Ma Jeunesse exaltée
- Marathon théâtral
Du au , 11h
salle Roger-Planchon
11 h (4 parties, trois entractes, fin du spectacle à 22 h) samedi et dimanche à 11 h
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À propos
durée : 11 h
→ 4 parties / 3 entractes
Première partie
11 h – 13 h 05
Pause déjeuner
Deuxième partie
14 h 15 – 16 h 25
Pause
Troisième partie
17 h – 19 h 10
Pause dîner
Quatrième partie
20 h 15 – 22 hUn poète au succès révolu, Alcandre, fait la rencontre d’un jeune homme livreur de pizza, nouvel Arlequin. L’épopée a commencé. Se reconnaissant comme histrion et mentor, les deux hommes nouent une alliance pour tenter de démasquer une époque falsifiée par les puissances de l’ordre et de l’argent. Épaulé par quatre jeunes comédiens, Arlequin mène bataille contre la bêtise. Il fomente une série de canulars, pierres angulaires de cette tétralogie : dans « les débuts d’Arlequin », un faux poème de Rimbaud discrédite le monde culturel ; dans « la trahison d’Arlequin », c’est un miracle conçu de toutes pièces qui mystifie le milieu religieux ; dans « la mort d’Arlequin », la cruauté des puissants se révèle dans un restaurant cannibale ; dans « le triomphe d’Arlequin », enfin, le héros affabule sa propre mort. Quatre aventures pour raconter le grand combat que mènent de jeunes gens amoureux d’art et d’absolu contre le monde de la démission spirituelle. Quatre aventures dans lesquelles le faux produit le vrai, questionnant inlassablement l’art de la scène et ses ressorts. Les esthétiques se croisent et se superposent, aussi bariolées que le célébrissime costume d’Arlequin : théâtre épique, baroque ou de tréteaux, tout est à prendre pour exprimer l’urgence de jouer, d’écrire et de vivre.
Fil rouge de ce feuilleton de onze heures, Arlequin apparaît à grand renfort de clowneries, de cabrioles et de calembours. Face à tous les Pantalons qui nécrosent les milieux politiques, religieux et financiers, il délivre la voix de ceux qui n’en ont pas. Bertrand de Roffignac subjugue tandis que les éternels compagnons d’Olivier Py jouent les affreux et s’en donnent à cœur joie ; Xavier Gallais, en alter ego du metteur en scène, bouleverse ; les plus jeunes comédiens font montre de leur impétuosité.
Pour sa dernière création en tant que directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py fait le choix du passage de relais et même de la célébration. Car, il le sait : « le monde a besoin d’Arlequin » -
Biographie
Olivier Py
Né à Grasse en 1965, il fait ses études supérieures à Paris. Après une khâgne au lycée Fénelon, il entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1987 et commence dans le même temps des études de théologie. L’année suivante, il signe sa première pièce, Des Oranges et des Ongles, et fonde la compagnie L’inconvénient des boutures. En 1995, il crée l’événement au Festival d’Avignon en signant la mise en scène de son texte La Servante, cycle de pièces d’une durée de vingt-quatre heures. En 1997, il prend la direction du Centre dramatique national d’Orléans qu’il quitte en 2007 pour diriger l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2013, il devient le premier metteur en scène nommé à la tête du Festival d’Avignon depuis Jean Vilar.
Metteur en scène de théâtre et d’opéra, réalisateur mais aussi comédien et poète, Olivier Py est un auteur prolifique. Artiste engagé, il met en scène de nombreuses pièces où la parole théâtrale place le politique au centre, Les Sept contre Thèbes, Les Suppliantes, Les Perses de Eschyle, Le Roi Lear de William Shakespeare, ou encore des textes personnels comme Les Vainqueurs, Orlando ou l’impatience ou encore Die Sonne pour la Volksbühne… Depuis Le Cahier noir premier roman écrit à dix-sept ans et publié en 2015, il multiplie les ouvrages et les genres : textes dramatiques, pour la jeunesse, théoriques, préfaces, traductions, scénarios… En 2017, avec Les Parisiens, le metteur en scène adapte, pour la seconde fois après Excelsior (Hacia la alegria), un de ses romans au théâtre ; il dévoile également au public du Festival d’Avignon une facette plus méconnue de son travail grâce à Hamlet puis Antigone, pièces jouées par des détenus du centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet dans lequel il dirige des ateliers de théâtre depuis plus de quatre ans.
