La Leçon
- Spectacle invité
Du au
Grand théâtre, salle Roger-Planchon
1h15
- Adapté aux scolaires
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À propos
Cette leçon se donne à trois : un professeur d’allure classique, une élève docile, une bonne rigoureuse et austère. Rendez-vous est pris, chez le professeur, pour préparer « mademoiselle » au « doctorat total ». La progression du savoir sera méthodique : géographie, arithmétique, linguistique et philologie. Au tout départ, les échanges respectent le strict cadre des codes sociaux induits par ce type de relation. Bien sûr, il y a la timidité du professeur, la naïveté de l’élève et les interventions intempestives et inquiétantes de la bonne qui « interpellent » le spectateur, mais c’est par le langage que tout va basculer. S’affoler. Le professeur s’empare peu à peu de la parole et la leçon prend un tour magistral et sadique. Son objet se fait de plus en plus improbable. Les mots s’animent alors en séries obsédantes, se répètent jusqu’au mot de la fin, qui apparaît alors comme l’instrument d’un crime imaginaire perpétré sur scène : « Dites : couteau… cou… teau… couteau… cou… teau… » Dans ce drame comique, le langage est comme un terrain miné qui, sous ses apparences de convention et d’échange, devient l’arme abstraite d’un asservissement. Si la leçon ne nous enseigne rien, elle fait plus essentiel : elle nous met en éveil.
C’est ce coup de dynamite rigolard dans les conventions quiètes, quelles qu’elles soient, qui a assuré la portée universelle et le triomphe mondial du théâtre de Ionesco. Dès que la machine sociale ou sémantique laissait voir sa déglingue, on a dit, on répète encore, “c’est du Ionesco”, comme on disait naguère : c’est “ubuesque” ou “kafkaïen”.
Bertrand Poirot-Delpech© Jean-Christophe Bardot
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Biographies
Eugène Ionesco naît en 1909 de père roumain et de mère française. Il se fait connaître en 1950 lors de la représentation de La Cantatrice chauve. Cette pièce consterne le public et la critique mais ne passe pas inaperçue auprès de Breton et Queneau. L’auteur veut créer un théâtre d’avant-garde qui accueille la contradiction : avec son antithéâtre, ses « drames comiques » et ses « farces tragiques », Ionesco bouleverse le paysage littéraire et son œuvre prolifique n’exclut aucun genre. Parmi ses ouvrages les plus célèbres citons La Leçon, 1950, Rhinocéros, 1959, Le Roi se meurt, 1962, Notes et contre-notes, 1962, ou encore Macbett, 1972. Les Chaises, 1952, et La Soif et la Faim, 1964, sont entrés au répertoire de la Comédie-Française. Eugène Ionesco a été le premier auteur à être publié de son vivant à la Pléiade.
Christian Schiaretti dirige la Comédie de Reims de 1991 à 2002. Il est directeur du TNP depuis janvier 2002 où il a présenté Mère Courage et ses enfants et L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Père, Mademoiselle Julie et Créanciers de August Strindberg, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, 7 Farces et Comédies de Molière, Philoctète de Jean-Pierre Siméon, trois pièces du Siècle d’or : Don Quichotte, Don Juan, La Célestine, les cinq premières pièces du Graal Théâtre de Florence Delay et Jacques Roubaud, Mai, juin, juillet de Denis Guénoun (présenté au Festival d’Avignon 2014), Le Roi Lear de William Shakespeare. Ses spectacles, Coriolan de William Shakespeare, 2006, Par-dessus bord de Michel Vinaver, 2008, et Une Saison au Congo de Aimé Césaire, 2013, ont reçu de nombreux prix. Pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre, il crée Ruy Blas de Victor Hugo, le 11 novembre 2011. Très attaché à un théâtre du répertoire, Christian Schiaretti reprend régulièrement ses créations avec les comédiens de la troupe.
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Distribution
Avec
Yves Bressiant
Jeanne Brouaye
René LoyonScénographie et accessoires Samuel Poncet
Costumes Thibaut Welchlin
Lumières Julia Grand
Maquillage Romain Marietti
Assistante à la mise en scène Joséphine Chaffin
Production Les Tréteaux de France, Centre dramatique national
Coproduction Théâtre National Populaire
Spectacle créé au TNP, 3 juin 2014
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En lien avec le spectacle
- Table ronde « Émancipation, influence et instrumentalisation dans l’éducation. »
Mercredi 30 septembre à 18h00
à l’Université Lumière Lyon 2. En savoir plus
- Prélude
Jeudi 1er octobre 2015 à 18h30, une mise en perspective des enjeux du spectacle vous est proposée.
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- Rencontre après spectacle
Nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique, le jeudi 8 octobre 2015 à l’issue de la représentation.
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- Projection de « L’ennemi de la classe » de Rok Bicek
Samedi 10 octobre à 11h15 au Cinéma Comœdia. En savoir plus
- Théâtromôme
Pendant que les parents assistent au spectacle, un atelier thématique en lien avec le spectacle est proposé à vos enfants. Au programme : atelier théâtre avec improvisation guidée autour des enjeux du «théâtre de l’absurde». Plus d’infos
Dimanche 11 octobre 2015 à 15h
- Spectacle recommandé au public malvoyant ou non-voyant (sans audiodescription), du fait de sa simplicité scénographique ou du nombre restreint d’artistes sur le plateau.
- Table ronde « Émancipation, influence et instrumentalisation dans l’éducation. »
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Documents
Le programme de salle (PDF, 277 ko) (pdf / 272ko)
Le dossier de presse (PDF, 291 ko) (pdf / 284ko)
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En tournée
- Le 23 février 2016, Théâtre municipal d’Haguenau
- Le 1er mars, Théâtre Jean Vilar, St Quentin
- Les 3 mars et 4 mars 2016, ACB, Scène nationale de Bar-le-Duc
- Le 8 mars 2016, ABC, Dijon