Inflammation du verbe vivre
- Spectacle
Du au
Aucune salle
2h15
- Adapté aux scolaires
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À propos
Apprendre la disparition de Robert Davreu, mort prématurément avant d’avoir achevé sa traduction de Philoctète, est pour Wahid, metteur en scène, un déchirement qui met fin au projet de réaliser le spectacle. Seulement celui-ci est déjà programmé… Que faire ? Vivre sa douleur, son deuil et s’engager sur les traces de Philoctète ? Voilà comment Wahid, interprété par Wajdi Mouawad, nous embarque dans un avion vers la Grèce. L’immersion dans ce berceau de l’identité européenne devenu l’épicentre d’un continent au bord de l’implosion, est la promesse d’une épopée captivante et bouleversante. On suit Wahid dans ses errements, ses incroyables rencontres, ses tourments et interrogations. Jusqu’à l’île de Lemnos où, dix années durant, Philoctète survécut dans une solitude absolue, et sur des lieux fantômes d’une société moderne, à la rencontre d’êtres de tous âges et de toutes conditions… L’enquête et la quête, conduites avec fièvre, permettent d’aborder les origines, les deuils et le sens de l’existence… Alors pourquoi ne pas descendre aux Enfers, dans le royaume des morts, et jusqu’à Delphes où séjourne un Apollon fatigué ? Tout est rendu possible par la force du verbe et par la très dynamique relation entre un écran de cinéma et un plateau de théâtre. On pourra penser à Seuls, début de la relation entre Wajdi Mouawad et le TNP.
© Pascal Gely
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Biographies
Wajdi Mouawad
Wajdi Mouawad, auteur, metteur en scène, plasticien et comédien, naît en 1968. Il passe son enfance au Liban, son adolescence en France et plus d’une vingtaine d’années au Québec avant de s’installer en France. Avec sa première compagnie, Théâtre Ô Parleur, puis avec les suivantes, Abé Carré Cé Carré au Québec et Au Carré de l’Hypoténuse en France, il monte ses propres textes, publiés aux éditions Leméac/Actes Sud-Papiers, et écrit notamment les romans Visage retrouvé et Anima. En 2000, il prend la direction artistique du Théâtre de Quat’Sous à Montréal pour quatre saisons, puis celle du Théâtre français du Centre National des Arts à Ottawa. En 2009, il est artiste associé au Festival d’Avignon, où il présente Le Sang des Promesses (Littoral, Incendies, Forêts, Ciels). Il est nommé à la direction de La Colline – théâtre national en 2016. À l’invitation de l’Opéra de Lyon et de la Canadian Opera Company, il met en scène L’Enlèvement au sérail de Mozart, la même année. Distingué par de nombreuses reconnaissances, dont le Prix de la Francophonie de la SACD pour l’ensemble de son travail, il est nommé Chevalier de l’Ordre National des Arts et des Lettres puis Artiste de la paix, reçoit le Doctorat Honoris Causa de l’École Normale Supérieure ainsi que le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Au TNP, il a présenté la saison dernière Tous des oiseaux, ainsi qu’en 2017 Seuls et Sœurs, les premiers chapitres de son nouveau cycle dit « Domestique », que compléteront les créations de Frères, Père et Mère.