En 2018, il écrit et met en scène Pur présent, une trilogie tragique et contemporaine qui, pour la première fois dans son œuvre, attaque de plein fouet les logiques financières et la déshumanisation des marchés. Dans la foulée, il se lance à partir d’un conte des frères Grimm dans l’écriture d’une opérette pour enfants auxquels il propose de croire avant tout dans leurs désirs. L’Amour vainqueur est présenté lors de la 73e édition du Festival d’Avignon ; en 2021, Hamlet à l’impératif ! investit le jardin de la bibliothèque Ceccano pour proposer un feuilleton théâtral en plein air, mêlant acteurs professionnels et amateurs. -
Distribution
avec Olivier Balazuc, L’Évêque, Cerbère
Damien Bigourdan, Le Président, Pluton
Céline Chéenne, Sœur Victoire, Theodora, La Mort, Shakespeare
Pauline Deshons, Esther, Fille, l’Évêque Jeune, Jésus
Émilien Diard-Detœuf, Octave, Le Conseiller, Rimbaud, Le Ministre Jeune, Mystique et Garçon
Xavier Gallais, Alcandre, Alfred, Virgile
Geert van Herwijnen, Cosme, Yfic, Mystique et Garçon, Charron, Theodora Jeune
Julien Jolly, Musicien, Policier
Flannan Obé, Le Ministre, Épicure
Éva Rami, Alex, Garçon et Mystique, Le Président Jeune, Platon
Bertrand de Roffignac, Arlequin, Alcandre Jeune
Antoni Sykopoulos, Musicien, le Pharmacien
et Roméo Baizet, Arlequin enfantscénographie, costumes et maquillage Pierre-André Weitz
lumière Bertrand Killy
son Rémi Berger Spirou
chansons originales (paroles et compositions) Olivier Py
composition musicale et percussions Julien Jolly
composition musicale et arrangements Antoni Sykopoulos
assistanat à la mise en scène Guillaume Gendreau
assistanat aux costumes Nathalie Bègue
régie générale Malounine Buard
régie générale de production Grégory Voillemet
régie lumière Lucas Collet, Gabrielle Marillier
régie son Rémi Berger Spirou, Laurent Courtaud
régie plateau Erik Billabert, Christophe Eustache
machinerie Gilbert Mugemangango, Miranda Vidal
accessoires Florence Diacci
habillage Christine Bazin, Marion Vincent- spectacle créé en juillet 2022 dans le cadre du 76e Festival d’Avignon
- la pièce est parue aux éditions Actes Sud-Papiers
- production Festival d’Avignon
- coproduction Théâtre National Populaire ; Théâtre de Liège ; DC&J Création, Liège
- avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
- avec le soutien de Taxshelter du Gouvernement fédéral de Belgique et d’Inver Tax Shelter
- avec l’aide du CENTQUATRE-Paris, des Plateaux Sauvages, de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Paris
- résidence à La FabricA, Festival d’Avignon
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Vidéo
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La presse en parle
C’est un hymne à la joie, avec ses scories, ses fulgurances, ses tunnels, […] un voyage au cœur du théâtre, du poème, un spectacle où l’on nous distribue des psaumes et un manifeste révolutionnaire. Certains signent des pactes avec le diable, Py a signé un pacte avec le théâtre.
Marie-José Sirach, L’Humanité« Ma Jeunesse exaltée se déploie à la façon d’un grand poème théâtral qui, au gré d’une intrigue pleine de rebondissements, de mensonges sincères et de trahisons aimantes, ressasse les thèmes chéris de l’auteur : la poésie, la foi, la joie, et, avant tout, le théâtre. Le théâtre pour nous tenir en vie et en joie bien sûr, et surtout pour nous envoyer ses flèches poétiques, nous « tenir éveillés dans l’insomnie du monde ».
Alexis Campion, Le JDDMais ce qui se passe sur le plateau, grâce à l’engagement incroyable des comédiens et cette énergie vitale, flamboyante comme un incendie, lumineuse comme une aurore, réveillerait un bataillon de morts vivants. C’est elle qui fait vibrer la flamme de la vie, du désir et du théâtre contre toute désespérance. Pour se sentir encore vivants aujourd’hui.
Hélène Kuttner, Artistikrezo.comC’est du théâtre pur. Revivifiant. Aux saluts, des larmes. De l’homme de théâtre qui demeure unique, et sincère.
Armelle Héliot, Le journal d’Armelle HéliotPour tirer sa révérence, Olivier Py a commis une pièce fleuve, qui est une homélie et un manifeste, une comédie et une élégie.
Alexandre Demidoff, Le TempsIl y aura dans Ma jeunesse exaltée des larmes, des rires, des cris. Des discussions à bâtons rompus et de vertigineuses confessions, du lyrisme et du trivial, de l’épique et du religieux, du drame et du loufoque. L’auteur-metteur en scène se précipite sans compter dans une fable qui le dédouble. Il est à la fois Alcandre, poète et mentor d’âge mur, et Arlequin, son jeune et indiscipliné élève.
J. G., TéléramaOlivier Py renoue avec la jeunesse, sa propre jeunesse, et surtout avec la comédie. C’est sur une tonalité lyrico-satirique teintée d’un humour franc et volontiers à charge et d’une bonne dose de dérision que le dramaturge, très en verve, ressasse à l’envi ses marottes habituelles. […] Olivier Py et toute son équipe ont porté haut la parole qui sauve et le besoin de renouveau. Le jeu est à la fête.
Christophe Candoni, Toute la culture -
Documentation