Mme Klein
- Spectacle
Du au
Petit théâtre, salle Jean-Bouise
2h00
- Adapté aux scolaires
-
À propos
À Londres, en 1934, une nuit, Mélanie Klein, célèbre psychanalyste, vient d’apprendre la mort de son fils à Budapest. Sa fille Melitta lui soutient que c’est un suicide et la rend responsable ; Paula, une amie de Melitta, devient le témoin involontaire du conflit de la mère et de la fille. Madame Klein tente de surmonter la dépression et l’immense culpabilité qui la gagnent, et la rendent un instant vulnérable. Une veillée improvisée réunit la mère et les deux jeunes femmes, et plus la nuit avance, plus se dévoile la violence sans merci qui oppose la mère et la fille. Dans cet appartement londonien des années 30, apparaissent bientôt les figures archaïques de Médée et d’Électre ; mais surtout, la complicité singulière qui rassemble ces trois femmes fait penser aux trois Parques qui tisseraient aveuglément le linceul des hommes. Avec une distance toute britannique, qui n’exclut pas le rire au cœur de ces affrontements, l’auteur cerne et compose, à la façon d’une sonate, le trio féminin dominé par la voix redoutable de la mère.
Parfait exemple de ce que le théâtre anglo-saxon peut fournir de plus abouti. Dialogues coupants, mots en suspens, perfidies savantes et jeux de mots familiers (on découpe un “sale ami”). Voilà du théâtre infiniment civilisé dans sa cruauté même.
Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité© Pascal Gely
-
Biographies
Nicholas Wright
Nicholas Wright, dramaturge, est né en 1940 au Cap. Il est comédien dès l’âge de six ans à la radio et sur scène. En 1958, il s’installe à Londres et étudie à l’Académie de Musique et d’Art Dramatique. Il travaille ensuite comme assistant de plateau à la BBC Television, ainsi qu’en tant qu’assistant au cinéma, notamment dans Far fom the Madding Crowd (Loin de la foule déchaînée) de John Schlesinger. En 1965, il intègre le Royal Court Theater comme directeur de casting, puis devient le premier directeur du Theater Upstairs, seconde salle du Royal Court, lieu d’expérimentation qui permit à de nombreux jeunes auteurs et metteurs en scène de se lancer. Par la suite, il fut directeur artistique adjoint du Royal Court, puis directeur littéraire et directeur associé du Royal National Theater. Il a écrit une dizaine de pièces de théâtre, mais aussi des livrets d’opéra, ainsi que des adaptations. Seule la pièce Mme Klein est traduite et publiée en France.
Brigitte Jaques-Wajeman
Brigitte Jaques-Wajeman débute en tant que comédienne dans de nombreux spectacles d’Antoine Vitez, auprès de qui elle s’est formée. En 1974, elle réalise sa première mise en scène dans le cadre du festival d’Automne, avec L’Éveil du printemps de Frank Wedekind, présenté pour la première fois en France dans sa version intégrale. En 1976, elle crée la compagnie Pandora, aux côtés de François Regnault, qui devient le Théâtre de la Commune-Pandora, Centre dramatique national d’Aubervilliers de 1991 à 1997. Elle a mis en scène une trentaine de pièces, classiques et contemporaines, présentées lors de festivals et dans de nombreux théâtres, en France et à l’étranger (Comédie- Française, Théâtre national de Chaillot, Théâtre de l’Odéon, Théâtre de l’Athénée, Théâtre de la Ville…). Dernièrement, elle a monté plusieurs pièces de Corneille (Polyeucte, Sophonisbe, Pompée), ainsi qu’un spectacle jeune public, Le Voyage de Benjamin de Gérard Wajcman. Elle a signé la mise en scène de plusieurs opéras, dont Ernani de Verdi en 2017.
-
Distribution
texte français François Regnault
avec Marie-Armelle Deguy, Sarah Le Picard, Clémentine Verdier
assistant à la mise en scène Pascal Bekkar
scénographie Emmanuel Peduzzi
lumières Nicolas Faucheux
costumes Pascale Robin et Emmanuel Peduzzi
accessoires Franck Lagaroje
maquillage et coiffure Catherine Saint-Sever
musique Marc-Olivier Dupin
son Stéphanie Gibertproduction Théâtre de la Ville – Paris
Théâtre des 13 Arches – Brive
Compagnie Pandora
création au Théâtre des Abbesses, octobre 2017
-
Revue de presse
Mme Klein constitue un parfait exemple de ce que le théâtre anglo-saxon peut fournir de plus abouti dans la sphère d’une dramaturgie à visée intellectuelle sous un tour compréhensible. Dialogues coupants, mots en suspens, perfidies savantes et jeux de mots familiers font les délices visibles du trio superbement orchestré de femmes entre elles, où chacune s’invente des élans et des retraits d’une vérité criante. Voilà du théâtre infiniment civilisé dans sa cruauté même.
Jean-Pierre Léonardini, L’HumanitéSa « re-création » est d’une grande finesse : décor bourgeois onirique et étouffant (avec ses longs rideaux sombres qui se referment inexorablement) ; gestuelle économe ; direction d’acteur au cordeau – mélange de distance et d’ironie, ponctué de brefs accents d’hystérie. Et la distribution est sans faille.
Philippe Chevilley, Les ÉchosC’est exemplaire et jubilatoire.[…] Les phrases courtes mais toujours fines et percutantes à la Pinter se succèdent […] Les trois comédiennes sont absolument exceptionnelles.[…] La pièce est un moment délicieux de mots et de théâtre à ne rater sous aucun prétexte.
Toutelaculture.com -
Interview vidéo
-
En lien avec le spectacle
- Rencontre après spectacle
Jeudi 13 décembre à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.
- Disputatio
Vendredi 21 décembre à l’issue de la représentation. Un espace dans lequel chacun peut dire, entendre, questionner, objecter la lecture d’un spectacle animé par deux psychanalystes, membres de l’Association lacanienne internationale, Lyon.
En savoir plus
- Rencontre après spectacle
-
Documents