Al Atlal, chant pour ma mère
- Spectacle
Du au
Petit théâtre, salle Jean-Bouise
1h00
- Adapté aux scolaires
-
À propos
D’après le poème d’Ibrahim Nagi chanté par Oum Kalsoum
ألأ طلا ل (Les Ruines) raconte les vestiges d’un amour et le rêve d’un pays perdu. Quand Wajdi Mouawad m’a proposé d’en chanter un extrait dans Phèdre(s)*, l’envie de ce projet – un spectacle qui comprendrait des lettres adressées à ma mère, des témoignages de personnes qui ont vécu l’exil – est née. Je commencerai à chanter pour ces témoins, grâce à eux. Je chanterai le pays perdu, les parents disparus, le plaisir et le besoin de faire ressurgir ces souvenirs, ces odeurs sensuelles et érotiques. Depuis des années, je travaille avec Frédéric Fresson, pianiste et compositeur. C’est lui qui assurera la direction musicale, accompagné par un trio de multi-instrumentistes. Le poème est écrit au présent, son adresse est directe, active, et revendique la liberté avec exigence. En 1960, Oum Kalsoum chante devant le peuple égyptien et devant tout le Moyen-Orient en invitant les femmes à ôter leur voile. Ma mère était juive et n’en portait pas, elle vivait au quotidien avec une grande liberté… Aujourd’hui, j’éprouve le besoin de chanter ce poème en entier, de retrouver la langue arabe.
Norah Krief
© Jean-Louis Fernandez
* Phèdre(s) a été créé par Krzysztof Warlikowski, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe en 2016.
-
Biographies
Oum Kalsoum
Oum Kalsoum, chanteuse, musicienne et actrice égyptienne, naît en 1898 et meurt en 1975 au Caire. Surnommée l’«Astre d’Orient», elle est considérée comme la plus grande chanteuse du monde arabe. En 1922, elle se produit pour la première fois au Caire et c’est un triomphe. Très vite les tournées internationales s’enchaînent ; ses premiers concerts dans un pays occidental, en l’occurrence en France à l’Olympia en 1967, sont devenus mythiques. Oum Kalsoum chante la religion, l’amour et la nation égyptienne et de nombreux poètes ont écrit pour elle. La diva reste également dans les cœurs comme la «Cantatrice du peuple», s’investissant dans des œuvres caritatives en faveur des plus déshérités. Revendiquant ses propres origines paysannes, la chanteuse a toujours vécu sans ostentation, souhaitant rester proche de la majorité de ses compatriotes.
Norah Krief
Norah Krief, comédienne et chanteuse, découvre le plaisir de chanter en croisant la route de Yann-Joël Collin au moment de la création de Henri IV au Festival d’Avignon. Dès lors, le chant occupera une place aussi importante que celle du théâtre dans sa carrière. Elle constitue un groupe avec Frédéric Fresson, pianiste-compositeur, un bassiste et un batteur-accordéoniste, groupe avec lequel elle réalise le disque Les Sonnets d’après Shakespeare, aboutissement d’une longue tournée. De sa collaboration avec François Morel naîtra le récital La Tête ailleurs. Membre du collectif artistique de La Comédie de Valence depuis 2010, elle participe à ses créations. En 2014, elle crée une nouvelle version des Sonnets sous la direction artistique de Richard Brunel. Elle sera en tournée, cette saison, avec Le Malade imaginaire, mis en scène par Michel Didym.
-
Distribution
sur une musique de Riad Al Sunbati en 1966
avec Norah Krief, Lucien Zerrad, Frédéric Fresson ou Antonin Fresson, Mohanad Aljaramani
écriture et dramaturgie Norah Krief, Frédéric Fresson
création musicale Frédéric Fresson, Lucien Zerrad, Mohanad Aljaramani
collaboration artistique Charlotte Farcettexte français et adaptation Khaled Osman
mise en scène Éric Lacascade
création lumière Jean-Jacques Baudoin
scénographie et costumes Magali Murbachcréation son Olivier Gascoin avec Yohann Gabillard
collaboration live et machines Dume Poutet aka (Otisto 23)coaching chant oriental Dorsaf Hamdani
régie générale Gilbert Morel
remerciements à Wajdi Mouawad, Christine Angot, Marie Descourtieux, directrice des actions culturelles de l’Institut du Monde Arabe
production La Comédie de Valence, CDN Drôme-Ardèche ; Compagnie Sonnets
coproduction Comédie de Béthune ; Compagnie Lacascade
avec le soutien de la DRAC Île de France ; de La Colline – théâtre national ; de l’Institut Français Royaume-Uni
Spectacle créé en mai 2017 au Festival Passages à Metz et au Festival Ambivalence(s), Valence
-
Revue de presse
Norah Krief parvient à apprivoiser sa culture rejetée. Une culture qu’elle retranscrit en mots et en musique. Al Atlal devient appel à la compassion pour tous ceux dont les racines sont en ruine, appel à la dignité, à la compréhension de l’autre et à la modestie de sentiments.
Hadrien Volle, ScèneWeb. Lire l’articleNorah Krief nous emmène dans un voyage oriental et poétique autour des chants d’Oum Kalsoum. Plus qu’un voyage, elle rend ici hommage à sa mère, à son histoire, ses origines, soulevant la délicate question de l’immigration et de l’intégration, du souvenir, de nos racines. Un témoignage touchant sur une musique envoutante.
Le Dauphiné Libéré -
Interview vidéo
-
En lien avec le spectacle
- Rencontre après spectacle
Jeudi 7 décembre à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.
- Rencontre après spectacle
-
Documents