Décès de Jean-Pierre Vincent
Le TNP, dirigé aujourd’hui par Jean Bellorini, rend hommage à ce grand artiste. À cet homme qui s’est toujours engagé dans la vie du théâtre français, qui s’est emparé des débats institutionnels du théâtre, qui a ouvert des voies par sa pensée politique, par sa vision d’un théâtre porteur d’une réflexion sur la société. Qui a défendu, jusqu’au bout, un théâtre « pour que les gens puissent réfléchir de manière plus étendue personnellement et collectivement ».
Jean-Pierre Vincent a été un défenseur du théâtre populaire. Il fut l’un des grands continuateurs de Jean Vilar, dans sa manière de diriger les grandes maisons de théâtre (le TNS, le Théâtre Nanterre-Amandiers ou la Comédie Française), comme par le choix de son répertoire. Au TNP, à Chaillot puis à Villeurbanne, Jean-Pierre Vincent a présenté des textes aussi divers et puissants que ceux de Émile Zola (Germinal), de Thomas Bernhard (Le Faiseur de théâtre), d’Alfred de Musset (On ne badine pas avec l’amour, Les Caprices de Marianne, Fantasio), de Molière (Les Fourberies de Scapin), de Georg Büchner (Woyzeck) ou de Jean-Luc Lagarce (Derniers remords avant l’oubli).
Il fut un homme infatigable, soucieux d’accorder beaucoup de temps à la formation de jeunes comédiens. Aujourd’hui, le théâtre français, endeuillé, se souvient de cet homme à l’esprit vif qui demeure un phare pour des générations d’artistes.
Communiqué de presse (PDF, 237 ko)
© Jean-Louis Fernandez