont rien à envier aux intrigues des Palais de la République. Ce n’est pas l’actualité qui nous conduit vers la réalisation de ce Britannicus, mais bel et bien Racine et l’histoire de Rome qui nous permettent une lecture active de notre actualité. Mais ces rapprochements, le metteur en scène n’a pas à les induire, à les souligner. Ce serait réduire la portée de l’œuvre qui chemine de Rome à aujourd’hui. Il n’a pas à faire le travail du spectateur, il cheminera par lui-même du Palais de l’Empire romain aux ors de la République… Ne pas se laisser embarquer par la machine du langage. Rester dans le concret de la langue. Dans ce théâtre, on ne parle jamais pour soi ou pour exprimer un sentiment. On fabrique du discours pour modifier l’autre. Il faut prendre le temps de la langue. S’arrêter si nécessaire. Racine peut se jouer calmement et doucement. J.-L. M. (Notes de répétitions).

    © Pascal Victor

  • Biographies

    Jean Racine (1639-1699). Orphelin sans fortune, il est recueilli au monastère janséniste de Port-Royal, où il bénéficiera d’une riche formation intellectuelle. Remarqué pour le talent d’une de ses odes, dédiée à Louis XIV, Racine devient poète officiel du roi par l’intermédiaire de Colbert. En 1664, il convainc Molière, alors directeur du théâtre du Palais-Royal, de jouer sa première tragédie. Dans la décennie qui suivra, Racine écrira ses plus grandes pièces. Il abandonne le théâtre profane après les représentations de Phèdre, qui se trouve en concurrence avec une pièce sur le même thème. Il se consacre alors à l’historiographie du roi et à des tragédies religieuses. Il entre à l’Académie française en 1672.

    Jean-Louis Martinelli Il fonde en 1977 le Théâtre du Réfectoire, puis dirige le Théâtre de Lyon et le Théâtre national de Strasbourg. C’est en 2002 qu’il prend la tête du Théâtre Nanterre-Amandiers pour mettre en scène des auteurs classiques et contemporains tels Aziz Chouaki, Jacques Jouet, Lars Norén… De nombreuses créations de Jean-Louis Martinelli ont déjà été accueillies au TNP : Germania 3 de Heiner Müller (1997), Phèdre de Yannis Ritsos (2000), Les Fiancés de Loches de Georges Feydeau (2009), ainsi que Médée de Max Rouquette (2011). Récemment, il a mis en scène J’aurais voulu être Égyptien de Alaa El Aswany et Calme de Lars Noren.

  • Distribution

    Avec Anne Benoît, Alain Fromager, Alban Guyon, Grégoire Oestermann, Agathe Rouillier, Anne Suarez, Jean-Marie Winling, Scénographie Gilles Taschet
    Lumière Jean-Marc Skatchko
    Costumes Ursula Patzak
    Coiffure, maquillage Françoise Chaumayrac
    Assistante à la mise en scène Amélie Wendling

    Production Théâtre Nanterre — Amandiers

  • Vidéo

  • Théâtromôme

    Théâtromôme autour de BritannicusPendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.

    AU PROGRAMME : Le théâtre antique
    Découverte et histoire des figures et lieux mythiques.

    Dimanche 23 février 2014, à 16h00

    Réservations auprès de la billetterie : 04 78 03 30 00

  • Documents