S 62° 58’, W 60° 39’

Cette création de danse-théâtre commence par un voyage aux allures apocalyptiques. Un navire s’est échoué, coincé dans des montagnes de glace. Pris au piège, les survivants attendent que la glace fonde. Soudain, cette situation extrême se suspend et une nouvelle réalité se déploie : celle des artistes et du metteur en scène qui créent la pièce. Qu’est-ce qui est joué, qu’est-ce qui est réel, comment le public est-il manipulé par les concepteurs du spectacle ?
Cette performance cinématographique imaginée par les artistes de Peeping Tom, compagnie belge fondée en 2000, vient défier les limites du théâtre. Imaginant un univers éclectique qui emprunte à la musique, au mouvement et à la technique, les artistes en scène lancent une réflexion fascinante sur ce que signifient créer une œuvre et se donner entièrement à un art.

Peeping Tom

Cette compagnie de danse-théâtre belge est fondée en 2000 par Gabriela Carrizo et Franck Chartier. Ensemble, ils créent leur première pièce, Caravana (1999), dont l’action se déroule dans un mobilhome. Le spectacle est construit en collaboration avec Eurudike De Beul qui devient par la suite une collaboratrice à long-terme. La pièce est suivie par la réalisation du film Une vie inutile (2000). Avant de fonder leur propre compagnie, ces artistes sont danseurs au sein de compagnies internationales menées par les chorégraphes Alain Platel (Les Ballets C de la B) Rosas, Maurice Béjart, Angelin Preljocaj ou Jan Lauwers et Grace Ellen Barkey (Needcompany). Peeping Tom développe une esthétique hyperréaliste, soutenue par une scénographie concrète : un jardin, un salon et une cave dans la première trilogie Le Jardin (2002), Le Salon (2004) et Le Sous-Sol (2007), deux caravanes résidentielles dans un paysage enneigé dans 32 rue Vandenbranden (2009), un théâtre brûlé dans À Louer (2011) et une maison de retraite dans Vader (2014). En 2019, La compagnie boucle une deuxième trilogie – Vader, Moeder, Kind – autour de la thématique du huis-clos familial. Un an après, ils présentent leur nouvelle pièce, Triptych : The missing door, The lost room et The hidden floor. En 2021, la compagnie crée La Visita, une performance vouée à prendre place dans les musées.
La compagnie s’est ouverte depuis peu à de nouvelles collaborations inspirantes avec d’autres artistes, compagnies et théâtres. En 2013, Gabriela Carrizo crée la pièce courte The missing door avec et pour les danseurs du Nederlands Dans Theater, tandis que Franck Chartier adapte 32 rue Vandenbranden pour l’Opéra de Göteborg (33 rue Vandenbranden, 2013). En 2015, Gabriela Carrizo crée The Land, avec les acteurs du Residenztheater de Munich tandis que Franck Chartier présente The lost room, une nouvelle pièce courte avec les danseurs de la compagnie Nederlands Dans Theater. En 2017, Franck Chartier renouvelle cette collaboration avec les artistes néerlandais et crée The hidden floor. La pièce vient compléter le triptyque Adrift, aux côtés de The missing door et The lost room. En 2022, Gabriela Carrizo réalise sa deuxième pièce courte avec le Nederlands Dans Theater.

création et performance Dirk Boelens, Eurudike De Beul, Leo De Beul, Marie Gyselbrecht, Chey Jurado, Lauren Langlois
en alternance avec Yi-Chun Liu, Sam Louwyck, Romeu Runa

assistanat artistique Louis-Clément da Costa et Yi-Chun Liu
scénographie Justine Bougerol et Peeping Tom
son Raphaëlle Latini
musique Atsushi Sakaï
chorégraphie Yi-Chun Liu et Peeping Tom

• spectacle en co-accueil avec la 20e Biennale de la danse labiennaledelyon.com
• production Peeping Tom
• coproduction KVS – Koninklijke Vlaamse Schouwburg, Bruxelles ; La Biennale de Lyon ; Teatros del Canal, Madrid ; Théâtre de la Ville, Paris ; Tanz Köln ; Festival Aperto/Fondazione – I Teatri di Reggio Emilia ; Torinodanza Festival/Teatro Stabile di Torino – Teatro Nazionale ; Teatre Nacional de Catalunya, Barcelone ; Espoo City Theatre
• distribution Frans Brood Productions

Leurs productions sont impossibles à résumer, ingénieuses, surréalistes, pleines de folie douce et de décalages contrôlés, mais aussi hyperréalistes et très tendres

La Libre Belgique

Leurs performances tourbillonnent d’images étranges et surréalistes. Ils passent du ridicule au dérangeant en quelques étapes, jusqu’à ce que le public soit confus. Ce sont des performances dont il est difficile de se défaire.

The Guardian

• Les jeudis du TNP
  → rencontre avec l’équipe artistique après le spectacle
  jeudi 21 septembre
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