Une Saison au Congo
- Spectacle TNP
Du au
Grand théâtre, salle Roger-Planchon
2h30
- Adapté aux scolaires
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À propos
répertoire
Congo belge, 1958. Période d’effervescence qui va mener le pays à l’indépendance. Celle-ci acquise, se font jour les oppositions et les diverses pressions pour l’acquisition d’une parcelle du pouvoir. Les colonisateurs, qui semblent avoir quitté la scène politique, attisent les dissensions et tentent encore de conserver le pouvoir économique, au besoin en encourageant la sécession d’une des provinces congolaises. Patrice Lumumba, nommé Premier Ministre, dénonce ces malversations. L’atmosphère de liberté et de luttes politiques fiévreuses pour la conquête de l’indépendance puis l’ascension de cet homme charismatique constituent le cœur de l’intrigue. Un héros au temps compté, un chemin semé d’embûches, une mort violente et prématurée, tout est là pour créer à la fois le mythe politique et théâtral. À partir de ces faits, Césaire transfigure la réalité pour faire de Lumumba le symbole de l’histoire de tout un continent. Loin des « héros positifs » du réalisme socialiste surgissant dans les théâtres de nombreux pays africains qui deviennent indépendants dans les années 60, Lumumba, comme Césaire, est un poète « déraisonnable ». Figure de Prométhée, porteur de feu ou Christ souffrant, l’unité Dieu/homme est ici transformée en Afrique/Lumumba. La pièce constitue à la fois un espace et un temps prophétiques où, d’une certaine façon, le poète devient l’outil et la mémoire de cette prophétie.
Ce spectacle s’inscrit dans le cadre du cycle Aimé Césaire au TNP #cycleCésaireTNP. En savoir plus
En partenariat avec
© Michel Cavalca
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Biographies
Aimé Césaire
Aimé Césaire (1913-2008) est l’un des fondateurs du mouvement littéraire et politique de la négritude. Né à Basse-Pointe en Martinique, il part faire ses études en France et entre à l’École Normale Supérieure. Au contact d’étudiants africains comme Léopold Sédar Senghor, il prend conscience de l’impact du colonialisme sur les pratiques culturelles des peuples dominés. En 1939, il retourne en Martinique et achève l’écriture du Cahier d’un retour au pays natal qui marque la naissance d’une expression poétique aux accents surréalistes, confirmée par Breton lui-même et par la parution du recueil Soleil cou coupé, 1946. C’est en 1950 qu’est publié le Discours sur le colonialisme dans la revue Présence Africaine. Communiste impliqué mais critique, il dénonce le stalinisme de Thorez avant de créer le Parti Progressiste Martiniquais et devient député de la Martinique à l’Assemblée Nationale, puis conseiller général de Fort-de- France. Immense poète, Aimé Césaire a aussi écrit pour le théâtre, Et les chiens se taisaient, La Tragédie du roi Christophe, et a rédigé de nombreux essais sur la question de l’identité noire. Il entre au Panthéon en 2011.
Christian Schiaretti
Christian Schiaretti dirige la Comédie de Reims de 1991 à 2002. Il est directeur du TNP depuis janvier 2002 où il a présenté Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Père, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, 7 Farces et Comédies de Molière, Philoctète de Jean- Pierre Siméon, trois pièces du Siècle d’or : Don Quichotte, Don Juan, La Célestine, les cinq premières pièces du Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud, Mai, juin, juillet de Denis Guénoun (présenté au Festival d’Avignon 2014), Le Roi Lear de William Shakespeare, Électre de Jean- Pierre Siméon, Bettencourt Boulevard ou une histoire de France de Michel Vinaver, Ubu roi (ou presque) de Alfred Jarry. Ses spectacles, Coriolan de William Shakespeare, 2006, Par-dessus bord de Michel Vinaver, 2008, et Une Saison au Congo de Aimé Césaire, 2013, ont reçu de nombreux prix. Pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre, il crée Ruy Blas de Victor Hugo, le 11 novembre 2011. Très attaché à un théâtre du répertoire, Christian Schiaretti reprend régulièrement ses créations avec les comédiens de la troupe.
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Distribution
avec Marc Zinga, Stéphane Bernard, Olivier Borle, Paterne Boghasin, Clément Carabédian, Mwanza Goutier, Safourata Kaboré*, Marcel Mankita, Yaya Mbile Bitang*, Bwanga Pilipili, Michaël Maino, Emmanuel Rotoubam Mbaide*, Halimata Nikiema*, Aristide Tarnagda*, Mahamadou Tindano*, Julien Tiphaine, Charles Wattara*, Rémi Yameogo*, Marius Yelolo, Paul Zoungrana* et quatorze figurants
* collectif Béneeré
Valérie Belinga chant
Fabrice Devienne piano
Henri Dorina basse
Jaco Largent percussiondramaturgie et conseils artistiques Daniel Maximin
musique originale Fabrice Devienne
scénographie et accessoires Fanny Gamet
costumes Thibaut Welchlin
lumières Vincent Boute
son Laurent Dureux
vidéo Nicolas Gerlier
coiffure, maquillage Françoise Chaumayracproduction Théâtre National Populaire
création au TNP, mai 2013
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Revue de presse
Odile Quirot Le Nouvel Observateur.
