Anatomie d’un suicide

d’Alice Birch
traduction Séverine Magois
mise en scène Christophe Rauck

  • Création

Du au

salle Roger-Planchon

2 h du mardi au samedi à 19 h 30, dimanche à 15 h 30, relâche le lundi

Réserver

Rencontre

  • jeu 22 mai 19h30
  • Distribution

    avec Audrey Bonnet, Éric Challier, Mathilde Charbonneaux, David Clavel, Servane Ducorps, Noémie Gantier, David Houri, Sarah Karbasnikoff, Lilea Le Borgne,
    Mounir Margoum

    dramaturgie et collaboration artistique Marianne Ségol-Samoy
    scénographie Alain Lagarde
    lumière Olivier Oudiou
    musique Sylvain Jacques
    costumes Coralie Sanvoisin
    maquillage et coiffure Cécile Kretschmar

    Le texte est disponible dans son intégralité auprès de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale.

    • production Théâtre Nanterre-Amandiers – CDN
    • Alice Birch est représentée en Europe francophone par Marie Cécile Renauld, mcr marie-cecile@parismcr.com en accord avec United Agent Ltd
  • Biographies

    Alice Birch

    C’est une dramaturge et scénariste britannique. Ses pièces récentes comprennent [BLANK] (Donmar Warehouse/ Clean Break), Orlando (Schaubühne, Berlin) et Anatomy of a Suicide (Royal Court Theatre). Elle a participé à l’adaptation télévisée de Normal People, aux côtés de Sally Rooney et Mark O’Rowe, pour laquelle elle a été nommée pour un Emmy Award. Elle a également participé à l’adaptation télévisée de Conversations with Friends. Elle a travaillé comme rédactrice sur la saison 2 de Succession pour HBO et, plus récemment, elle a été scénariste principale et productrice exécutive de Dead Ringers, acclamé par la critique, pour Annapurna et Amazon, avec Rachel Weisz. Son premier long métrage, Lady Macbeth, a remporté cinq British Independent Film Awards en 2017, dont celui du meilleur scénario. Son deuxième long métrage était une adaptation du roman de Graham Swift Mothering Sunday pour Number 9 Films et Film 4. Plus récemment, elle a coécrit The Wonder avec Sebastián Lelio et Emma Donoghue. Artiste régulièrement primée, elle est lauréate du Susan Smith Blackburn Prize 2018, George Devine Award (pour Revolt. She said. Revolt Again) ; Arts Foundation Award for Playwriting.

    Christophe Rauck

    Entre 1997 et 2002, il suit le stage de mise en scène de Lev Dodine à Saint-Pétersbourg dans le cadre de l’École nomade de mise en scène du JTN. Il met en scène deux textes de Shakespeare puis Le Théâtre ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch au Théâtre du Peuple de Bussang qu’il dirige de 2003 à 2005. Il y crée Le Dragon d’Evgueni Schwartz, La Vie de Galilée de Bertolt Brecht et Le Revizor de Nicolas Gogol. Il monte ensuite des textes de Martin Crimp ou Beaumarchais (Comédie-Français). En 2008, il est nommé directeur du TGP, centre dramatique national de Saint-Denis.Il y crée Cœur ardent d’Alexandre Ostrovski (2009), Têtes rondes et têtes pointues de Bertolt Brecht (2011), Cassé de Rémi De Vos (2012) et Les Serments indiscrets de Marivaux (Grand prix 2012-2013 du Syndicat de la critique). En 2013, il crée Phèdre de Racine. Il met en scène deux opéras de Claudio Monteverdi sous la direction musicale de Jérôme Correas, Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie. En 2014, il est nommé directeur du Théâtre du Nord et de l’école rattachée, à Lille. Sous sa direction, l’EPSAD, fondée en 2003 par Stuart Seide, devient l’École du Nord. Elle propose depuis 2015 une formation au métier d’auteur dramatique, cursus unique en France. Ses mises en scène continuent d’alterner auteurs classiques et contemporains parmi lesquels Rémi De Vos, Odön von Horvath (Prix Georges-Lerminier du Syndicat de la critique : meilleur spectacle créé en province) ou Shakespeare. En 2017, il crée à Moscou Amphitryon de Molière, avec huit anciens disciples de Piotr Fomenko. Sa mise en scène entre au répertoire de l’Atelier Théâtre Piotr Fomenko à Moscou. Invité au Festival d’Avignon 2018 avec les jeunes acteurs sortant de la promotion 5 de l’École du Nord, Christophe Rauck y présente Le Pays lointain (Un arrangement) de Jean-Luc Lagarce. Parallèlement à ses activités de mise en scène et de direction, il dirige régulièrement des ateliers, notamment à l’ENSAD de Montpellier au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris et à l’école du Théâtre National de Strasbourg. En 2020, il est nommé à la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national. En 2021, il crée au Théâtre du Nord Dissection d’une chute de neige de Sara Stridsberg, spectacle présenté au TNP. En juillet 2022, il crée Richard II de William Shakespeare dans le cadre de la 76ème édition du Festival d’Avignon, avec Micha Lescot dans le rôle-titre. Le spectacle est présenté au TNP la saison 2023-2024.

  • La presse en parle

    Alice Birch possède un don remarquable pour réinventer la forme dramatique. The Guardian

    La pièce, qui a gagné le Prix Susan Smith Blackburn en 2019 est d’une certaine façon une sombre lettre d’amour aux mères qui font du mieux qu’elles peuvent. The New York Times

    Immersif et obsédant, la pièce trouve le moyen d’explorer les souffrances féminines et les traumas intergénérationnels d’une manière tendre et évocatrice. Time out – Sydney

Anatomie d’un suicide est une épopée sensible bouleversante, qui se déploie des années 1970 aux années 2030. Carol, Anna et Bonnie, respectivement mère, fille et petite-fille, sont les piliers de cette pièce qui aborde la transmission généalogique du suicide.

Le récit s’ouvre avec Carol, hospitalisée suite à une tentative de suicide. Peu après, elle donne naissance à une petite fille, Anna. Son mal-être ne guérit pas et, seize ans plus tard, elle met fin à ses jours. Des années après, Anna est devenue toxicomane. Elle a une fille, Bonnie. Incapable d’assumer sa maternité, elle aussi se suicide. Le temps passe et Bonnie est désormais médecin. Lesbienne, incapable de s’engager dans la moindre relation, elle est déterminée à ne jamais procréer. Pour elle, c’est le seul moyen de rompre la malédiction qui pèse de génération en génération sur les femmes de sa famille. Mais comment vivre librement avec le poids de cet héritage ?

Le dispositif virtuose imaginé par l’autrice fait se dérouler simultanément les trois histoires. Les trois femmes semblent ainsi se répondre à travers le temps, dans un dialogue inconscient.

Ce texte puissant, parfois glaçant, conjugue une dissection psychique du suicide et la possibilité d’une totale empathie envers les personnages. L’autrice évite l’écueil du lugubre et parvient même à attraper la lumière.

Rendez-vous

  • Théâtromôme

    → garderie artistique le temps du spectacle, dimanche 18 mai 2025 à 15 h 15

  • Rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle

    → jeudi 22 mai 2025