Vie et Mort de Mère Hollunder
- Répertoire
Du au
salle Jean-Bouise
1 h du mardi au samedi à 20 h 30 sauf jeudi à 20 h, dimanche à 16 h, relâche le lundi
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À propos
Mère Hollunder est née sous la plume du dramaturge hongrois Ferenc Molnár, dans la pièce de théâtre Liliom parue en 1909. En 2013, dans la mise en scène de Jean Bellorini, Jacques Hadjaje revêtait l’improbable costume de cette vieille dame. Personnage épisodique, comme griffonné en marge, Mère Hollunder ne faisait qu’y passer, toujours ronchonnant. En répétant, en se maquillant et en jouant, le comédien s’est peu à peu épris de ce rôle. Il entreprend aujourd’hui de prolonger son existence, et va au bout d’un rêve : faire de Mère Hollunder l’héroïne de sa propre histoire. Ainsi est né ce spectacle, porté par la conviction que Mère Hollunder devait enfin prendre la parole, haut et fort, sous le feu des projecteurs.
Ce seul(e) en scène se présente d’abord comme un voyage dans les souvenirs d’une vieille femme hongroise du début du XXe siècle. Armée d’un appareil photo qui ravit les visages au temps qui passe, elle retraverse certains chapitres de sa vie et confie son histoire.
Derrière l’hommage à un être de papier, il y a une revendication. Une heure durant, Mère Hollunder se fait la porte-parole de tous les personnages qui ne font que passer dans l’histoire des autres, de toutes les personnes qui ne font que vivre dans l’ombre des autres, et au premier rang desquelles les femmes, trop longtemps condamnées à occuper les espaces vides d’un monde conçu par les hommes, pour les hommes. Car si Mère Hollunder semble venir d’un autre temps dans sa large jupe en tweed à carreaux, la liberté à laquelle elle invite est, elle, bien actuelle, tant son intransigeance à condamner toutes les violences faites aux femmes est palpable. -
Biographies
Jacques Hadjaje
Il joue de nombreux spectacles, notamment sous la direction de Georges Werler, Nicolas Serreau, Gilbert Rouvière, François Cervantès, Patrice Kerbrat, Jean-Pierre Loriol, Morgane Lombard, Florence Giorgetti, Sophie Lannefranque, Richard Brunel, Robert Cantarella, Romain Bonnin, Balázs Gera, Carole Thibaut, Gérard Audax, Michel Cochet, Jean-Yves Ruf, Thierry Roisin, Pierre Guillois, Aymeri Suarez-Pazos, Alain Fleury, Isabelle Starkier, Camille de La Guillonnière… Depuis 2006, il joue dans plusieurs spectacles mis en scène par Jean Bellorini : Oncle Vania d’Anton Tchekhov, Paroles gelées d’après Rabelais, Liliom de Ferenc Molnár, Cher Erik Satie d’après la correspondance d’Erik Satie, La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht, Karamazov d’après Fédor Dostoïevski (Festival d’Avignon 2016) et Le Jeu des Ombres de Valère Novarina (Semaine d’art en Avignon, 2020). Auteur, il écrit Dis-leur que la vérité est belle (éditions Alna), Entre-temps, j’ai continué à vivre et Adèle a ses raisons (éditions L’Harmattan), La Joyeuse et Probable Histoire de Superbarrio que l’on vit s’envoler un soir dans le ciel de Mexico (éditions Les Cygnes). Récemment, il retrouve Jean Bellorini avec Le Suicidé, vaudeville soviétique de Nicolaï Erdman, créé au TNP fin 2022. Il signe plusieurs mises en scène dont L’Échange de Paul Claudel au CDN de Nancy, À propos d’aquarium d’après Karl Valentin, Innocentines de René de Obaldia, ainsi que ses propres textes. Il enseigne dans plusieurs écoles de formation d’acteurs (dont l’École Claude Mathieu), dirige des ateliers d’écriture et de jeu pour amateurs (TEP, Théâtre du Peuple de Bussang) ainsi que des stages professionnels sur le travail du clown (Manufacture de Lausanne, Lido : école du cirque de Toulouse, TGP de Saint-Denis).
