L’Échange
- Spectacle TNP
Du au
Aucune salle
2h10
- Adapté aux scolaires
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À propos
Création
Cette première version est celle d’un homme jeune de vingt-cinq ans, vice-consul à New York, écrivain naissant. Ivre de sa découverte des États-Unis, Paul Claudel songe à une « dramaturgie de l’or » et compose une tragédie en trois actes, avec la règle des trois unités de temps, de lieu, d’action. Tout commence par l’ascension du soleil et s’achève à son coucher. En confrontation devant l’océan, un premier couple : Louis Laine, Américain, dans les veines duquel coule du sang indien, et Marthe, paysanne française qu’il a enlevée lors de son séjour en Europe ; un second couple : Thomas Pollock Nageoire, financier de Wall Street, et Lechy Elbernon, actrice sudiste. Cette collision des couples, Christian Schiaretti la souhaite frontale et âpre, saisie par un jeu de lumières dans un immense espace nu. Le verbe claudélien n’a pas besoin de décor pour faire théâtre. Les quatre protagonistes s’appuieront sur la vigueur, l’audace, l’énergie d’un souffle qui les entraînent dans un combat dont nul ne sortira indemne. Ici, chacun est l’enjeu d’un échange. Ici, chacun est estimé à son poids d’or : Louis Laine, panthéiste rimbaldien, quat’sous en poche ; Marthe, jeune paysanne à la foi affirmée et à la dot dilapidée ; Thomas Pollock Nageoire, homme d’affaires plusieurs fois ruiné, aujourd’hui riche à milliards ; Lechy Elbernon, actrice dépendante de son puissant protecteur.
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Biographies
Paul Claudel
Paul Claudel, auteur de théâtre, poète, essayiste et diplomate français, est né en 1868. Il écrit son premier drame, Tête d’or, en 1890. Trois ans plus tard, il sort premier au concours des Affaires étrangères et sera amené, par sa fonction, à voyager dans de nombreux pays. Aux États- Unis, il rédige L’Échange, 1894, et, en Extrême-Orient, la première version de Partage de midi, 1906, d’après sa propre histoire. Il puise dans ses voyages une grande inspiration poétique, Connaissance de l’Est, Cinq grandes odes… De retour en Europe, il poursuit sa carrière diplomatique sans négliger ses productions littéraires. Il publie jusqu’en 1920 une trilogie sur la société de l’époque comprenant L’Otage, Le Pain dur et Le Père humilié. Ambassadeur de France au Japon, il écrit Le Soulier de Satin, 1924 (mise en scène Jean-Louis Barrault à la Comédie- Française, 1943). Il est élu à l’Académie française en 1946. Retiré à Brangues, en Dauphiné, où il meurt en 1955, il consacre les dernières années de sa vie à des commentaires de textes bibliques, notamment L’Apocalypse, 1952.
Christian Schiaretti
Christian Schiaretti, metteur en scène, pédagogue, succède à Roger Planchon à la tête du TNP en 2002. De 1991 à 2002, il est directeur de la Comédie de Reims. Au TNP, il présente Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Père, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, 7 Farces et Comédies de Molière, Philoctète de Jean-Pierre Siméon, trois pièces du Siècle d’or, les cinq premières pièces du Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud, Mai, juin, juillet de Denis Guénoun (Festival d’Avignon 2014), Le Roi Lear de William Shakespeare, Bettencourt Boulevard ou une histoire de France de Michel Vinaver, Ubu roi (ou presque) de Alfred Jarry, Électre, Antigone et Ajax, de Jean-Pierre Siméon, La Tragédie du roi Christophe de Aimé Césaire… Ses spectacles, Coriolan de William Shakespeare, 2006, Par-dessus bord de Michel Vinaver, 2008, et Une Saison au Congo de Aimé Césaire, 2013, ont reçu de nombreux prix. Pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre, il crée Ruy Blas de Victor Hugo, le 11 novembre 2011. Christian Schiaretti, très attaché à un théâtre de répertoire, reprend régulièrement ses créations avec ses comédiens.
