En courant, dormez !
- Spectacle invité
Du au
Petit théâtre, salle Jean-Bouise
1h15
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À propos
La pièce s’inspire du destin d’un couple, Noe Ito et Sakae Osugi, qui fut une figure du mouvement anarchiste dans le Japon du début du XXe siècle.
L’histoire se déroule durant les deux mois qui ont précédé le grand tremblement de terre de Kantô, en septembre 1923. Elle se présente comme une plongée dans la vie quotidienne de ces deux personnes qui finalement nous ressemblent quand on les regarde de très près, comme placées sous une loupe. Ils vont vivre une heure, là, sous nos yeux, partageant à la fois les grandes questions qui les animent et les petits actes insignifiants de la vie quotidienne. Ils savent que l’engagement révolutionnaire qu’ils ont choisi crée un danger dans leur vie, mais ils en parlent avec insouciance. Autour d’une tasse de thé ou entre deux tâches ménagères, ils évoquent les grandes questions sociales et politiques, mais aussi la floraison des fleurs de l’automne, leur goût pour le voyage et les autres cultures, la poésie, le comportement des insectes — si proche parfois de celui des humains —, l’amour, le devenir de leurs enfants… Bref, tout ce qui compose une vie. En les regardant vivre, on rit souvent des petites absurdités du quotidien ; on s’intéresse soudain à la danse d’un insecte ; on écoute les mouvements du temps. Dans cette écoute, c’est comme si les heures s’arrêtaient et nous laissaient respirer en dehors d’elles et des pressions de la société. On se sent soudain apaisé par ce moment partagé, dans le calme et la sérénité, avec ces deux figures surgies d’une autre culture, d’un autre temps.
© Jacques Fayard
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Biographies
Oriza Hirata, auteur et metteur en scène, naît à Tokyo en 1962. À seize ans, il effectue le tour du monde à bicyclette et publie, à son retour, un livre relatant son voyage, Les Aventures d’Oriza. Pendant ses études d’art et de lettres, il écrit sa première pièce, fonde la compagnie Seinendan en 1983 et monte des spectacles à partir de ses textes. Il développe une théorie selon laquelle le théâtre doit puiser dans la vie quotidienne des Japonais pour mieux la traduire : sur scène, les personnages s’expriment dans une langue qui mêle registres écrit et oral. Il est nommé en 1989 à la tête de Toga, premier festival de théâtre qui présente chaque année le travail de diverses compagnies venues de tout le Japon. Il a écrit une trentaine de pièces, parmi lesquelles les plus connues sont Tokyo Notes, et Gens de Séoul. En France, onze de ses pièces ont été traduites et sept d’entre elles ont été publiées aux éditions Les Solitaires Intempestifs.
Olivier Maurin, très attaché au travail de compagnie, mène avec Lhoré-Dana une aventure forte d’un collectif en résidence pendant sept ans au Théâtre de la Renaissance à Oullins. Il met en scène des textes de Daniil Harms, Daniel Danis, Gregory Motton, Franz Kafka, Marieluise Fleisser… À l’issue de cette aventure, il collabore comme metteur en scène avec plusieurs lieux, dont le Centre Dramatique de Poitou-Charentes. En 2004, il entame une résidence au Théâtre de Bourg-en-Bresse et prend, également à cette période, la direction de la Maison du Théâtre de Jasseron, dans l’Ain. Ensuite, son travail se réalise essentiellement à l’occasion d’invitations ou de commandes. À la Comédie de Valence, à l’occasion du « Cartel », il monte un texte de Sylvain Levey et, dans le cadre de la « Comédie itinérante », met en scène Des couteaux dans les poules de David Harrower. Il met également en scène des textes de Pauline Sales et Daniel Keenes. En 2007, il travaille pour la première fois un texte de Oriza Hirata avec les élèves de l’ENSATT.
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Distribution
Texte français Yutaka Makino
Avec Clémentine Allain et Mickaël Pinelli
Scénographie Émily Cauwet
Costumes Christine Brottes
Son Antoine Richard, Quentin Dumay
Technique Louis Salignat
Lumières Elsa Revol
Production Compagnie Ostinato
Coproduction Théâtre National Populaire
Spectacle accueilli en résidence de création à ramdam, Sainte-Foy-lès-Lyon, et créé au Théâtre de l’Élysée, Lyon, oct. 2013
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Revue de presse
« Olivier Maurin articule d’une main maîtresse ces personnages évidents, proches de nous.
Rares sont ces moments de suspensions théâtrales fines dans le paysage actuel, où la précision ne pèse pas et où les éléments se retrouvent pour boire un thé noir, dans une lenteur sympathique. Ce spectacle est comme un chat roulé en boule au soleil, confiant. L’anarchisme de ces personnages est ici inattendu, immanent, absorbé. »
Iris Gamme, Nouvelles RépliquesForme emblématique de la poésie japonaise, le haïku suggère ou illumine, violente ou apaise. Avec une économie rigoureuse du langage, il quête l’essentiel et ouvre des vides que l’imagination du lecteur doit combler. C’est ainsi que s’expriment Noe Ito, la jeune femme, et Sakae Osugi, son compagnon. Et c’est au spectateur de compléter ce qu’ils disent, et de vivre dans l’instant cette excitante situation de suivre ce qu’on lui raconte et d’inventer sa propre histoire. Mais ici rien ne flotte, rien ne se disperse. Noe et Sakae vivent sous la double menace de la société qui les persécute et d’un tremblement de terre qui s’annonce. Et pourtant leur vie ruisselle comme l’eau fraîche sur les galets polis.
Michel Dieuaide, Les Trois CoupsDerrière l’étrange titre En courant, dormez se cache une pièce de Oriza Hirata typiquement japonaise, autrement dit lente et dépouillée. Le plateau construit par le metteur en scène Olivier Maurin est à cette image : composé de quelques éléments dont aucun n’est superflu et en long, ou plutôt en format « paysage », comme on le dit joliment dans le domaine de l’imprimerie.
Nadja Pobel, Le Petit Bulletin -
Vidéo
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En lien avec le spectacle
- Prélude
Jeudi 7 avril 2016 à 19h15, une mise en perspective des enjeux du spectacle vous est proposée.En savoir plus
- Disputatio
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- Théâtre et Philosophie III « La révolte, entre destin individuel et prise de conscience collective. »
Mardi 12 avril à 18h30. Avec Olivier Maurin et Guillaume Carron. En savoir plus
- Rencontre après spectacle
Nous vous invitons à rencontrer des membres de l’équipe artistique, le jeudi 14 avril à l’issue de la représentation.
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- Projection « Still the water » de Naomi Kawase au Cinéma Comœdia
Lundi 11 avril à 20h00. En présence de Olivier Maurin et des comédiens. En savoir plus
- Spectacle recommandé au public malvoyant ou non-voyant (sans audiodescription), du fait de sa simplicité scénographique ou du nombre restreint d’artistes sur le plateau
- Prélude
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Documents
Le programme de salle (PDF, 295 ko)(pdf / 296ko)
Le dossier de presse (PDF, 264 ko) (pdf /258ko)