Et le cœur fume encore

conception, montage et écriture Alice Carré et Margaux Eskenazi mise en scène Margaux Eskenazi.

  • Spectacle

Du au

salle Jean-Bouise

2h

  • Adapté aux scolaires
  • À propos

    Réunies par une complicité artistique et des questionnements partagés, Margaux Eskenazi et Alice Carré s’intéressent aux écritures et aux poétiques de la décolonisation. Et le cœur fume encore, second volet du diptyque « Écrire en pays dominé », retrace les mémoires et les silences de la guerre d’Algérie, de ses débuts jusqu’à ses intrications actuelles.

    Sept personnages témoignent : deux militants du FLN (sections française et algérienne), un harki, une militante parisienne anticolonialiste, une pied-noir, un appelé du contingent et un militaire de métier. Leurs paroles engagent leurs enfants et petits-enfants, qui observent l’impact de cette mémoire sur leur famille et leur inscription dans la société française contemporaine. Les héritiers des deux camps, de génération en génération, s’affrontent à l’endroit du souvenir ou au quotidien, dans l’échange des regards. Les scènes se succèdent, de plus en plus réjouissantes, sillonnant le temps et l’espace.

    Conçue à partir de témoignages réels ou d’écrits d’historiens et de poètes, cette fresque est le fruit d’un rigoureux travail d’enquête. À l’écriture polyphonique répond la diversité des comédiens qui incarnent, sans distinction de sexe ou d’origine, les femmes et les hommes d’hier et d’aujourd’hui, d’une rive et de l’autre de la Méditerranée. Manifestation, sans doute, de l’espoir d’une histoire enfin mise en commun, ce théâtre aussi intelligent que joyeux est une résistance douce contre l’amnésie.

    Artiste invitée au TNP pour trois saisons, Margaux Eskenazi met au cœur de son projet les questions de territoire et d’identité. Entourée de collaborateurs fidèles, elle souhaite accompagner son travail artistique par une implantation solide à Villeurbanne.

    © Loïc Nys

  • Biographies

    Margaux Eskenazi

    Après un master de recherche en études théâtrales à Paris III (Sorbonne-Nouvelle), elle est admise au Conservatoire national supérieure d’art dramatique en formation continue à la mise en scène en 2013. De 2009 à 2011, elle intègre le comité de lecture du Théâtre du Rond-Point auprès de Jean-Michel Ribes. Elle développe une activité d’assistanat à la mise en scène auprès d’Eric Didry, Nicolas Bouchaud, Tatiana Vialle, Jean-Michel Ribes, Jean-Claude Grumberg. En 2014, elle présente au CNSAD une maquette de sortie, Nous sommes de ceux qui disent à l’ombre, où elle s’intéresse aux auteurs de la négritude (Léon-Gontran Damas, Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire). Elle assiste Vincent Goethals pour Les Sacrifiées et collabore auprès de Xavier Gallais pour les Journées de juin 2014, 2015 et 2016. En 2007, elle fonde la Compagnie Nova. Elle met en scène Quartett d’Heiner Müller, Hernani de Victor Hugo et Richard III d’après William Shakespeare. Son travail est fortement implanté en Seine-Saint-Denis où sa compagnie met en place de nombreuses actions culturelles. Elle a été associée aux Lilas, à la Ferme Godier à Villepinte, au Studio Théâtre de Stains, au Collectif 12 à Mantes-la-Jolie et au Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis. Elle est collaboratrice artistique de Cécile Backès au CDN de Béthune, de Clément Poirée au Théâtre de la Tempête et du Birgit Ensemble (Julie Bertin et Jade Herbulot).