Jean Bellorini
Jean Bellorini est un metteur en scène attaché aux grands textes dramatiques et littéraires. Ses spectacles mêlent étroitement théâtre et musique. Il monte Tempête sous un crâne d’après Les Misérables de Victor Hugo, Paroles gelées d’après Rabelais (Molière de la mise en scène), La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht (Molière du meilleur spectacle du théâtre public), Liliom de Ferenc Molnár ou encore Karamazov d’après le roman de Dostoïevski, créé pour le Festival d’Avignon 2016. Nommé en 2014 à la direction du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, il crée Un instant d’après Proust et Onéguine d’après Pouchkine et invente la Troupe éphémère, composée d’adolescents avec qui il monte chaque saison un spectacle. Il travaille pour l’opéra et à l’étranger, et collabore avec les troupes du Berliner Ensemble, du Théâtre Alexandrinski de Saint-Pétersbourg et, au printemps 2022, du Teatro di Napoli pour la création Il Tartufo. Depuis 2020, il est directeur du TNP. Sa création Le Jeu des Ombres de Valère Novarina est présentée lors de la Semaine d’art en Avignon. En avril 2022, il renoue avec les collaborations internationales et crée à Naples, avec la troupe Teatro di Napoli – Teatro Nazionale, Il Tartufo, une version italienne du Tartuffe de Molière. En décembre 2022, il crée avec sa troupe Le Suicidé, vaudeville soviétique de Nicolaï Erdman dans une traduction d’André Markowicz. En avril 2023, il signe la mise en scène de la troisième création de la Troupe éphémère villeurbannaise, Fragments d’un voyage immobile, d’après des textes de Fernando Pessoa. Il travaille avec les comédiennes de l’Afghan Girls Theater Group autour d’une adaptation d’Antigone de Sophocle : Les Messagères voient le jour en juin 2023 au TNP. En novembre 2023, il signe la mise en scène de David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier, créé à l’Opéra de Caen et dirigé par Sébastien Daucé. En janvier 2024, il mettra en scène une adaptation des Misérables de Victor Hugo avec la troupe du Magnificent Theater de Beijing, en Chine.
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Distribution
création sonore Sébastien Trouvé
assistanat à la mise en scène Mélodie-Amy Wallet
costume Laurianne Scimemi réalisé pour le spectacle Liliom de Ferenc Molnár- spectacle créé le 18 septembre 2019 au Théâtre du Rond-Point
- la pièce est parue aux éditions Les Cygnes
- reprise de la production déléguée Théâtre National Populaire
- production Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis
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Vidéo
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La presse en parle
Avec doigté, délicatesse, Jean Bellorini polit, cisèle le jeu de Jacques Hadjaje et puise dans son humanité, l’essence même de cette mégère grande gueule au cœur sensible.
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, TransfugeCe personnage est tiré de Liliom, du Hongrois Ferenc Molnár (1909), qu’avait montée Jean Bellorini en 2013. Hadjaje y incarnait déjà ce rôle secondaire, auquel il apporte aujourd’hui une épaisseur, une profondeur, une force et une résistance singulières. Mettre en lumière et développer un personnage de second ordre. Belle expérience et savoureuse vengeance d’acteur.
Fabienne Pascaud, TéléramaUne leçon de résistance enjouée.
Jean-Luc Porquet, Le Canard enchainé -
Rendez-vous
- Les jeudis du TNP
→ représentation recommandée pour le public déficient visuel, précédée d’une visite tactile et de la rencontre avec l’équipe artistique
jeudi 8 février
Plus d’infos sur la page Infos pratiques
→ rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle
jeudi 8 février
- Les jeudis du TNP
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Documentation