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Distribution
avec Francine Bergé Lechy Elbernon, Louise Chevillotte Marthe, Robin Renucci Thomas Pollock Nageoire, Marc Zinga Louis Laine
scénographie Fanny Gamet
son Laurent Dureux
lumières Julia Grand
costumes Mathieu Trappler
maquillage Françoise Chaumayrac
conseil littéraire Guillaume Carron
assistante à la mise en scène Marion Lévêque
corps Graham Fox
voix Emmanuel Robin
stagiaire à la mise en scène Salomé Vieira
stagiaire à la scénographie Lucille Lacazeproduction Théâtre National Populaire
coproduction Théâtre Les Gémeaux – SceauxThéâtre Les Gémeaux, Scène Nationale de Sceaux du 15 novembre au 1er décembre.
Spectacle en tournée 2018-2019 -
Revue de presse
Une réussite
Christian Schiaretti aime et respecte Claudel, avec qui il entretient un lien quasi fraternel. Pour cette raison, et peu importe les modes qui décoiffent les classiques, il le monte dans les règles de l’art. Plateau nu, éclairage somptueux, profération d’une précision absolue. Les acteurs sont le corps d’une langue dont on se demande ce qu’elle nous fait pour nous laisser à ce point pantois, chancelant, comblé. Télérama – Joëlle Gayot. Lire l’articleUn quatuor claudélien
Avec cette première version de L’Échange, ce quatuor si harmonieusement accordé, Christian Schiaretti propose une des plus belles mises en scène d’un riche parcours, depuis ses débuts en 1980, depuis son arrivée à la direction du TNP en 2002. La Quinzaine Littéraire – Monique le Roux.Un quatuor d’acteurs exceptionnel incarnant la violence du monde moderne.
On parle d’argent, de pouvoir, de sexe. On pourrait être aujourd’hui. La langue de Claudel est impétueuse, ici servie par une direction d’acteurs rigoureuse, dans la musicalité même de ce «concert». Et quels comédiens! Ils subjuguent. Miracle de présence, d’intelligence, de sensibilité. Le Figaro – Armelle Héliot. Lire l’articleL’Échange nerveux de Christian Schiaretti
À la beauté des vers de Claudel, répond la physicalité des comédiens, dont le jeu est ancré dans le sol. Ils mettent du nerf et du concret dans les vers de Claudel. Sceneweb – Stéphane Capron. Lire l’articleLes termes de L’ÉchangeLa mise en scène de Christian Schiaretti nous révèle, dans sa nudité et dans sa polyvalence, ce qui n’est ni plus ni moins que le chef-d’œuvre du théâtre symboliste français. Marianne – Éditorial de Jacques Julliard. Lire article
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Interview vidéo
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En lien avec le spectacle
- Prélude « Le Business et l’amour »
Vendredi 7 décembre à 19h, la découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous. Traduit en Langue des Signes Française.
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- Passerelle musée « Paul Claudel, L’œil écoute » Mercredi 12 décembre à 12h30, en-cas culturel Musée des Beaux-Arts de Lyon. En savoir plus
- Disputatio
Jeudi 13 décembre à l’issue de la représentation. Un espace dans lequel chacun peut dire, entendre, questionner, objecter la lecture d’un spectacle animé par deux psychanalystes, membres de l’Association lacanienne internationale, Lyon.
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- Passerelle cinéma « Manon » Samedi 15 décembre à 11h15, au Cinéma Comœdia. En savoir plus
- Théâtromôme : Atelier maquette puis goûter
Dimanche 16 décembre à 15h30. Pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.
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- Audiodescription
Les personnes malvoyantes ou non-voyantes peuvent suivre en direct la description du spectacle au moyen d’un casque à haute fréquence. La représentation est précédée d’une approche tactile du décor.
Pour bénéficier de ce dispositif d’accompagnement, il est nécessaire de se signaler lors de la réservation des places.
Dimanche 16 décembre 2018 à 15h30.
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- Théâtre et philosophie « Claudel et la dramaturgie de l’or »
Lundi 17 décembre à 19h00. En savoir plus
- Rencontre après spectacle
Jeudi 20 décembre à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.
- Prélude « Le Business et l’amour »
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Documents
Le programme de salle (PDF, 2 Mo)
Le dossier de presse (PDF, 770 ko)
Feuilletez le cahier 18 : L’ Échange – Paul Claudel
Le dossier pédagogique de L’Echange – Première partie, avant le spectacle (PDF, 842 ko)
(PDF, 788 ko) Le dossier pédagogique de L’Echange – Seconde partie, après le spectacle (PDF, 4 Mo)