Tempête sous un crâne
- Répertoire
Du au
salle Jean-Bouise
3 h 30 (entracte compris) du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h, relâche le lundi
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À propos
Plus de dix ans après la création de Tempête sous un crâne au Théâtre du Soleil, Jean Bellorini et sa troupe retrouvent les mots de Victor Hugo pour en faire entendre le souffle bien vivant. Ce spectacle met en scène des hommes et femmes d’aujourd’hui : la volonté qu’il faut pour se réinventer, la force pour choisir une voie ou le courage pour tendre une main quand des portes se ferment, ne tiennent pas à un siècle ou à une époque. La complexité humaine, dépeinte avec tant de nuances dans Les Misérables, réclame qu’on s’asseye un instant, ensemble, pour se mettre à son écoute.
Les deux personnages-narrateurs qui ouvrent Tempête sous un crâne s’éprennent vite de la joie et de la vitalité que leur procure le langage ; c’est dire combien la poésie de Victor Hugo est vouée à prendre corps. Ils s’écoutent, se coupent la parole ou se mettent à scander ensemble l’histoire des Misérables avec le cœur que l’on pourrait se mettre à chanter une chanson. Le récit progresse sans jamais se départir du lyrisme de l’écriture hugolienne : l’action et la poésie avancent ici main dans la main.
Dans la deuxième partie, d’autres comédiens rejoignent cette ferveur. Tous conteurs et chanteurs, ils s’engouffrent dans l’épopée et incarnent ses nombreux héros, Jean Valjean, Gavroche, Cosette ou Marius, ces êtres de papier aux noms si familiers et aux visages infinis. Au fil du récit qu’ils portent et qui les porte, les interprètes amoncellent les tranches de vie de petites gens comme on dresse une barricade pour se hisser jusqu’à la grande Histoire… -
Biographies
Victor Hugo
Poète et dramaturge, il a imprégné l’histoire du XIXe siècle, non seulement avec son œuvre littéraire, mais également par son discours politique. Chef de file du mouvement romantique, il mène la bataille d’Hernani contre les partisans du théâtre classique. D’abord monarchiste, il devient républicain et affiche son hostilité à Napoléon III qui le fait exiler près de vingt ans à Jersey, puis à Guernesey. Pendant cet exil, il produit la partie la plus riche de son œuvre. De retour en France en 1870, il est élu député de Paris, puis sénateur. Sa production littéraire cède alors le pas à la politique. Il devient foncièrement anticlérical et dénonce avec force l’obscurantisme. Ses funérailles sont nationales : il est emmené au Panthéon, suivi par un cortège de deux millions de personnes.
Jean Bellorini
Jean Bellorini est un metteur en scène attaché aux grands textes dramatiques et littéraires. Ses spectacles mêlent étroitement théâtre et musique. Il monte Tempête sous un crâne d’après Les Misérables de Victor Hugo, Paroles gelées d’après Rabelais (Molière de la mise en scène), La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht (Molière du meilleur spectacle du théâtre public), Liliom de Ferenc Molnár ou encore Karamazov d’après le roman de Fédor Dostoïevski, créé pour le Festival d’Avignon 2016. Nommé en 2014 à la direction du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, il crée Un instant d’après Marcel Proust et Onéguine d’après Alexandre Pouchkine et invente la Troupe éphémère, composée d’adolescents avec qui il monte chaque saison un spectacle. Il travaille pour l’opéra et à l’étranger, et collabore avec les troupes du Berliner Ensemble, du Théâtre Alexandrinski de Saint-Pétersbourg et, au printemps 2022, du Teatro di Napoli pour la création Il Tartufo. Depuis 2020, il est directeur du TNP. Sa création Le Jeu des Ombres de Valère Novarina est présentée lors de la Semaine d’art en Avignon. En 2022, il est invité par le Teatro Di Napoli – Teatro Nazionale et crée avec la troupe d’acteurs italiens Il Tartufo de Molière, dans une traduction de Carlo Repetti. En 2022, il créé avec sa troupe Le Suicidé, vaudeville soviétique de Nicolaï Erdman. En juin 2023, il monte avec les comédiennes de l’Afghan Girls Theater Group Les Messagères d’après Antigone de Sophocle.
