Affabulazione

de Pier Paolo Pasolini / Mise en scène Gilles Pastor

Du au

Aucune salle

2h15

  • À propos

    Résidence de création TNP

    Du mardi 4 au dimanche 16 novembre 2014
    Texte français Michèle Fabien & Titina Maselli

    Œdipe Roi de Sophocle raconte le meurtre du Père par le Fils.
    Affabulazione, le meurtre du Fils par le Père.

    Le 2 décembre 2013, j’ai rendez-vous dans l’appartement parisien de Jeanne Moreau. Elle sera la voix du Spectre de Sophocle. L’Ombre de Sophocle plane sur l’écriture de ce long poème dramatique. C’est cette ombre qui ouvre le rideau sur cette histoire… La voix de Jeanne Moreau inaugure cette affabulation. Elle traverse nos oreilles, réveille et révèle nos mémoires. Le Père fait un rêve ; un éclat de vérité vient le transpercer, le transfigure et l’hypnotise. Il est condamné à voir ce qui, jusque-là, était caché par le voile de la famille, de la réussite sociale et de l’ordre commun des choses. Le Fils sera regardé par le Père, observé, disséqué — à un moment, il sera tué par le Père. L’image vidéo cherchera le gros plan face au corps de l’acteur, rendra visible cette dissection, cette observation de l’épiderme du jeune fils blond. Le désordre ou les désordres du corps ont très souvent alimenté mes désirs de théâtre.

    Dans Affabulazione, le visage du Père se démultipliera sur tous les personnages de cette fable et l’équipe de foot présente sur le plateau sera ce Chœur de la Cité face au Père-Patron, cette « forza originaria dell’uomo ». Tout en ne voulant pas être Père, tout en réclamant sa condition de Fils, Pier Paolo Pasolini finit par camper la figure d’un fils immémorial qui bouleverse l’ordre linéaire de la descendance, se situant en amont du père, dans un lieu originel où les figures du fils et du père, en quelque sorte, se confondent. Tout pourrait se passer dans le crâne d’un père ou à Milan…

    Gilles Pastor

    © Michel Cavalca

  • Biographies

    Pier Paolo Pasolini

    Pier Paolo Pasolini né à Bologne en 1922, commence à écrire en frioulan avant de se tourner vers l’italien. Son parcours militant et artistique dénonce, dès les années quarante, l’idéologie consumériste et les dérives fascisantes de l’Italie. Parmi ses nombreux écrits, citons Les Ragazzi (1955), Une vie violente (1959), Passion et idéologie (1960). Au cinéma, il a réalisé près d’une vingtaine de films entre 1961 et 1975 (Accattone, Mamma Roma, L’Évangile selon saint Mathieu, OEdipe Roi, Médée, Salò ou les 120 journées de Sodome…) avant d’être assassiné sur un terrain vague, dans la banlieue romaine, pour des motifs encore mystérieux. Selon le romancier Alberto Moravia, Pasolini était le plus grand poète italien de sa génération.

    Gilles Pastor

    Frigos de Copi, Requiem pour Derek Jarman, Fermez vos yeux, Monsieur Pastor, Tempête à 54°Nord, Treize Degrés Sud, Marguerite & François, Odette, apportez-moi mes morts !, São Cosme e Damião / duo. Lauréat de la Villa Médicis hors les murs en 2007 à Salvador da Bahia, il a également été invité en résidence à la Villa Gillet, puis aux Subsistances où il a créé Lily, coq à boches, repris en mars 2014.

  • Distribution

    Avec
    Antoine Besson,
    Alizée Bingöllü,
    Angélique Clairand,
    Alex Crestey,
    Jean-Philippe Salério

    et la voix de Jeanne Moreau
    Avec la participation de footballeurs Dylan Anton, Swan Frahi, Zephyr Frahi, Rudy Genevois, Arber Terholli.

    Assistante à la mise en scène Catherine Bouchetal

    Régie générale Olivier Higelin

    Lumière Nicolas Boudier

    Vidéo Vincent Boujon

    Son Sylvain Rebut-Minotti

    Costumes La Bourette

    Enregistrement de la voix de Jeanne Moreau Stéphane Garry

    Conseiller technique football Christophe Coindard

    Diffusion Sébastien Lepotvin

    Administration de production Stéphane Triolet

    Stagiaire communication Clara Suzeau

    Production KastôrAgile

    Coproduction
    Théâtre National Populaire
    Théâtre Jean-Vilar — Bourgoin-Jallieu

    En partenariat avec le Théâtre du Vellein — Villefontaine

  • Vidéo

  • Documents

  • Autour du spectacle

    • Projection Théorème de Pier Paolo Pasolini, 1968, 1 h 38.
      Samedi 8 novembre, 11 h 15 Cinéma Le Comœdia. En présence de Gilles Pastor. En savoir plus.
    • Rencontre après-spectacle.

      Nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique,
      le jeudi 13 novembre 2014 à l’issue de la représentation.