« La renaissance d’Une Saison au Congo fera date. Elle est due à Christian Schiaretti. Des générations entières vont enfin entendre dans sa splendeur et son mordant cette époque de l’indépendance du Congo. Pas une once de folklore illustré, et pas plus de caricature de Blanc ; pas une intonation fausse, déclamée ou criée, pas une réplique avalée, mais une vive limpidité, et parfois un parlé-chanté soutenu par la douceur de la musique afro-cubaine de Fabrice Devienne. La pièce met en fusion la révolution et la poésie dans la belle gueule du théâtre, là où les morts se relèvent et où la parole flamboie. Qu’on se le dise. »Armelle Héliot Le Figaro.
« Sur le vaste plateau, c’est une grande fête du théâtre avec musique, chant, troupe importante de comédiens pour l’essentiel originaires d’Afrique. Christian Schiaretti signe un spectacle en tous points remarquable. Il fait peser l’essentiel sur cette langue époustouflante, sur ce sens de la grande tragédie qui puise chez les Grecs, chez Shakespeare, chez Claudel son ambition, sa démesure, sa force et sa beauté bouleversante. »Fabienne Darge Le Monde.
« L’image est forte, à l’heure des saluts : trente-sept acteurs-chanteurs sur le grand plateau du TNP. On n’avait jamais vu cela, sur la scène d’une grande institution théâtrale française… Christian Schiaretti aime Césaire comme il aime Claudel ou Péguy, et tous les poètes chez qui souffle un verbe puissant. Il est aussi un grand brechtien et avait surtout l’intuition de la pertinence politique qu’il pouvait y avoir à monter la pièce aujourd’hui. Et cette pertinence saute au visage à l’issue de la représentation. »Fabienne Arvers Les Inrockuptibles.
« Christian Schiaretti met en scène magistralement la puissance du poétique, réfractaire à la veulerie et l’arbitraire du pouvoir politique. Une piste circulaire jonchée de caisses de bière, entourée des instruments de l’orchestre de Fabrice Devienne : le décor, minimal, laisse toute latitude à la mise en scène où musique, chants et jeu choral soutiennent avec ampleur, humour et conviction le héros sacrifié de l’indépendance congolaise, Patrice Lumumba, interprété par Marc Zinga avec une ferveur et une énergie confondantes. Choral, le texte l’est aussi par la pluralité des langues : lingala et swahili de la République du Congo, mooré du Burkina Faso, lari du Congo-Brazzaville, l’angloaméricain, sans oublier le français avec l’accent belge ou l’anglais avec l’accent africain. »Antonio Mafra Le Progrès.
« Un spectacle fleuve et virtuose qui renoue avec la tradition épique du théâtre populaire. Très brechtien dans sa construction en saynètes successives, le propos surprend par sa fluidité, sa force dramatique et l’écho qu’il trouve dans les traditions orales africaines que la mise en scène préserve, éclaire et nourrit en se défendant d’enfermer la direction d’acteurs dans des codes occidentaux. Séduisant dans son jeu, Marc Zinga incarne le rôle de Lumumba avec ce mélange de pudeur et de candeur qui rend son martyr encore plus insoutenable et ce spectacle tellement formidable. »Étienne Faye 491.
« Christian Schiaretti s’est entouré d’une équipe de comédiens exceptionnelle. Marc Zinga met tant de conviction dans chaque phrase qu’il pourrait bien être capable de changer le monde. Quand il se vante de savoir retourner une foule ou une soldatesque, finalement, c’est nous qu’il emporte. Grâce à lui, au texte superbe et virulent d’Aimé Césaire, avec la mise en scène étourdissante de maîtrise et de rythme imaginée par Christian Schiaretti, mais aussi ses bijoux étincelants de poésie, atterrants de beauté, Une Saison au Congo est sans doute un des plus précieux moments de l’année, de ceux qui justifient d’avoir un grand théâtre dans sa ville. » -
Vidéos
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En lien avec le spectacle
- Dipenda, soirée musicale avec Fabrice Devienne et ses musiciens
Dimanche 12 février 2017 à 20h30. Retrouvez toute l’équipe du spectacle La Tragédie du roi Christophe de Aimé Césaire autour d’une soirée musicale avec Fabrice Devienne et ses musiciens. Entrée libre et gratuite. En savoir plus
- Théâtromôme
Dimanche 4 décembre à 15h30. Pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants sont accueillis dans un atelier en lien avec l’activité théâtrale.
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- En-cas culturel au Musée des Beaux-Arts.
Mercredi 7 décembre à 12h30. « Révolution poétique ». Lecture en lien avec le spectacle. En savoir plus.
- Prélude
Mercredi 7 décembre à 19h, la découverte d’une œuvre, de son auteur, de l’histoire sous une forme accessible à tous.
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- Rencontre après spectacle
Mercredi 7 décembre à l’issue de la représentation, nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique.
- Projection au cinéma Le Zola
Jeudi 8 décembre 20h30. Projection « Capitaine Thomas Sankara », documentaire de Christophe Cupelin (2015, 1 h 30). En présence de l’équipe artistique de Une Saison au Congo. En savoir plus
- Dipenda, soirée musicale avec Fabrice Devienne et ses musiciens
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Documents
Le programme de salle (PDF, 1 Mo) (pdf / 1mo)
Le dossier de presse Une Saison au Congo (PDF, 322 ko) (pdf / 314ko)
- Le dossier de presse Cycle Aimé Césaire au TNP (PDF, 228 ko)
- Le cahier du TNP n°12 / Une Saison au Congo – Aimé Césaire (PDF, 736 ko)
(pdf / 719ko)
Feuilletez le cahier du TNP n°12 / Une Saison au Congo – Aimé Césaire
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En tournée
Ce spectacle sera en tournée à Ouagadougou, Burkina-Faso, Festival des Récréâtrales / du 29 octobre au 5 novembre 2016
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