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Distribution
À l’écran par ordre d’apparition
Wajdi Mouawad, Marc Tsypkine, Michel Maurer, Marie Bey, Arnaud Antolinos, Emmanuel Clolus, Charlotte Farcet, Dominique Daviet, Aimée Mouawad, Ulysse Mouawad, Panayotis Kappas, Christos Patronias, Dimitris Kranias, Yorgos Michalis, Konstantinos Zirganos, Maria Tsiouli, Chrissa Kouroukli, Christos Karavevas, Katerina Lempidara, Andreas Sotiropoulos, Anna Mavroeidis, Maria Vassilikou, Andreas Tsatsaris, Evaggelia Christodoulou, Antonis Demestihas, Vassilis Spanovassilis, Nikos Boulieris, Robert Davreu, François Ismert, George Whikam, Basile Doganis, Yvette Saoutzi, Monsieur B., Maria B., Xristos Nikas, Kyriakos Chalkidis, Andreas Maliasvoix
Thibaut Chabane, Olivier Petitgas, Anna Noifeld, Wajdi Mouawad, Basile Doganis, Yiannis Stankoglou, Ifigénia Tzolaassistant à la mise en scène en création Alain Roy
assistante à la mise en scène en tournée Valérie Nègre
scénographie Emmanuel Clolus
dramaturgie Charlotte Farcet
régie générale Stefan McKenzie-Main
régie plateau Marion Denier
régie vidéo Olivier Petitgas
régie lumière Stéphane Touche
régie son Jérémie Morizeau
machiniste Camille Lissarre
musiques originales Michael Jon Fink réalisation sonore Michel Maurer
lumières Sébastien Pirmet, Gilles Thomain
costumes Emmanuelle Thomas
son Jérémie Morizeau
construction plateau Marion Denier, Magid El Hassouni
image, son, montage Wajdi Mouawad
fixing Adéa Guillot et Ilia Papaspyrou
traductions Françoise Arvanitis
assistant image et traductions Basile Doganis
assistance montage vidéo Dominique Daviet
réalisation des décors les ateliers du Grand T.production La Colline – théâtre national
coproduction Au Carré de l’Hypoténuse – FranceAbé Carré Cé Carré – Québec compagnies de création,
Mons 2015 – Capitale Européenne de la Culture
Théâtre Royal de Namur
lemanege.mons
Le Grand T Nantes – théâtre de Loire-Atlantique
avec le soutien de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes du Château des Ducs de Bretagne
création à Mons 2015 Capitale européenne de la Culture, juin 2015
le texte est publié aux éditions Leméac/Actes Sud-Papiers
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Revue de presse
Avec Mouawad, les chiens, les chaussures parlent, l’oracle existe et on peut le questionner. Avec Mouawad, il convient d’abandonner les soucis immédiats, car c’est à un questionnement premier qu’il nous convoque, c’est à une dimension poétique essentielle qu’il nous conduit, transfigurant les faux-semblants, évacuant les mauvais fantômes voleurs de vie. Pour comprendre ce qui est chimère et parvenir au mircle de la petite chose si simple que Wahid ne l’avait jamais vue. Pour vivre, vivre !
Véronique Poirson, L’ExpressMouawad nous offre un road-play, mi-film, mi-théâtre, émouvant et drôle. Jouant avec malice de ses entrées et sorties dans l’écran, il nous emmène sur les lieux mêmes des tragédies de Sophocle puis carrément en enfer. Là aussi percent les clameurs de la crise grecque mais avec pertinence. Dire pardon à la jeunesse pour le monde qu’on lui laisse ; se reconstruire avec la poésie, le peu d’humanité qui reste… En conjuguant ainsi le « verbe vivre », Wajdi Mouawad retrouve son théâtre.
Philippe Chevilley, Les ÉchosUne véritable claque, un hommage génial au peuple grec où un Wajdi errant déploie à nouveau la pleine puissance de son art. Brillantissime. […] Émouvant, drôle, génial, choquant, dur, vrai, infiniment intelligent, sensible, juste. Le nombre de qualificatifs manque pour dire qu’il faut absolument voir ce spectacle qui continue de résonner, bien après.
Toutelaculture.com -
Interview vidéo
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En lien avec le spectacle
- Passerelle musée « Ailleurs en soi » Mercredi 12 juin à 12h30, en-cas culturel Musée des Beaux-Arts de Lyon. En savoir plus
- Prélude « Wajdi Mouawad sur la route, de la tragédie antique au road-movie »
Mercredi 12 juin à 19h, la découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous.
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- Disputatio
Jeudi 13 juin à l’issue de la représentation. Un espace dans lequel chacun peut dire, entendre, questionner, objecter la lecture d’un spectacle animé par deux psychanalystes, membres de l’Association lacanienne internationale, Lyon.
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- Rencontre avec Wajdi Mouawad, vendredi 14 juin de 12h30 à 14h00 au TNP. En savoir plus