    Alice Carré

    Après un master d’Études Théâtrales à l’École Normale Supérieure, elle entreprend un doctorat en Arts du spectacle dédié à la scénographie contemporaine et aux espaces vides (Université Paris Nanterre). Elle enseigne le théâtre à l’Université de Nanterre et de Poitiers pendant six ans, et anime différents ateliers d’écriture et de jeu. Elle se forme au théâtre en tant qu’assistante à la mise en scène auprès de Christian Schiaretti, Philippe Adrien et Hélène Delavault. Accompagnant des projets en tant que dramaturge, elle s’intéresse aux processus de création les plus variés. La dramaturgie l’amène à l’écriture, avec le texte de Leave to live, écrit à partir des témoignages d’ex-enfants soldats de RD-Congo, et Fara Fara, questionnant les tiraillements identitaires de la jeunesse congolaise. Elle continue son travail autour des amnésies coloniales, notamment avec la dramaturgie, la conception et l’écriture de Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre, mis en scène par Margaux Eskenazi en 2017. En 2018, elle collabore avec Aurélia Ivan, pour la création d’Aujourd’hui, spectacle sur l’exclusion de la vie publique des populations dites Rom. Récemment, elle travaille aux côtés d’Olivier Coulon-Jablonka pour l’écriture de Aux armes, et caetera et pour la commande d’une pièce d’actualité.

  • Distribution

    avec Armelle Abibou, Loup Balthazar, Salif Cissé, Malek Lamraoui, Yannick Morzelle, Raphaël Naasz, Éva Rami

    avec les voix de Paul Max Morin, Nour-Eddine Maâmar, Éric Herson-Macarel

    avec des extraits de Assia Djebar, Édouard Glissant, Jérôme Lindon, Kateb Yacine

    collaboration artistique Alice Carré

    scénographie Julie Boillot-Savarin

    lumière Mariam Rency

    son Jonathan Martin

    vidéo Jonathan Martin et Mariam Rency

    costumes Sarah Lazaro

    régie générale et lumière Marine Flores

    Le Cadavre encerclé de Kateb Yacine et la préface d’Édouard Glissant sont publiés par les Éditions du Seuil.

    production La Compagnie Nova et FAB – Fabriqué à Belleville

    avec le soutien de la Région Île-de-France / de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture / de la Ville des Lilas / du Département de la Seine-Saint-Denis / de Lilas-en-Scène ; de la Ferme Godier (dans le cadre de la résidence action et territoire de la DRAC Île-de-France) / du Studio Théâtre de Stains / du Collectif 12 / du Centre culturel de La Norville / d’Arcadi et de la Grange Dîmière – Théâtre de Fresnes / de la Fondation E.C Art Pomaret / de la SPEDIDAM / de la fondation d’entreprise Vinci pour la cité

    avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

  • La presse en parle

    La jeune compagnie Nova explore la mémoire des acteurs du conflit avec une énergie et un talent incontestables.

    Libération, Anne Diatkine

    Un spectacle vivant, joyeux, émouvant, porté par des acteurs totalement investis.

    L’Humanité, Marie-José Sirach

    Alice Carré et Margaux Eskenazi se sont plongées avec passion, et rigueur, et belle énergie dans cette histoire à vif.

    Le Canard enchaîné

    Cette représentation, superbement jouée, est exaltante. On la quitte avec un sentiment de gratitude. Parce qu’on a mieux compris cette tragédie et les dégâts qu’aujourd’hui encore elle engendre. Parce que le théâtre sort grandi d’avoir ainsi éveillé nos consciences. Fabuleux.

    Télérama, Joëlle Gayot

    Rien n’est jamais direct, univoque dans ce spectacle. Tout fait théâtre, et se prête au jeu.

    Sceneweb, Éric Demey
  • Vidéo

  • Rendez-vous

    Prélude
    Une présentation du spectacle en quelques clefs de lecture (40 min). Par Christophe Mollier-Sabet, professeur relais de la DAAC de Lyon.
    jeudi 6 janvier à 19h

    Résonance à l’Université Jean Moulin Lyon 3

    Guerre d’Algérie : comment raconter les mémoires ?

    lundi 10 janvier à 18h30

    Rencontre après spectacle
    À l’issue de la représentation, nous vous invitons à un bord de scène avec l’équipe artistique.
    jeudi 13 janvier

    Audiodescription
    Retranscrite en direct par Audrey Laforce, audiodescriptrice, en collaboration avec l’Université Lumière Lyon 2, dans le cadre du master Arts de la scène.
    jeudi 13 janvier
    Plus d’infos sur la page Infos pratiques

    Ateliers de pratique artistique
    Atelier d’écriture avec Alice Carré, autrice et dramaturge.
    Mardi 11, mercredi 12 et jeudi 13 janvier de 18h à 20h.

  • Le programme de salle