Camille de La Guillonnière
Formé à l’École Claude Mathieu, il fonde en 2006 la compagnie Le Temps est Incertain Mais on joue quand même ! avec laquelle il créé une quinzaine de spectacles et sillonne la région des Pays de la Loire, notamment l’été lors de la « Tournée des villages », événement de décentralisation théâtrale et de rencontres qu’il a créé. Il monte L’Orchestre de Jean Anouilh, Après la pluie de Sergi Belbel, Tango de Sławomir Mrożek, La Noce de Bertolt Brecht, À tous ceux qui de Noëlle Renaude, Le Théâtre ambulant Chopalovitch de Ljubomir Simovitch, La Cerisaie d’Anton Tchekhov, L’Hôtel du libre échange de Georges Feydeau, Cendrillon de Joël Pommerat, Mille francs de récompense de Victor Hugo, Danser à Lughnasa de Brian Friel, Le Misanthrope de Molière, Eugénie Grandet ou l’argent domine les lois, la politique et les mœurs et La vieille fille d’après Honoré de Balzac et Je vous parle de Jérusalem d’Arnold Wesker. En 2021, il est nommé à la direction du Théâtre Régional des Pays de la Loire. Il monte alors Maestro d’après Xavier-Laurent Petit puis L’Avare de Molière. Depuis 2017, il met en scène des spectacles mêlant comédiens amateurs et professionnels. Pendant quinze ans il travaille avec Jean Bellorini sur Tempête sous un crâne d’après Victor Hugo (adaptation, dramaturgie et jeu), Paroles gelées de François Rabelais (adaptation, dramaturgie et jeu), La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht (adaptation, dramaturgie et jeu), Karamazov d’après Fédor Dostoïevski (adaptation, dramaturgie et jeu), Un instant d’après Marcel Proust (adaptation, dramaturgie et jeu), Le Suicidé de Nicolaï Erdman pour le Berliner Ensemble (adaptation, dramaturgie et costumes).
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Distribution
avec Marion Chiron, Mathieu Coblentz, Karyll Elgrichi, Camille de La Guillonnière, Clara Mayer, Marc Plas, Hugo Sablic
création musicale Céline Ottria
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reprise de la production déléguée Théâtre National Populaire
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production Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis ; Compagnie Air de Lune
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avec le soutien du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, d’arcadi, de la Mairie de Paris, de l’adami, de la spedidam, du Théâtre du Soleil et du Bureau FormART
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La presse en parle
Un spectacle fleuve. Une plongée folle ! Trois heures et demie d’un théâtre à l’émotion directe, populaire et savant, généreux et profond ! […] De leur jeu surgissent des images d’une poésie intense et d’une force terrible.
Didier Mereuze, La CroixTrès resserré, mais totalement respecté, le roman de Victor Hugo file comme le vent de la vie, porté par une vitalité, une joie et un courage de s’en sortir qui mettent du baume au cœur, et enthousiasment tous les publics.
Brigitte Salino, Le MondeLa mise en scène, à la fois sobre et débridée, met en perspective avec bonheur la prose et la poésie de Victor Hugo : un succès mérité qui ne se dément pas.
Christophe Giolito, Salon littéraire -
Documentation
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Vidéo
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Rendez-vous
- Rencontre
→ « À l’écoute de Victor Hugo », avec Jean Bellorini et Camille de La Guillonnière, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine
samedi 16 septembre à 11 h
plus d’infos
- Les jeudis du TNP
→ représentation recommandée pour le public déficient visuel, précédée d’une visite tactile et de la rencontre avec l’équipe artistique
jeudi 21 septembre
plus d’infos
- Rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle
- Rencontre