Jacques Grison
Artiste photographe, il commence sa carrière comme éducateur spécialisé dans une unité de psychiatrie pédiatrique.
Cette première expérience professionnelle l’invite à interroger le langage, les signes et l’à peine perceptible. Il enrichit cet apprentissage au Conservatoire d’Art dramatique de Nancy, dans la classe de Jacques Thomas, qui anime par ailleurs un atelier de psychodrame à l’hôpital Sainte-Anne. En 1981, il s’installe à Paris et mène un long parcours de photographe pour la presse magazine et les institutions, en observateur attentif et sensible aux personnes les plus vulnérables d’entre nous. En 1997, il revient également à Verdun, sa terre natale martyrisée, et entame un travail de vingt années qui prolonge sa réflexion sur la construction de soi, la perception, les phénomènes de rémanence et de survivance, en interrogeant les relations entre paysage et mémoire.
Depuis 2014, il poursuit son approche sur l’archéologie de la mémoire. Il effectue une résidence dans l’ancien Asile de Ville-Evrard.
Fondateur de l’agence Goivaux en 1985, qu’il dirige jusqu’en 1992, il a également été membre de l’agence Rapho de 1992 à 2008. Il enseigne à l’IECA (Institut Européen du Cinéma et de l’Audiovisuel – Université de Lorraine) de 1998 à 2018 et à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy de 2008 à 2013. Depuis 2019, il est membre de la SERHEP (Société d’Etudes et de Recherches Historiques en Psychiatrie). Il est l’auteur de plusieurs livres, dont : Mineurs, les derniers Seigneurs du charbon (éditions Flammarion) ; Verdun, 30 000 jours plus tard (éditions Textuel) ; Nez rouge, blouse blanche (éditions Impressions nouvelles) ; Devant Verdun (éditions TransPhotographic Press).
En 2023, il présente au TNP l’installation photographique Rémanescences et fait paraître Les Cris durent (éditions Loco).